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Vivre ou mourir avec les Quatre Fantastiques : et si le PSG ne pouvait pas changer ?

Vincent Bregevin

Mis à jour 31/01/2021 à 11:00 GMT+1

LIGUE 1 - Le PSG sort de sa prestation la plus aboutie de l'ère Pochettino face à Montpellier (4-0) avant de se déplacer à Lorient dimanche (15h00). Un succès marqué par la performance des Quatre Fantastiques, Angel Di Maria, Neymar, Mauro Icardi et Kylian Mbappé. Paris en revient toujours à miser sur son carré d'as. A tort ou à raison ? C'est l'éternelle question.

Angel Di Maria, Kylian Mbappé, Neymar et Mauro Icardi, les Quatre Fantastiques du PSG

Crédit: Getty Images

Il y avait un air de déjà-vu vendredi dernier au Parc des Princes. Avec un PSG surpuissant incarné par ses Quatre Fantastiques. L'occasion de voir Angel Di Maria, Neymar, Mauro Icardi et Kylian Mbappé associés au coup d'envoi ne s'est pas souvent présentée cette saison. Pour de multiples raisons, Paris n'a proposé cette configuration que pour la troisième fois face à Montpellier (4-0). Le résultat et la manière n'ont fait que confirmer le potentiel exceptionnel de ce quatuor offensif. Ce n'est pas nouveau. Thomas Tuchel l'avait aligné aussi souvent que possible. Et Mauricio Pochettino a pu trouver des raisons de suivre les traces de son prédécesseur dans cette voie.
Le technicien argentin avait déjà fait cette expérience une semaine plus tôt face à Angers (0-1). Mais dans une animation différente, avec Neymar dans l'axe en soutien d'Icardi, Mbappé sur l'aile gauche et Di Maria sur le côté droit. Le système ressemblait alors au 4-2-3-1 privilégié par le nouvel entraîneur du PSG. Contre Montpellier, il est revenu à un schéma plus proche du 4-4-2 de Tuchel, avec Mbappé associé à Icardi dans l'axe de l'attaque et Neymar en animateur sur le flanc gauche. Moribond ces dernières semaines, le Français s'est réveillé avec un doublé. Comme par hasard.

Mbappé dans l'axe ? "J'aime beaucoup cette position…"

Mbappé dans l'axe ou sur un côté, c'est un éternel débat. L'ancien Monégasque s'est bien gardé d'attribuer sa performance à son repositionnement. "La vérité, c’est que je n’étais pas bon, a-t-il estimé. Il y a pleins de critiques qui étaient justifiées.Quand vous habituez les gens à marquer, quand vous ne marquez plus, c’est normal que les gens s’interrogent. Mais je connais mon pays mieux que personne, je connais la mentalité des gens ici et je savais que c’était un passage qui allait arriver. Il faut juste se réfugier dans le travail et aider mes coéquipiers à gagner." Soit.
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Ce n'est pas qu'une question d'argent : qui offre le meilleur projet sportif à Mbappé ?

Le gamin de Bondy n'en a pas moins reconnu qu'il appréciait être dans l'axe avec un avant-centre comme Icardi. "J’aime beaucoup cette position, j’ai joué comme ça à Monaco avec Falcao, j’ai joué aussi en 4-4-2 avec Tuchel, a-t-il rappelé. C’est le coach qui décide, je ne veux jamais imposer un positionnement au coach sinon je serais entraîneur. Le coach décide et je donne mon maximum pour aider l’équipe mais je me sens bien dans cette position." Difficile de lui donner tort tant il a semblé à la fois plus à l'aise et plus influent qu'à ce poste d'ailier gauche qui lui était assigné contre Angers.

Pourquoi le 4-4-2 est le système idoine…

Mbappé n'est jamais aussi à l'aise que quand il a la liberté de balayer la largeur et la profondeur avec une pointe pour lui libérer des espaces. Et de pourvoyeurs de ballons comme Di Maria et Neymar. L'Argentin et le Brésilien n'ont pas eu un rôle bien différent face à Montpellier de celui qu'ils avaient avec Tuchel : rentrer vers l'intérieur pour se positionner dans les "half-spaces", exploiter les montées des latéraux, Florenzi et Kurzawa, pour étirer la défense adverse, et faire parler leur qualité individuelle dans l'axe, par la passe ou le dribble, pour créer des différences.
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Pochettino risque de se retrouver rapidement face aux mêmes conclusions que Tuchel. Tirer la quintessence de Mbappé, cela revient vraisemblablement à l'aligner avec un avant-centre. Trouver le système le plus équilibré pour assumer une attaque à deux têtes, cela passe certainement par le 4-4-2 avec Di Maria et Neymar sur les côtés, dans des rôles où ils sont performants eux-aussi. L'un dans l'autre, c'est toujours la configuration qui met le mieux en valeur les Quatre Fantastiques. Celle qui permet d'exploiter pleinement la force de frappe offensive exceptionnelle dont dispose le PSG.

... avec des limites que Pochettino peut repousser

Avec tous les risques que cela implique. Car c'est aussi celle qui le rend le plus vulnérable à la perte de balle. Cela ne s'est pas forcément vu face à des Montpelliérains rapidement réduits à dix. Mais sous l'ère Tuchel, Paris était souvent sur le fil du rasoir dans ce schéma où les éléments offensifs n'ont que trop rarement le rendement nécessaire dans le travail défensif pour assumer ce système. L'Allemand en avait fait un cheval de bataille pour mettre en place ce contre-pressing si déterminant dans son plan de jeu défensif. Mais son entreprise n'avait pas totalement abouti. Si bien que Paris semblait inéluctablement destiné à vivre ou mourir par ses Quatre Fantastiques.
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Pochettino sait à quoi il s'expose s'il emprunte le chemin tracé par Tuchel. Ce qu'il n'a ni exclu, ni confirmer. "Je cherche à avoir le meilleur équilibre offensif et défensif, a-t-il simplement commenté samedi en conférence de presse quand il a été interrogé sur sa volonté de mettre en place ce 4-4-2 en vue du match contre Barcelone. Je ne pense pas à un match spécial. Avec les talents qu'on a dans l'équipe, on est juste à la recherche de notre identité de jeu et de notre niveau de performance."
Si cela passe par le 4-4-2, l'histoire peut-elle être différente avec l'Argentin ? Pas impossible. L'Equipe indiquait cette semaine que le nouveau coach parisien était plus exigeant sur le travail physique et le repli défensif que l'Allemand, que ses entraînements étaient plus poussés dans cette optique, et que Neymar et Mbappé étaient logés à la même enseigne que le reste de l'effectif. Reste à savoir si cette évolution portera ses fruits. Mais en attendant, Paris continue de s'en remettre à son carré d'as. Pour le meilleur et pour le pire.
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