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Ligue des champions - L'antisèche de PSG – Bayern : Comme une impression de grandeur

Glenn Ceillier

Mis à jour 14/04/2021 à 07:45 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Le PSG est venu à bout du Bayern Munich, son bourreau en finale l'an dernier, malgré la défaite (1-0). Paradoxalement, ce revers au Parc des Princes est plus riche d'enseignements positifs que la victoire tonitruante de l'aller. Et illustre le magnifique printemps européen du club. Notre antisèche.

"Paris devient naturellement le favori de la Ligue des champions"

Le jeu : Une première période si juste puis de la cohésion

Le PSG avait retenu les leçons du match aller. Malmenés au cœur du jeu à l'Allianz Arena il y a une semaine (2-3), les Parisiens ont rectifié le tir dès le coup d'envoi. Avec la bonne intensité et l'engagement nécessaire, ils ont été parfaitement en place pour gêner les géants bavarois. En première période et si le Bayern a dominé la possession, on a même eu l'impression de revoir le match aller. Mais inversé. Justes à souhait, les champions de France ont ainsi multiplié les occasions en profitant notamment de la vitesse de leurs attaquants dans le dos de la défense bavaroise. Il a juste manqué l'efficacité.
Le but d'Eric Maxim Choupo-Moting sur l'une des rares opportunités allemandes a changé évidemment la physionomie de la rencontre. Le PSG a plus subi, reculant un peu plus et trouvant surtout moins la profondeur pour faire trembler leurs bourreaux de Lisbonne. Mais le bloc parisien est resté bien en place. Et alors que le Bayern a tenté le tout pour le tout malgré le manque de solutions sur son banc, Paris a fini sous pression. Mais sans jamais s'affoler et en continuant d'afficher une certaine confiance.
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"Di Maria - Mbappé, symboles d’un PSG qui s’est réinventé"

Les joueurs : Neymar régale, Mbappé et Di Maria aussi

Neymar a encore sorti une prestation XXL. En première période notamment, le Brésilien a fait parler son talent, comme souvent quand il entend la petite musique de la Ligue des champions. Il lui a juste manqué du réalisme devant le but. Kylian Mbappé a lui encore fait mal avec sa vitesse à la défense bavaroise avant d'être plus discret après la pause même s'il a fait des efforts clefs pour filer un coup de main en défense.
Pas le plus en vue en Bavière, Angel Di Maria n'a pas été en reste, loin de là. L'Argentin a montré à nouveau son meilleur visage en étant toujours disponible et très précieux dans l'animation. Au rang des bons points, il est difficile d'oublier Idrissa Gueye que l'on a retrouvé à son meilleur niveau en vrai soldat. Ou encore un Danilo Pereira bien utile dans le combat pour repousser les tentatives adverses.
Au Bayern, Manuel Neuer a lui été grand. Comme souvent. Frustrant les Parisiens par son sens de l'anticipation et ses arrêts. En revanche, Kingley Coman et Leroy Sané n'ont eux pas eu le rendement escompté, gâchant trop souvent.

Le tweet qui dit tout

La stat' : 3

Ce n'est pas une qualification anodine. Coup sur coup, le PSG vient de sortir le FC Barcelone et donc le Bayern Munich tenant du titre. C'est un printemps européen magnifique que réalisent les Parisiens. Et le PSG entre dans le cercle des clubs parvenus à se qualifier pour le dernier carré de la Ligue des champions deux saisons consécutives. En France, seuls Saint-Etienne (1975 et 1976) et l'OM (1990 et 1991) y étaient parvenus avant lui.

La décla : Nasser Al-Khelaïfi (président du Paris SG, au micro de RMC Sport)

"On est très fiers, je suis très fier de mon équipe. On est pour la deuxième fois de suite en demi-finales et c'est notre objectif d'aller plus loin. Notre ambition c'est d'aller en finale et de gagner le tournoi. Mais on avance match après match. Ce soir on a vraiment été magnifiques, on aurait pu marquer trois ou quatre buts mais on n'a pas marqué. Finalement, on est qualifiés et très contents. On est tout le temps stressés quand on joue. Mais là, j'avais confiance dans mon équipe, je pense que l'équipe grandit, elle a l'expérience pour ce genre de matches maintenant. Cette année on a gagné contre Manchester, contre Barcelone, contre le Bayern, la meilleure équipe pour moi, ça veut dire beaucoup de choses. On est vraiment là, on est parmi les grands clubs."

La question : Pourquoi cette défaite est-peut-être plus symbolique que la victoire de l'aller ?

La victoire à l'Allianz Arena était belle (3-2). Avec ce show réalisé notamment par Kylian Mbappé et Neymar, qui avait illustré toute la puissance de frappe de ce PSG. Mais il restait cette impression que Paris avait profité d'une petite anomalie en se montrant d'un froid réalisme contrairement aux Bavarois. A l'inverse - et c'est tout le charme du football -, cette défaite au Parc des Princes laisse un tout autre sentiment. Tant la partition parisienne a été bien plus séduisante. Et instructive sur le plan collectif.
La première période a ainsi rappelé tout le talent offensif de cette équipe. Dans le sillage des Neymar, Mbappé et Di Maria, les Parisiens ont joué juste pour faire mal aux Munichois. Encore une fois. Avec un milieu de terrain bien en place, il y avait en plus une vraie idée pour corriger les erreurs de l'aller. Ça a sauté aux yeux. Et c'est à saluer. Mais c'est peut-être la seconde période qui donnera le plus le sourire à Mauricio Pochettino.
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Gueye (PSG) face à Coman (Bayern)

Crédit: Getty Images

Après la pause, les 45 minutes ont montré tout le caractère de ce groupe. Alors que le PSG n'a pas toujours répondu présent dans le passé en C1 dans ces matches retours sur le plan mental ou que les Parisiens ont régulièrement déçu cette saison lors de certains rendez-vous, les coéquipiers de Leandro Paredes ont montré l'abnégation nécessaire pour assurer leur qualification. Cette solidarité et cette envie de se battre ensemble ont fait la différence pour se défaire de l'ogre munichois, qui avait quand même tout raflé la saison passée, faut-il le rappeler.
Alors bien sûr, il manquait de nombreux arguments au Bayern. Mais entre Marquinhos, Marco Verratti, Juan Bernat ou encore Mauro Icardi, il ne faut pas oublier que Paris avait aussi son lot d'absents. Et pas des moindres. Mais les Parisiens sont passés outre en trouvant comment faire parler leurs atouts et avec certaines individualités qui ont su hausser le ton pour se mettre au niveau et suivre leurs cadres. C'est aussi ça qui fait les grandes équipes. Et si le PSG n'a pas toujours été à la hauteur de son statut de finaliste sortant durant cet exercice, il ne cesse de l'être dans ce printemps européen. Le plus beau du club assurément.
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