Troyes - Lyon | L'OL a-t-il encore le droit de rêver d'Europe ?

Lyon est planté là. Après 21 journées de championnat, et alors que la nouvelle "saison" post-mercato débute, l'OL a presque autant de monde devant lui que derrière au classement. Onze points le séparent de la cinquième place occupée par Rennes et qualificative pour les barrages de la Ligue Europa Conférence. Et autant de la 17e position, celle du premier relégable, où figure actuellement Ajaccio. Une situation indigne d'un club de cette dimension et incompatible avec les objectifs fixés en début de saison.

Il y a bien longtemps que les Gones ne sont plus des candidats légitimes à l'Europe, même si un mince espoir est entretenu en interne. "On vise le haut du championnat de France et la plus haute place pour un cycle de trois ou cinq ans. Évidemment, on va essayer dès cette année de retourner en coupe d’Europe même si c’est un peu difficile en ce moment", a prévenu ce vendredi Jean-Michel Aulas en conférence de presse.

Lyon est encore en quête de certitudes dans le jeu pour pouvoir viser plus haut. Et en cela, les trois derniers matches face à Chambéry (victoire 3-0), Ajaccio (succès 2-0) et Brest (0-0) ont démontré qu'il y avait eu du progrès. Mais l'équipe rhodanienne n'a toujours pas résolu ses problèmes à la finition et ces difficultés sont devenues criantes en milieu de semaine, lorsque les coéquipiers d'Alexandre Lacazette ont tiré 28 fois au but et cadré 8 fois seulement, sans marquer.

"Il y a un manque d’efficacité, a analysé Laurent Blanc après coup, faisant écho à des propos qu'il avait déjà tenus plusieurs fois ces dernières semaines. S’il n’y avait pas d’occasions, je pourrais dire que c’est une domination stérile mais ce n’est pas le cas. Je pense qu’il y a des joueurs ici à l’OL qui doivent avoir cette agressivité de vouloir marquer des buts. Dans leur attitude, ils manquent de spontanéité et d’agressivité pour marquer. Je vois des situations du banc où je sais moi même qu’ils ne vont pas faire le geste qu’il faut. Il faut être tueur. Bien amené, un but de raccroc, de la tête, sur corner... il faut juste marquer."

Cette impression générale laissée par l'équipe lyonnaise contraste franchement avec celle des écuries qui la devancent. Derrière un Top 3 qui avance à un rythme plus qu'élevé, même Monaco (4e) et Rennes (5e) sont particulièrement efficaces, l'ASM disposant d'ailleurs de la deuxième attaque de Ligue 1.

Pour l'OL, il n'est pas certain que les arrivées de Jeffinho, plus spectaculaire que buteur, et d'Amin Sarr, largement perfectible, résolvent ces problèmes. Surtout si ce dernier est amené à évoluer sur un côté plutôt qu'à son poste le plus naturel, c'est-à-dire en pointe.

C'est la raison pour laquelle l'OL a plus de chances de sauver ce qui peut l'être avec la Coupe de France. "C'est une compétition importante, on sait tous que la remporter peut nous emmener en Coupe d'Europe, glissait Johann Lepenant avant les 16es. On va la jouer sérieusement pour la gagner."

Et si Lyon compte passer par le chemin traditionnel, il devra attendre la fin de l'hiver pour savoir s'il en est capable. En mars, l'OL aura droit à un bel enchaînement en affrontant Lorient, Lille, Nantes, le PSG et Rennes. Un sacré morceau.