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Ligue 1 - Dimitri Payet dit "stop" aux violences : "Que les donneurs de leçon viennent jouer 5 minutes..."

Guillaume Maillard Pacini

Publié 15/12/2021 à 18:36 GMT+1

LIGUE 1 - Dimitri Payet a décidé de "dire stop". Victime d'un jet de bouteille de la part d'un supporter de l'OL le 21 novembre dernier au Groupama Stadium, le capitaine de l'OM aimerait une prise de conscience collective de la part du football français. "J’aimerais une responsabilité collective raisonnable", écrit-il dans les colonnes du Monde.

3'58" après le début du choc OL-OM : Payet reçoit une bouteille sur la tête et s'effondre

Il y a eu Nice. Puis Lyon. Et encore bien d'autres. Pour Dimitri Payet, l'une des principales victimes des incidents qui émaillent le football français depuis le début de saison, il est temps de stopper l'hémorragie. "En fait, j’ai été autant blessé par la bouteille que par l’impression d’être le responsable des violences et de l’arrêt du match. Je dis stop ! Y en a marre. J’en ai marre que chacun mette son grain de sel sans apporter le début d’une solution. Désolé, mais il faut le dire, ce n’est pas le préfet qui se trouve sur le terrain, ni le procureur, ni le délégué de la Ligue, ni les présidents de Nice, de Lyon ou de Marseille", écrit-il dans les colonnes du Monde ce mercredi soir.
"J’aimerais pouvoir défendre mon idée du football sur toutes les pelouses de France sans me poser de questions, sans craindre de croiser le regard ou le geste de la haine, poursuit-il (...) Le football doit s’élever, notre Ligue 1 est belle. Lorsqu’il s’agit de notre sécurité, j’aimerais que l’on oublie nos appartenances, qu’il n’y ait ni maillot, ni fanions, ni couleurs. J’aimerais être considéré comme un être humain qui joue au foot, qui aime ce sport par-dessus tout, et qui vit pour et par le foot. On ne peut pas continuer comme ça (...) Est-ce que je dois arrêter de tirer les corners ? Est-ce que je dois arrêter de jouer au football ? Dites-moi"
Les joueurs, c’est nous
Concernant l'une des dernières propositions de Jean-Michel Aulas, qui a récemment soumis l'idée d'un changement supplémentaire pour un joueur victime d'une agression, Payet la trouve tout simplement "dégoûtante". "Que les donneurs de leçons viennent jouer cinq minutes dans un stade en feu et arrêtent de parader en tribune présidentielle. C’est comme ceux qui font la morale aux combattants qui montent sur un ring. Les joueurs c’est nous, si on ne se sent pas protégés, on ne peut pas jouer", lance le capitaine marseillais, sans jamais citer le nom du président de l'OL.
Au prochain incident, Payet aimerait que "les deux capitaines, les deux entraîneurs se réunir dans le rond central et décider de ne pas reprendre", attendant des joueurs qu'ils soient "plus solidaires entre eux". "Et mon discours est et restera le même, qu’il s’agisse de Neymar, de Payet, de Mpasi (le gardien de Rodez, victime d’insultes racistes à Toulouse lundi, ndlr) ou de n’importe quel autre joueur victime d’une agression en faisant son métier : jouer au football", conclut Payet. Sa lettre complète à lire ici.
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