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OM - PSG (0-2) - Les explications de l'arbitre Benoît Bastien sur l'expulsion de Beraldo et le but refusé à Veretout

Cyril Morin

Mis à jour 01/04/2024 à 13:49 GMT+2

Si la supériorité du PSG, surtout à dix contre onze, n'est pas discutable après la victoire face à l'OM dimanche (0-2), des faits de jeu risquent de faire parler. Le premier concerne l'expulsion directe de Lucas Beraldo en première période, le second le but refusé à Jordan Veretout à l'heure de jeu. Après coup, Benoît Bastien est revenu, avec pédagogie, sur ces deux situations.

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C'est un match qui sent toujours le souffre et où le sang-froid de l'homme en noir – ou plutôt en vert ce dimanche – est une donnée à toujours prendre en compte. Ce dimanche, la victoire du PSG face à l'OM a dix contre onze pendant plus de quarante-cinq minutes ne souffre d'aucune contestation (0-2). Marseille a trop gâché pour espérer mieux. Mais, malgré tout, deux situations risquent de faire parler à la machine à café ce lundi matin : l'expulsion discutable de Lucas Beraldo (40e) pour un duel à l'épaule viril mais également le but refusé à Jordan Veretout alors que l'OM poussait pour égaliser (58e).
Conformément aux dispositions prises par la Direction de l'arbitrage en début de saison, les arbitres ont désormais l'autorisation de venir expliquer leurs décisions après coup. C'est donc avec beaucoup de pédagogie et les idées claires que Benoît Bastien a donné ses explications et sa vision des choses pour les deux actions concernées.

L'expulsion de Beraldo

Le contexte : Déjà averti en début de match (15e), Lucas Beraldo est pris sur un contrôle orienté de Pierre-Emerick Aubameyang alors que les deux équipes sont encore à égalité. Le Gabonais, presque collé à la ligne de touche du côté gauche de la défense parisienne, réussit à pousser le ballon dans le dos du Brésilien où un espace immense est laissé par la position haute du bloc de Luis Enrique. A l'épaule puis en s'aidant du bras, le défenseur du PSG pousse Aubameyang en dehors du terrain.
La suite : L'arbitre estime que le jeu doit se poursuivre et ne siffle pas faute. C'est finalement son arbitre assistant qui lui signale la faute de Beraldo. En l'état, le Brésilien évite le carton et le jeu peut reprendre avec un coup franc pour l'OM dans la moitié de terrain parisienne, à une cinquantaine de mètres du but. Finalement alerté par le VAR, l'arbitre revisionne les images et décide de sanctionner Beraldo d'un carton rouge direct, comme le stipule le protocole d'assistance vidéo à l'arbitrage. En effet, un carton jaune ne peut être donné en cas "d'incident grave manqué" par l'arbitre principal.
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Benoît Bastien au moment de l'expulsion de Lucas Beraldo

Crédit: Getty Images

Les explications de Bastien : "Je suis alerté dans un premier temps par mon arbitre assistant qui m'indique qu'il y a une faute de Beraldo qui bouscule Aubameyang. De par son positionnement, c'est lui qui est le mieux placé pour identifier cette bousculade au sens des lois puisqu'il lui fait perdre [à Aubameyang, NDLR] sa capacité à jouer l'action ensuite. […] Ensuite, je suis alerté, à juste titre, par mon arbitre assistant vidéo pour réanalyser l'action parce que nous sommes dans un cas de potentiel carton rouge. Après visionnage des images, c'est une évidence pour moi que cette faute doit être sanctionnée d'un anéantissement d'une occasion nette de but."
Relancé sur ce terme d'évidence alors même que la faute n'est pas interprétée par tous comme telle, Bastien justifie son choix : "C'est une évidence dans le sens où le critère numéro un est la position des défenseurs en capacité d'intervenir. Au moment de la faute, la dynamique de l'action vers la profondeur, la capacité, pour moi, qu'a le joueur offensif à pouvoir continuer l'action, maîtriser le ballon et l'absence de défenseurs en capacité d'intervenir sont les critères qui permettent de dire qu'il y a une occasion nette de but qui a été stoppée par l'intervention de monsieur Beraldo".

Le but refusé à l'OM

Le contexte : Mené depuis le début de la seconde période, l'OM pousse pour revenir. Sur une frappe d'Amine Harit, Gianluigi Donnarumma se détend parfaitement pour repousser le ballon. Sa parade envoie le ballon en l'air et, à l'affut au second poteau, Jordan Veretout décoche une lourde volée, déviée par Lucas Hernandez, qui termine au fond. Sur l'action, Luis Henrique est hors-jeu et proche du portier italien mais ne semble pas faire action de jeu, alors que la frappe semble hors de portée du dernier rempart parisien.
La suite : Alors que l'OM célèbre son égalisation, Benoît Bastien prend le temps avant de valider le but. Il met notamment sa main à l'oreille pour écouter les avis des autres arbitres de la rencontre. Finalement, après quelques secondes de flottement, l'arbitre signale une position de hors-jeu et annule le but, sans aller revoir la situation en images.
Les explications de Bastien : "Ce joueur [Luis Henrique, NDLR], au moment de la frappe, est en position de hors-jeu. C'est une position qui est claire. De par sa très grande proximité avec le gardien de but, il influence forcément sa capacité à pouvoir intervenir. Par conséquent, au sens des lois du jeu, le but est refusé puisqu'un joueur qui influence la capacité d'un adversaire à intervenir [alors qu'il est hors-jeu, NDLR], sa position devient sanctionnable. Dans ce cas-là, il est collé au gardien de but."
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