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"On a tout fait pour que j’arrête le football" : Adil Rami, "revanchard" assumé

Simon Farvacque

Publié 29/01/2022 à 21:36 GMT+1

LIGUE 1 - Adil Rami effectue son retour dans l’élite du football français cette saison. Un retour assez convaincant avec Troyes, dont il explique les ressorts dans un entretien accordé à L’Equipe, publié ce dimanche. Le défenseur de 36 ans se nourrit des embûches qu’il estime avoir eu à surmonter pour revenir en L1. "Je suis un battant, un revanchard", clame-t-il.

Adil Rami, avec Troyes en L1 face à Reims - 24/10/2021

Crédit: Imago

Adil Rami est un personnage du football français. Mais il est surtout fier d’en rester un membre à part entière. Ce qui n’était pas gagné, selon lui. "Quand j’ai quitté Marseille (en 2019, NDLR), des personnes influentes ont tout fait pour que je ne revienne pas en force en Ligue 1. C’était leur plus grosse crainte. On a tout fait pour que j’arrête le football, raconte le défenseur troyen auprès de nos confrères de L’Equipe. C’est là où je me dis que je peux être fier de moi."
Le champion du monde 2018 a disputé neuf matches en Ligue 1 cette saison avec l’ESTAC, marqué deux buts et porté deux fois le brassard. Pourtant, au sein même du club, son arrivée était accompagnée d’un certain scepticisme. "J’ai apprécié l’honnêteté (de Laurent Batlles, alors à la tête de l’équipe, NDLR), mais ça m’a fait mal, reconnaît Rami. Je me suis dit qu’il ne me connaissait pas, comme beaucoup. Je suis un travailleur. Je n’avais qu’une chose en tête : lui montrer qui j’étais."
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Adil Rami sous le maillot de Troyes

Crédit: Getty Images

"Eyraud… C’est l’homme que je déteste le plus dans le monde du football"

Dans ce long entretien, qui sera publié dimanche, le joueur de 36 ans assume ce moteur du ressentiment. Cet été, "trois ou quatre clubs français étaient intéressés, mais ils émettaient des réserves, précise le nouveau cadre des 16es de L1. Je ne dirai pas les noms. Ils sont aussi en difficulté et il y a une revanche envers eux. Je me dis : ‘Tu n’avais qu’à mieux connaître le football’".
Jacques-Henri Eyraud, président de l’OM lors du passage de Rami à Marseille, en prend pour son grade : "Eyraud… C’est l’homme que je déteste le plus dans le monde du football. Je ne veux pas marcher avec lui, je ne veux pas le rencontrer, lui serrer la main. Ces gens ont des ondes négatives et salissent le football." Licenciée pour "faute grave" par le club phocéen en 2019, la recrue troyenne reste en conflit juridique avec son ancien employeur.
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Adil Rami sous le maillot de l'OM face à Nice en 2018

Crédit: Getty Images

Matuidi ? "Cela va, il a de l’oseille (…) il devrait venir"

En attendant, Rami veut briller sur le terrain. "Je suis un battant, un revanchard, insiste l’ancien Lillois. J’ai envie de servir d’exemple." Mais il n’y a pas que les regards extérieurs qui comptent. Il dit aussi être revenu en France "pour (ses) enfants" : "Ils sont à Paris et je vais les voir dès que je peux. Ils ont 5 ans, jouent au foot et sont fans de Kylian Mbappé. J’avais besoin qu’ils voient leur papa en L1."
Et maintenant ? Le contrat d’Adil Rami s’achève à la fin de la saison. "On va devoir discuter car, dans quatre mois, il faut se décider, sourit-il toujours dans le cadre de cet interview accordé à L’Equipe. Cela ne me dérangerait pas de rester, je me sens bien." Bien au point de jouer les entremetteurs, peut-être…
"Cela me ferait plaisir qu’il vienne, Blaise. Cela va, il a de l’oseille. Il peut venir ici. Cela peut être bien pour la L1, pour l’ESTAC, pour lui. Il devrait venir", estime Rami concernant la rumeur de retour de Blaise Matuidi à Troyes. Sur le ton de l’humour. Ou pas. Fidèle au personnage auquel il ne veut pas être résumé.
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Adil Rami, 36 sélections en équipe de France

Crédit: AFP

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