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Après Marseille - PSG | L'OM, la nouvelle période de creux et le risque de vide

Julien Pereira

Mis à jour 02/04/2024 à 08:27 GMT+2

Marseille replonge. Après les cinq victoires du début de l'ère Jean-Louis Gasset, l'OM a concédé son troisième revers de rang face au Paris Saint-Germain (0-2). Cette défaite, inquiétante sur le fond comme sur la forme, rappelle que le club phocéen reposait sur des espoirs fragiles qui cachaient la réalité : il est à sa place au septième rang de Ligue 1, à distance de la course à la C1.

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La "mission commando", ainsi désignée par Jean-Louis Gasset lui-même en conférence de presse, est déjà tombée à l'eau. Après sa défaite au Vélodrome face au Paris Saint-Germain dimanche soir (0-2) - et sans doute même avant - l'Olympique de Marseille est entré dans une période de survie dont on voit mal, désormais, comment il pourrait s'en sortir autrement que par un échec.
Comptablement, une défaite contre Lille ce vendredi enterrerait une bonne partie de ses objectifs. Le club phocéen accuserait alors au minimum 11 points de retard sur Brest, et dix sur Monaco et le LOSC. Des écarts impossibles à combler en l'espace de six journées pour une équipe reposant sur si peu de certitudes.
Les espoirs d'accrocher un ticket - direct ou indirect - pour la Ligue des champions reposaient sur un mirage en deux dimensions. La première était construite sur un déclic psychologique, que peu d'entraîneurs auraient été capables d'enclencher avec la même réussite que Jean-Louis Gasset. La seconde a été permise par un calendrier extrêmement favorable et une période où l'OM a affronté des adversaires d'une faiblesse parfois confondante (Montpellier, Clermont, Nantes...).

Les cinq victoires d'affilée, un écran de fumée ?

Chacun avait vite compris que seule la série entamée à Rennes permettrait de mieux voir ce qui se cachait derrière l'écran de fumée. Il n'est pas plus judicieux de tirer des conclusions au beau milieu de cet enchaînement-là - qui va se poursuivre à Lille, lors des deux confrontations face au Benfica puis avec les réceptions de Nice et Lens - qu'au terme des cinq victoires consécutives d'affilée toutes compétitions confondues.
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Mais il est déjà temps de constater que l'OM est à sa place, au septième rang de Ligue 1, et plus proche de reculer dans la hiérarchie que d'y avancer. Il était évident que les leviers psychologiques actionnés par Gasset finiraient par toucher les limites. C'est précisément parce que l'expérimenté montpelliérain le savait qu'il avait, très vite, mis en avant ses intentions d'appuyer sur d'autres ressorts, notamment tactiques, pour rendre la situation un peu moins précaire.
Les 20 premières minutes du match face au Paris Saint-Germain dimanche soir ont au moins eu le mérite de souligner que le coach de 70 ans et son staff étaient capables de bien préparer un match sur les plans tactique et mental, ce qui n’était pas évident avec son prédécesseur. La suite a plutôt mis en exergue quelques-unes des raisons pour lesquelles Marseille risque de devoir regarder derrière lui, plutôt que devant, dans les prochaines semaines. La préparation physique manquée par l'encadrement de Marcelino se paie cher. Le calendrier, la fragilité de certains joueurs (Gigot) et les risques pris avec d'autres (Rongier) n'arrangent rien.

Implacable constat

On voit mal comment une équipe qui perd des hommes bien plus vite qu'elle n'en récupère pourrait subitement s'en remettre. "Gigot a joué sous infiltration pour pouvoir jouer, Balerdi aussi, a révélé Gasset après la défaite dimanche. Tous les centraux sont touchés. Pour Mbemba [sorti sans pouvoir marcher en début de seconde période, NDLR] si les examens ne sont pas bons, ça va encore être un casse-tête pour les prochaines échéances."
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Jean-Louis Gasset lors du match entre le Stade Rennais et l'Olympique de Marseille, le 17 mars 2024 en Ligue 1

Crédit: Getty Images

Confronté aux limites physiologiques de son groupe, Gasset doit aussi composer avec son évident déficit tactique et technique. Dimanche, dix joueurs de champ n'ont pas été capables de mettre en place un pressing cohérent face à neuf éléments adverses. Ils ont souffert, encore plus naïvement, lorsque Paris a décidé de lâcher le ballon pour ne procéder qu'en contres. Et péché, parfois par maladresse, souvent par manque de clairvoyance, dans une surface où Gianluigi Donnarumma a été suffisamment brillant pour servir de trompe-l’œil.
Avril débute à peine mais le mois de mars a suffi à redessiner une réalité : l'équipe phocéenne est moins fournie en qualité et en quantité que certains de ses rivaux aux individualités plus fortes ou aux projets plus clairs, de Brest à Lille, de Monaco à Lens. Et les trois défaites qu'elle a concédées sont un creux qui, lui-même, risque de devenir un vide.
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