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Pedro Miguel Pauleta sur PSG-OM : "Mon lob face à Barthez ? Un moment que je n'oublierai jamais"

Clément Lemaître

Mis à jour 17/04/2022 à 10:31 GMT+2

LIGUE 1 - Désormais en charge de la formation pour la fédération portugaise de football et ambassadeur du PSG, Pedro Miguel Pauleta est revenu, pour Eurosport, sur ses meilleurs souvenirs de Classiques face à l'OM. Parmi eux, son lob réussi face à Fabien Barthez en avril 2004 au Parc des Princes ou sa frappe enroulée de l'extérieur de la surface sept mois plus tard. Entretien.

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Pedro Miguel Pauleta, quand vous vous retournez sur vos années parisiennes, quels souvenirs gardez-vous des Classiques PSG-OM ?
Pedro Miguel Pauleta : J'en garde de grands souvenirs. C'est un match très spécial pour le football français mais aussi pour les supporters des deux équipes. J'ai eu la chance de jouer beaucoup de matches contre l'OM et de marquer pas mal de buts (ndlr : cinq en L1 et un en Coupe de France). Mon premier match contre Marseille au Parc en 2004, j'ai inscrit deux buts. Je n'en garde que des bons souvenirs.
Est-ce que l'idée de jouer l'une des plus grosses affiches d'Europe a compté dans votre choix de rejoindre le PSG à l'été 2003 ?
P-M.P. : Déjà, l'idée était de jouer dans un grand club. Lors de ma première saison, ç'a bien marché avec cette grande équipe du Paris Saint-Germain qui a terminé deuxième à trois points de Lyon. Avant de signer, le président Francis Graille et Vahid Halilhodzic voulaient m'associer à Ronaldinho. Mais juste avant mon arrivée, on m'a annoncé son départ à Barcelone. Pour moi, le PSG est toujours un club spécial. J'y ai passé cinq ans où j'ai remporté deux Coupes de France (2004 et 2006) et une Coupe de la Ligue (2008). J'ai aussi vécu des années difficiles, notamment la dernière saison.
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Vous étiez un vrai renard des surfaces. Est-ce que votre appétit face au but était encore plus prononcé lorsque les matches face à Marseille arrivaient ?
P-M.P. : Tout le monde dans l'équipe était super motivé pour jouer ces matches-là. Personnellement, j'ai eu la chance de très souvent marquer contre l'OM et ça m'a donné beaucoup de confiance, ainsi qu'aux supporters qui attendaient beaucoup de moi lors de ce Classique. A l'entraînement, la semaine du match, mes partenaires me disaient : 'C'est Marseille, on compte beaucoup sur toi Pedro'.
Vous avez joué et remporté votre premier Classique en novembre 2003 au Vélodrome. Vous êtes à l'origine du but inscrit par Fabrice Fiorèse (1-0), sur une frappe repoussée par Vedran Runje...
P-M.P. : Je n'ai pas trop de souvenirs de ce match. Là-bas, l'ambiance était difficile pour nous. Du Vélodrome, je garde surtout en mémoire notre seizième de finale de Coupe de France en 2004 où je marque un but qui nous permet de nous qualifier. Après, je me souviens surtout de ces rencontres jouées au Parc des Princes en 2003-2004 et 2004-2005.
Est-ce que le lob que vous marquez, sur la ligne de but et à l'extérieur de la surface, face à Fabien Barthez est votre meilleur souvenir face à Marseille (2-1) ?
P-M.P. : Oui, je crois. C'est un but marquant. En plus, c'était devant tous nos supporters. Paris méritait un but comme celui-ci. J'avais aussi marqué en deuxième période, mais tout le monde se souvient surtout du premier but.
Racontez-nous la façon dont vous avez vécu ce but mythique de l'intérieur ?
P-M.P. : Au départ, il y a une bonne passe en profondeur de Juan-Pablo Sorin. Je vois que Fabien (Barthez) sort et je m'excentre sur le côté gauche car nous étions très proches. J'essaye de revenir sur le ballon le plus vite possible car je savais qu'il n'était pas sur sa ligne. Puis, j'ai frappé au but. C'était très difficile à mettre. J'ai un peu de chance car le ballon touche légèrement la barre transversale et frôle le défenseur de Marseille qui était sur la ligne (ndlr : Brahim Hemdani). C'était un geste parfait.
Est-ce que le fait qu'il y ait Fabien Barthez en face rend le but encore plus beau ?
P-M.P. : Oui, c'est sûr. Souvent quand je marquais face à Marseille, c'était lui dans les buts. C'était sûrement le meilleur gardien à l'époque. Il était champion du monde et d'Europe. C'est vrai que ça donnait une importance plus grande à ce but.
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Ce but est resté dans les mémoires des supporters du PSG presque vingt ans après...
P-M.P. : Quand je marque, la sensation est unique. J'ai eu la chance de vivre des moments comme celui-là avec le PSG. Déjà, marquer un but au Parc des Princes, c'est quelque chose de spécial, de différent. Là, dans un Classique, c'est un moment que je n'oublierai jamais. Jusqu'à la fin, je penserai à ces moments-là.
Lors de PSG-OM à l'automne 2004 (2-1), Paris est vite réduit à dix après un carton rouge reçu par Sylvain Armand. Mais vous ouvrez le score avec un but de l'extérieur de la surface. Est-ce que le fait d'être en infériorité numérique vous a poussé à prendre encore plus vos responsabilités ce jour-là ?
P-M.P. : A cette époque, j'avais cette responsabilité de faire la différence. Mon équipe attendait beaucoup de moi. Je marquais beaucoup de buts. Je me souviens que la passe de Fabrice Pancrate est à l'origine de l'action. Là-aussi, c'était une bonne frappe, un but magnifique. Un but aussi difficile à mettre que celui évoqué précédemment.
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Pedro Miguel Pauleta au duel avec l'ex-défenseur marseillais, Habib Beye.

Crédit: Imago

Ce jour-là, le contexte était très tendu au Parc des Princes avec le retour de Fabrice Fiorèse sous les couleurs marseillaises...
P-M.P. : Il y avait Fred (Déhu) aussi. C'était leur premier match au Parc des Princes depuis leur départ à l'OM. Je me souviens que les supporters étaient très fâchés, surtout quand il y avait des corners tirés par Fabrice Fiorèse. L'année d'avant, il avait fait une très belle saison avec nous. C'est dommage qu'il soit parti, tout le monde voulait qu'il reste ici. Je pense que lui comme Fred ont passé des moments très difficiles ce jour-là.
La saison suivante, vous étiez suspendu pour le match au Vélodrome (défaite 0-1) lorsque l'équipe du PSG a découvert de l’ammoniac dans son vestiaire. Par contre, vous étiez sur le terrain pour la réception des Minots en mars 2006 (0-0)...
P-M.P. : C'était un match difficile à jouer. Après, Marseille n'a pas envoyé que des jeunes. Sur le terrain, certains joueurs avaient déjà évolué en professionnel. La rencontre était compliquée parce qu'on sentait que ce n'était pas le vrai Classique. L'ambiance dans le stade était différente. Heureusement, quelques semaines plus tard, on a réussi à battre Marseille en finale de Coupe de France (2-1). J'étais le capitaine et soulever le trophée au Stade de France, c'était un moment très spécial.
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Lors de ces chocs face à l'OM, quel adversaire vous a posé le plus de difficultés sur le terrain ?
P-M.P. : Fred (Déhu), c'était toujours très difficile face à lui avec son expérience et ses qualités, et Daniel Van Buyten était très costaud physiquement.
Je suis fier d'avoir joué pour le PSG pendant cinq ans
Est-ce que la défaite face à l'OM à domicile en septembre 2006 (1-3) est votre pire souvenir ?
P-M.P. : Je ne me souviens pas d'avoir perdu contre Marseille (ndlr : il a en réalité connu deux défaites en L1 : 1-3 au Parc des Princes en 2006 et 1-2 au Vélodrome en 2008). Pour moi, l'un des mes pires souvenirs est le 0-0 de mars 2006.
Alain Cayzac a déclaré avoir pensé à vous pour succéder à Paul Le Guen au poste d'entraîneur lors de la saison 2007-08. Est-ce que cela aurait pu vous intéresser ?
P-M.P. : C'est vrai qu'on a parlé de ça à la fin du championnat, mais moi je ne voulais pas être entraîneur. J'ai tout de suite refusé. Moi, je souhaitais jouer.
Quatorze ans après votre départ, qu'est-ce que représente le PSG pour vous ?
P-M.P. : C'est un club spécial, que j'aime. J'adore les supporters. On a une belle relation. Avec le club, on continue de collaborer. Je suis fier d'avoir joué pour le PSG pendant cinq ans.
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