Ajaccio-Le Havre : la députée du Havre dénonce des violences en tribune

LIGUE 2 - Les polémiques se multiplient autour de la rencontre entre l'AC Ajaccio et Le Havre. La députée de Seine-Maritime Agnès Firmin Le Bodo a dénoncé avoir été victime d'agressions physiques et verbales avec le président du HAC en tribune présidentielle du stade François-Coty.

Les débats étaient animés dimanche soir entre Ajaccio et Le Havre, à l'occasion des playoffs de Ligue 2.

Crédit: Getty Images

La députée de Seine-Maritime Agnès Firmin Le Bodo, qui assistait au match Ajaccio-Le Havre dimanche, a dû quitter précipitamment la tribune officielle avec l'équipe du HAC après un jet de projectile, et a dénoncé auprès de l'AFP des insultes racistes envers les joueurs.
"Des injures racistes ont visé les joueurs du début à la fin du match", a regretté la députée UDI, relançant la polémique autour de cette rencontre disputée dans un contexte tendu. Elle affirme notamment avoir entendu des injures comme "Français de merde".
Cette rencontre de barrage de Ligue 2 a été entourée de vives tensions sur et en dehors du terrain : prévue initialement vendredi, elle a dû être reportée à dimanche en raison du caillassage du bus des joueurs havrais par des supporters corses aux abords du stade. En fin de rencontre dimanche, quatre joueur et l'entraîneur d'Ajaccio ont été exclus, et le terrain a été brièvement envahi par des supporteurs corses.

La député et le président du HAC agressés en tribune présidentielle

Le président du HAC avait déconseillé à ses supporters de se rendre à Ajaccio, estimant que la sécurité à l'intérieur du stade ne serait pas garantie. Pour son cas personnel, Vincent Volpe avait d'ailleurs embauché plusieurs gardes du corps pour sa sécurité en tribune présidentielle.
picture

Bus Ajaccio Le Havre

Crédit: Getty Images

"Quand Le Havre a égalisé, la pression est encore montée d'un cran dans la tribune où j'étais. La pression verbale s'est transformée en pression physique, le président du HAC Vincent Volpe a reçu un coup de pied dans le dos, il y a eu un jet de projectile et les agents de sécurité nous ont demandé de partir, ça s'est passé très vite", raconte-t-elle. L'élue a alors quitté précipitamment la tribune avec les accompagnants de l'équipe du Havre et les joueurs présents qui étaient inscrits sur la feuille de match. "On a regardé la fin du match dans les vestiaires", soupire-t-elle.
"Une députée du Havre et le président du club ont souhaité, à un moment, quitter les tribunes et rejoindre les couloirs des joueurs", ont indiqué de leur côté à l'AFP des autorités corses. "Il ne s'est rien passé, mais il y a eu un moment de tension fort après le pénalty (ndlr: de Mateta) et je pense que, par précaution, ils ont souhaité se mettre à l'abri", a ajouté cette source.
Ajaccio, qui s'est qualifié aux tirs au but, doit affronter Toulouse mercredi dans son stade François-Coty pour le barrage d'accession. "Le racisme est inadmissible dans les stades comme à proximité. J'appelle les autorités sportives et judiciaires à la plus grande fermeté", a déclaré de son côté sur Twitter le préfet Frédéric Potier, délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité