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Anderlecht à 8, deux penos arrêtés par Proto, un attaquant dans les buts: autopsie d'un match fou

Corentin ROCHER

Mis à jour 11/12/2013 à 01:43 GMT+1

Sur le papier, l’affiche entre un Olympiakos en position de force pour se qualifier et une équipe d’Anderlecht déjà éliminée de toute compétition européenne ne semblait pas la plus séduisante. Et pourtant. Epique, la confrontation gréco-belge à Athènes mercredi a tourné à l’avantage des locaux (3-1) mais surtout au rocambolesque. Voici pourquoi.

Joie Olympiakos-Anderlecht Ligue des champions 2013/2014

Crédit: Panoramic

Trois cartons rouges : nouveau record

Anderlecht est éliminé de la Ligue des champions sans avoir gagné le moindre match. Mais le club bruxellois quitte la scène continentale avec un nouveau record dans sa besace : celui du plus grand nombre de cartons rouges reçus au cours d’un même match de C1. Cheikou Kouyaté (49e), Fabrice N’Sakala (85e) puis le gardien Silvio Proto dans les arrêts de jeu. Un vrai travail d’équipe pour un record arraché dans les derniers instants.

Trois penalties sifflés, deux arrêtés

Silvio Proto ne s’est pas uniquement illustré par son expulsion synonyme de record. Le gardien belge a avant tout livré une prestation monumentale, marquée par deux penalties repoussés. Javier Saviola (50e) puis Vladimir Weiss (71e) ont vu leurs tentatives renvoyées par le dernier rempart mauve. Le troisième penalty, transformé par Dominguez, aura été le bon pour l’Olympiakos. Mais si Proto ne l’a pas arrêté, c’est tout simplement parce qu’il ne se trouvait plus sur le terrain. Le gardien venait en effet de recevoir son carton rouge pour avoir provoqué la faute fatidique. Même les miracles ont des limites.

Un attaquant avec des gants... de gardien

95e minute : après deux penalties manqués, l’Olympiakos bénéficie d’un troisième essai pour conjurer le dicton "jamais deux sans trois". L’Argentin Alejandro Dominguez transforme sa tentative au ras du poteau gauche et entérine le succès de son équipe. Mais son mérite est moindre. L’attaquant a en effet profité de l’expulsion de Proto pour marquer son penalty... face à Mitrovic, l'habituel buteur d’Anderlecht reconverti en gardien. Il n'avait pas le choix, les trois changements règlementaires ayant déjà été effectués par les Belges.

Deux gardiens sur un nuage

Silvio Proto s’est illustré en stoppant deux penalties avant de se faire expulser mais pas seulement. Auteur de plusieurs parades décisives, le gardien d’Anderlecht a retardé l’échéance d’un magnifique arrêt réflexe face à Olaitan dans le prolongement de son deuxième penalty arrêté (72e) puis en bloquant bien son angle sur une frappe du même homme quelques minutes plus tard (79e). A l’Olympiakos, Roberto s’est montré à la hauteur de son homologue en intervenant sur deux missiles envoyés par Gillet : une frappe puissante en pleine surface (68e) et une volée lointaine (75e) sur lesquelles le portier portugais a sorti, lui aussi, le grand jeu.

Saviola comme à la belle époque

Il n’avait pas encore marqué en Ligue des champions cette année et n’avait plus inscrit de doublé en Coupe d’Europe depuis une éternité : c’était en octobre 2002, le petit Argentin portait alors le maillot du FC Barcelone et avait fait trembler à deux reprises les filets du Lokomotiv Moscou. Ce mardi, El Conejo à tout de même manqué un penalty mais s’est avant tout montré décisif dans un match crucial. En ouvrant le score sans trembler (33e) avant de redonner l’avantage aux siens d’un but plein d’opportunisme (58e). Souvent décrié malgré d’indéniables qualités, Saviola s’est rappelé au bon souvenir de ses meilleures heures catalanes.
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Javier Saviola (AFP)

Crédit: AFP

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