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L’antisèche de FC Barcelone - OL (5-1) : Un VAR hésitant ne doit pas cacher cet OL défaillant

Cyril Morin

Mis à jour 14/03/2019 à 09:52 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS - Beaucoup trop limité face à une équipe du FC Barcelone réaliste à défaut d’être géniale, l’Olympique Lyonnais a vu son parcours s'arrêter dès les huitièmes de finale (5-1). Si l’OL a pu y croire l’espace de quinze minutes, c’est uniquement à la faveur d’un scénario improbable. Un peu court pour espérer créer l’exploit. Notre antisèche.

Lucas Tousart, Marcelo et Tanguy Ndombélé

Crédit: Getty Images

Le jeu : Lyon n’a joué que 15 minutes…

Ils devaient avoir le couteau entre les dents, mordre dans ce match comme si leurs vies en dépendaient. Les Lyonnais l’ont fait… bien trop tard. En première période, c’est une équipe léthargique qui s’est présentée au Camp Nou, comme paralysée par l’enjeu et par un dispositif tactique en 5-3-2 où tenir le ballon relevait du miracle.
En face, le Barça s’est contenté de mettre de l’intensité au pressing en début de match avant de baisser de pied lorsqu’il pensait tenir le break. C’est là que l’OL s’est réveillé, mettant enfin la gnaque demandée par ce genre de rencontres. Mieux, la troupe de Bruno Genesio s’est offert un vrai temps-fort, l’espace d’un quart d’heure. Trop peu pour espérer mieux. Surtout qu’en face, le Barça n’a pas tergiversé lorsqu’il a fallu tuer tout suspense.

Les joueurs : Messi la star, Suarez le vicelard, Lopes le poissard

Le pire, c’est que Lionel Messi n’a pas réalisé un énorme match. Mais qui dit masterclass de CR7 le mardi, dit réponse de la Pulga le mercredi. Auteur d’un doublé et de deux passes décisives, l’Argentin s’est amusé de l’arrière-garde lyonnaise à l’image de sa feinte de frappe sur le troisième but.
Luis Suarez s’est lui illustré dans son registre préféré : le vice. A l’origine du penalty obtenu, l’Uruguayen a aussi pesé de tout son poids dans le résultat à l’image de sa passe décisive pour Philippe Coutinho (2-0, 31e). Son duel tout en testostérone avec Marcelo, très souvent à la limite, était un duel à savourer. À noter la jolie prestation d’Arthur, très juste au milieu de terrain.
Côté lyonnais, les satisfactions sont rares. Seul au niveau, Anthony Lopes a dû céder sa place à un Mathieu Gorgelin pas irréprochable sur le troisième but barcelonais. Excellent à l’aller, Léo Dubois s’est noyé tout comme son pendant gauche, Ferland Mendy. Et que dire des fantômes Nabil Fekir et Memphis Depay ? Seuls Tanguy Ndombélé et Moussa Dembélé, dans une moindre mesure, ont réussi à secouer - un peu - le cocotier.

Le facteur X : Le penalty gratté par Suarez

Au vu du tableau d’affichage final, difficile de crier au scandale. Il n’empêche, alors que le VAR était censé mettre les arbitres à l’abri des erreurs de jugement, l’OL a concédé un penalty qui n’aurait jamais dû exister. Dans l’accrochage Denayer-Suarez, c’est bien l’attaquant uruguayen qui pose sa semelle sur le pied du Belge avant de s’écrouler et crier à l’attentat. L’art du vice de Suarez combiné à un VAR défaillant ont ainsi permis au Barça de s'offrir l'opportunité d'ouvrir le score. Et changer (peut-être) la physionomie de ce match.

La stat : 2h30 et 3 secondes

C’est le temps qu’il aura fallu aux Lyonnais pour accrocher le cadre de Marc-André ter Stegen entre une frappe à l’aller à la 9e minute et le but de Lucas Tousart (58e). Soit près de deux heures et demi de jeu. Sur près de trois heures totales, cela ne pèse pas bien lourd. Pas assez en tout cas pour faire chuter un Barça loin d’être intouchable mais tellement plus consistant.

Le tweet qui fait mal à Marcelo

La décla : Jean-Michel Aulas, président de l'OL au micro de RMC Sports

Les faits de jeu ont probablement changé l'issue du match. On perd Anthony Lopes, puis il y a cette invraisemblable décision sur le penalty. Il n'y a absolument pas penalty, c'est même un carton jaune contre Luis Suarez qui simule.

La question : l’OL aurait-pu mériter mieux ?

Un match aller vierge de tout but en forme de miracle tant les Barcelonais avaient vendangé. Une première mi-temps complètement ratée au retour. Et pourtant, l’OL n’est passé qu’à un but de faire vaciller le Barça de Messi, de réaliser le coup parfait. Cela aurait été beau pour Lyon et pour le foot français. Mais cela aurait été improbable.
Car, en analysant les 180 minutes entre les deux équipes, le gouffre de niveau est réel. Abyssal même lorsque l’on compare les performances individuelles des "stars" respectives de chacun. Il aurait fallu un OL de gala pour sortir ce petit Barça. Il n’a jamais pointé le bout de son nez.
Alors, les hommes de Genesio pourront invoquer un arbitrage défavorable au moment de revenir sur leur performance. C’est un peu se cacher derrière de fausses excuses. Cet OL-là ne fait sûrement pas partie du gotha.
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