Moffi vole la vedette à Mbappé, Golovin, OM - Toulouse, Oukidja... les tops et les flops de la 5e journée de Ligue 1

Sa célébration sur son deuxième but a agacé Kylian Mbappé, pourtant auteur d'un doublé, et n'a pas été du goût de tous ses coéquipiers. Mais qu'importe. Terem Moffi pouvait bien célébrer ce qui restera comme l'un des matches de sa vie. Les deux buts du Nigérian, certes teintés de réussite puisque ses tirs ont été déviés, et sa passe décisive au bout d'une action individuelle de grande classe ont permis à Nice d'infliger au PSG sa première défaite de la saison (2-3). Au Parc des Princes, les grands noms étaient plutôt du côté de Paris malgré quelques absences. Mais la star la plus brillante, c'était bien Moffi.

10 arrêts. C’est le nombre hallucinant d’interventions décisives de l'international algérien samedi soir à Lens. Cela suffit à résumer l’énorme prestation d’Alexandre Oukidja, impérial sur plusieurs tirs à bout portant, pour permettre au FC Metz de venir surprendre les vice-champions de France en titre, pourtant nettement dominateurs et auteurs de 31 frappes en tout dans le match, à Bollaert (0-1). S’ils cherchent un coupable à cette nouvelle contre-performance, les Sang et Or n’ont pas besoin d’aller très loin.

Sa technique raffinée est un bonheur pour les yeux. Et ses buts respirent souvent la grande classe. Aleksandr Golovin est l'un des artistes les plus doués de notre championnat, et le Russe l'a encore rappelé à Lorient. Son but égalisateur, un contrôle soyeux enchaîné d'une demi-volée subtile en pleine lucarne, est un véritable bijou. Également passeur décisif, et auteur d'une prestation remarquable par ailleurs, le milieu offensif monégasque est pour beaucoup dans le début de saison réussi de son équipe. Même s'il n'a pas suffi pour éviter à l'ASM de concéder un nul au Moustoir.

Le Havre n'avait pas un calendrier des plus simples en déplacement pour son retour en Ligue 1. Mais le promu, à défaut d'avoir gagné loin de ses bases, n'a pas perdu à l'extérieur après avoir joué à Montpellier, Rennes, puis Lyon ce dimanche. Face à un OL qui a beaucoup poussé en seconde période, les Havrais ont répondu par un courage de tous les instants et un sens du sacrifice remarquable en défense. Avec un deuxième match consécutif sans prendre de but à la clé, les Havrais réussissent un début de saison encourageant avec une 11e place au classement.

C’est l'une des grandes thématiques du début de saison : on s'ennuie ferme au Vélodrome. Et le match face à Toulouse a malheureusement confirmé la tendance. Il y a bien eu quelques fulgurances et un semblant d'animation dans le temps additionnel. Il y avait bien une circonstance atténuante avec une pelouse dans un état précaire après avoir accueilli deux matches de la Coupe du monde de rugby le week-end dernier. Mais entre la faiblesse du niveau technique et le peu d'occasions de but, ce match n'a pas été loin de ressembler à une purge.

Le LOSC est retombé dans ses travers. Alors que, depuis le début de saison, les Dogues avaient réussi à montrer les crocs pour revenir de situations mal embarquées, ils ont repris leurs mauvaises habitudes de la saison dernière face à Rennes, en concédant le nul (2-2) après avoir mené 2-0. De quoi nourrir beaucoup de regrets alors qu'ils semblaient avoir le match bien en main. Habitué à se faire rattraper l’an passé, ce qui leur avaient coûté des points précieux dans la course à l’Europe, les Nordistes n’ont semble-t-il pas retenu la leçon.

Chaque point vaut cher pour Clermont. Le club auvergnat n'en avait pris qu'un en quatre matches avant de recevoir une équipe nantaise également en difficulté dans ce début de saison. Menés, les Clermontois ont eu une occasion inespérée d'égaliser au bout du temps additionnel sur un penalty. Mais Muhammed Cham s'est totalement trompé. L'international autrichien a beaucoup trop enlevé sa frappe et le ballon s'est envolé au-dessus de la barre. Une munition gâchée, et surtout un point perdu qui laisse l'équipe de Pascal Gastien la tête dans le seau avec quatre défaites en cinq matches.

Il ne s'agit pas de sous-estimer la performance de Brest, qui a fait preuve de caractère et de talent pour renverser Reims et confirmer son excellent début de saison. Mais il reste l'impression que ce match, ce sont surtout les Rémois qui l'ont perdu. Fringants en première période, ils ont été totalement absents des débats après la pause, à l'image d'une passivité déconcertante exploitée par Pierre Lees-Melou sur le but de la victoire brestoise. La sanction se lit au classement. Reims aurait été deuxième s'il avait tenu ce succès qui se dessinait. Il n'a pas su le faire. Et le dauphin, c'est bien Brest.