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L'antisèche : Pour une fois, Guardiola s’est trahi et ça donne une autre dimension à City

Damien Dorso

Mis à jour 02/11/2016 à 01:18 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS - Après plusieurs défaites contre le Barça dont une sévère au match aller, Pep Guardiola a enfin réussi à battre son ancien club. Manchester City a renversé l'ogre catalan à l'Etihad Stadium (3-1) et semble armé pour aller loin dans la compétition.

Pep Guardiola et Luis Enrique

Crédit: AFP

Le jeu : Le Barça a tenu le ballon mais surtout mordu la poussière

Il y a deux semaines, le téméraire Pep Guardiola avait tenté de contester la possession de balle aux Blaugrana sur la pelouse du Camp Nou (53% en faveur du Barça). Après la claque du match aller, il a clairement revu ses plans pour cette seconde manche. Le coach de City a mis de côté son dogme et ses joueurs n'ont tenu le ballon que 34,7% du temps soit tout simplement le plus faible taux pour une équipe sous ses ordres.
Guardiola s'est encore montré très exigeant avec ses hommes en ce qui concerne l'engagement dans les duels mais aussi l'intensité et la répétition des courses. Il a surtout misé sur un jeu direct pour mieux prendre à revers des Catalans dépassés en défense après les nombreuses pertes de balle de ses milieux de terrain. Si Lionel Messi a ouvert le score pour le FC Barcelone, les Citizens ont maintenu le cap et fait voler en éclats le bloc des visiteurs. Le score aurait pu être plus sévère avec un tout petit peu plus de réalisme de la part des Mancuniens.
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Ilkay Gündogan trifft für Manchester City

Crédit: AFP

Les joueurs : Umtiti et la défense du Barça ont pris l'eau

Il avait parfaitement pris le relais de Piqué et même étonné les observateurs par sa sérénité. Samuel Umtiti a fini par craquer. L'ancien Lyonnais n'est pas plus coupable que ses partenaires mais il a donné le ton de la soirée avec cette faute sur Sterling qui aurait dû valoir un penalty à City (11e). Il n'a pas non plus réussi à combler les trop nombreux espaces dans le dos de Lucas Digne. Côté droit, Sergi Roberto et Javier Mascherano n'ont pas fait mieux avec un manque évident de coordination. Pour une fois perdu dans l'entrejeu et auteur de plusieurs grosses fautes, Busquets a finalement pris un carton jaune pour contestation. Enfin, Ter Stegen aurait pu mieux faire sur le but de De Bruyne.
Du côté de Manchester City, les défenseurs centraux Stones et Otamendi ont également souffert sur les offensives adverses. Les latéraux Zabaleta et Kolarov s'en sont bien mieux sortis et ont même apporté au plan offensif. Sterling, Silva et De Bruyne se sont montrés inspirés, remuants et tranchants mais pas assez réalistes. Très mobile et tonique, Agüero a créé les brèches qui ont perturbé la défense du Barça. Il a aussi beaucoup participé au jeu de son équipe. Comme quoi, Guardiola a bien fait de l’aligner.

Le facteur X : Ilkay Gündogan

Voilà l'homme en forme du moment du côté de City. Une forme étincelante même pour l'international allemand arrivé cet été malgré une blessure à un genou qui lui a coûté sa place à l'Euro. Ilkay Gündogan avait signé un doublé en championnat contre WBA le week-end dernier, il a remis ça ce mardi grâce ses incessantes projections vers le but adverse sur les contres de City. Quatre buts sur ses deux derniers matches, c'est autant que sur ses deux dernières saisons de Bundesliga en 47 rencontres disputées.

La stat : 3

Comme le nombre de buts inscrits par les Citizens ce mardi soir contre les Blaugrana soit plus en un seul match que lors des cinq dernières confrontations entre les deux clubs. C'est d'ailleurs la première fois depuis Manchester United lors de la saison 1999-1998 qu'une équipe anglaise claque au moins trois buts au Barça en phase de groupes de Ligue des champions.

Le tweet qui met en évidence le bon recrutement de City

La décla qui en dit long sur la performance des Citizens

Nous avons gagné contre la meilleure équipe du monde. Je suis tellement content pour les joueurs. Ils ont prouvé beaucoup de choses.
Pep Guardiola n'a pas goûté son plaisir après ce succès.
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Manchester City's Belgian midfielder Kevin De Bruyne (2R) celebrates scoring his team's second goal during the UEFA Champions League group C football match between Manchester City and Barcelona at the Etihad Stadium

Crédit: AFP

La question : Avec un Guardiola plus flexible, à quoi peut prétendre City ?

Malgré le sévère 4-0 encaissé au Camp Nou, l'équipe de Pep Guardiola avait fait bonne impression et avait surtout payé des erreurs individuelles grossières comme la glissade de Fernandinho et l'expulsion de Claudio Bravo. Lionel Messi s'était chargé de sanctionner tout cela. Le coach mancunien a su revoir sa copie pour ce match retour. Il n'a pas cherché à prendre le Barça à son propre jeu et a replacé Sergio Agüero à la pointe de son attaque. Ses hommes ont aussi appris de leurs fautes et ont réussi à rester sereins et concentrés dans un match très intense.
City a encore rivalisé avec le Barça en le regardant dans les yeux et l'a même battu nettement cette fois. Après un coup de mou et six matches sans victoire, Pep Guardiola mène bien sa nouvelle équipe vers la direction désirée avec un recrutement censé et des idées de jeu fortes. Evidemment, le chemin reste long mais les Citizens ont envoyé un message clair à la concurrence. Ils sauront utiliser les armes qui sont les leurs.
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Kevin de Bruyne et Ilkay Gundogan

Crédit: AFP

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