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Après Metz - Olympique de Marseille - De grand attaquant à remplaçant : Milik, ce problème qui ne devrait pas en être un

Martin Mosnier

Mis à jour 14/02/2022 à 12:52 GMT+1

LIGUE 1 - Arkadiusz Milik a une nouvelle fois débuté sur le banc face à Metz, une semaine après avoir inscrit un triplé face à Angers. Alors qu'on pensait le problème réglé, Jorge Sampaoli s'est encore passé du Polonais qui lui a répondu sur le terrain et devant les micros. Maintenant qu'ils possèdent un grand attaquant, l'OM et son coach ne s'épargnent rien…

Milik, avant-centre de l'OM

Crédit: Getty Images

La quête effrénée a duré des jours, puis des mois, puis des années. Elle avait fini par tourner à la farce jusqu'à ce qu'Arkadiusz Milik débarque à Marseille et mette fin à l'interminable recherche du "grand attaquant" de l'OM. Après ses neuf buts lors de ses 15 premiers matches, tout le monde a cru qu'il était l'homme idoine, le neuf capable de mettre fin aux erreurs de casting de Kostas Mitroglou à Dario Benedetto en passant par Valère Germain ou Mario Balotelli.
Tout le monde sauf Jorge Sampaoli. Parce que l'Argentin est systématiquement dans l'expérimentation, les statuts sont plus fragiles qu'ailleurs à Marseille. Et Milik, que Sampaoli n'a pas choisi puisque le Polonais était déjà là lors de son arrivée, possède un profil qui colle assez peu à ce qui anime son coach. Depuis le début du mois de décembre, Milik, fragilisé par une blessure au début de saison et des statistiques en berne, ne jouait plus ou peu. Son entraîneur n’hésitait plus à se passer de ses services au profit de Payet, Dieng voire Harit en pointe. Milik est même resté sur le banc lors des succès contre Strasbourg et Lens.
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Arkadiusz Milik, auteur du but de la victoire de Marseille à Metz

Crédit: Imago

On a l'impression qu'il manque un truc à Arek
"Pour Arek, l’important c’est de s’intégrer. Je ne regarde pas les noms. Je veux que l’équipe gagne. Aujourd’hui, ceux qui sont les meilleurs jouent", commentait un Sampaoli qui ne l'a jamais épargné. Mi-janvier, après le nul face à Lille (1-1), son diagnostic était terrible pour le Polonais : "On a l'impression qu'il manque un truc à Arek dans la surface, enfin à celui qu'on a connu la saison dernière. On n’est pas toujours dans les bons tempos, soit lui dans ses courses, soit celui qui lui donne le ballon."
Comme son mentor, Pep Guardiola qui avait lancé la mode dans les années 2010, Sampaoli a choisi le plus souvent cette saison de jouer sans avant-centre ou plutôt avec un faux-neuf très mobile, Dimitri Payet en l'occurrence. Le Réunionnais peut davantage répondre à l'obsession de son coach : participer à la construction. "Je parle souvent avec Arek, précisait Sampaoli la semaine dernière. C'est plus un joueur de surface que dans le jeu, donc s'il n'arrive pas à marquer, son rôle devient neutre. Il faut qu'il participe au jeu. J'essaye de parler de ça avec lui, il m'écoute, c'est un professionnel intéressé. S'il ne réussit pas à concrétiser, il ne faut pas que ça pose de problème dans le jeu." Une façon de justifier la gestion d'un homme qui venait de claquer un triplé contre Angers après avoir débuté six des huit derniers matches de l'OM en Ligue 1 sur le banc.

Trois buts contre Angers, remplaçant à Metz

Si, comme le prétend son coach, Milik, homme aux 48 buts en 4 saisons à Naples, vit essentiellement par les statistiques, ses trois buts contre Angers auraient dû lui permettre de s'assurer une place de titulaire une semaine plus tard face à Metz. Mais c'est bien mal connaître Sampaoli qui n'est jamais à un paradoxe près. La réponse de Milik sur le terrain, en offrant la victoire à l'OM, et au micro, en tançant son entraîneur, marque la fracture entre un coach et un homme qui a pu se sentir trahi de ne pas débuter après avoir prouvé qu'il avait sa place en sauvant l'OM d'un désastre contre Angers. Si Sampaoli s'est justifié en conférence de presse sur l'absence de Milik au coup d'envoi, la fraîcheur de leur relation est désormais connue de tous.
Entré à la 76e, buteur à la 82e, Milik a prouvé qu'il était plus efficace qu'un Bamba Dieng qui lui a été préféré pour des raisons purement tactiques. Jusqu'à quand Sampaoli continuera-t-il de sacrifier son meilleur avant-centre sur l'autel de sa science et de ses dogmes ? Le risque est grand pour l'OM de perdre celui qu'il a recherché depuis tant d'années. Ce serait dommage de laisser s'échapper un homme que Marseille a mis tant de temps à chercher et tant d'énergie (et d'argent) à trouver…
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