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L'antisèche de Manchester City - PSG (2-1) : Un but et un monde d'écart

Vincent Bregevin

Mis à jour 25/11/2021 à 07:41 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS - Le PSG s'est incliné sur la plus petite des marges mercredi face à Manchester City (2-1). Mais il a pris une leçon de jeu collectif de la part du champion d'Angleterre. Et si ce revers n'a pas empêché Paris de valider son billet pour les 8es de finale, son niveau insuffisant sur la phase de poules l'autorise difficilement à rêver d'un sacre européen. Notre antisèche.

Paris est-il encore un favori à la victoire finale ? "Les lacunes collectives sont rédhibitoires"

Le jeu : City a fini par couper le fil

On a cru un instant au hold-up. Quand le PSG a ouvert le score sur l'une de ses rares situations alors qu'il avait subi le jeu jusque-là. Car la domination collective de City, attendue, a été criante. Les Anglais ont pilonné la défense parisienne avec cette faculté à déséquilibrer le bloc adverse par des changements d'aile pour trouver des surnombres. Moins précis techniquement, souvent en difficulté pour sortir du pressing, Paris n'a que trop rarement rivalisé dans la maîtrise. Il était sur le fil du rasoir. Les Anglais ont finalement attendu de se retrouver dos au mur pour le couper. Et signer une victoire méritée.

Les joueurs : La MNM n'a eu qu'un éclair

Il n'y a vraiment eu qu'une action remarquable. Celle du but parisien qui a illustré tout le potentiel du trio Messi-Neymar-Mbappé. Mais cette triplette, même si Mbappé a mieux tiré son épingle du jeu, a surtout affiché ses limites par ailleurs, notamment dans l'aide défensive pour soulager un bloc sous pression. Celui-ci a été tenu à bout de bras par une charnière Marquinhos-Kimpembe héroïque et un Keylor Navas inspiré. Du côté de City, Kyle Walker, João Cancelo et Riyad Mahrez ont fait des différences, tout comme Bernardo Silva. Surtout quand le Portugais a été replacé au milieu après l'entrée de Gabriel Jesus, héros de la soirée mancunienne.
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Manchester City's Brazilian striker Gabriel Jesus (R) celebrates with Manchester City's Portuguese midfielder Bernardo Silva (L) and Manchester City's Portuguese defender Joao Cancelo (C) after scoring their second goal during the UEFA Champions League Gr

Crédit: Getty Images

Le facteur X : Une pointe, ça change tout

Il manquait une pointe pour concrétiser la domination de Manchester City. Un constat encore plus criant quand Josep Guardiola s'est enfin décidé à en lancer une sur le terrain. La présence de Gabriel Jesus, entré juste après l'ouverture du score parisienne, a changé le cours du match. Impliqué sur l'égalisation mancunienne où il a monopolisé l'attention de trois défenseurs du PSG, le Brésilien a ensuite marqué le but de la victoire anglaise. En renard, au cœur de la surface, comme ce véritable avant-centre dont City avait tant besoin.

La stat : 16

C'est une constante avec le PSG. Il concède beaucoup de tirs et cela s'est encore vérifié à l'Etihad. Manchester City a adressé pas moins de 16 frappes sur le but de Keylor Navas, dont 6 cadrées. Cela correspond à la moyenne des Parisiens cette saison en Ligue des champions, l'une des plus élevées du plateau. C'est toujours trop pour un prétendant au titre européen. Et c'est loin d'être la première fois que ce constat s'impose.
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"Ce match ne va pas donner envie à Pochettino de rester au PSG... mais l’inverse est aussi vrai"

Le tweet qui résume tout

La décla : Marquinhos (capitaine du PSG)

L'aspect défensif c'est un travail collectif, tout le monde doit faire mieux pour qu'on prenne moins de buts, et devant on marquera parce qu'on a une belle force en attaque.

La question : Paris est-il un prétendant au titre ?

On oublierait presque que le PSG est qualifié pour les huitièmes de finale. Qu'il fera finalement partie des seize équipes encore en lice pour le titre de champion d'Europe au mois de février. Qu'il n'a pas été si loin de s'imposer à l'Etihad. Parce qu'il a résisté au champion d'Angleterre avant d'ouvrir le score. Parce qu'il a bien failli reprendre l'avantage sur une occasion de Neymar, juste avant le deuxième but de City. L'équipe de Guardiola a beau avoir dominé la rencontre de la tête et des épaules, ce match s'est aussi joué sur des détails. Mais ça, c'est voir le verre à moitié plein.
Le message reste invariablement le même avec le PSG sur cette phase de poules. L'équipe de Mauricio Pochettino n'a maîtrisé aucun de ses matches. Elle peine systématiquement à sortir les ballons dès que le pressing adverse se fait plus intense. C'était déjà le cas à Bruges, encore davantage lors de la double confrontation avec le RB Leipzig, et c'est devenu encore plus criant face à une opposition plus relevée comme celle proposée par Manchester City. Paris a affiché bien trop de lacunes collectives à chacun de ses rendez-vous. Et sa défense est irrémédiablement exposée.
C'est difficile d'imaginer le PSG aller loin dans la compétition s'il ne progresse pas dans le jeu. Sa qualification l'autorise à rêver, mais son bilan sur ses huit derniers matches n'est guère reluisant : 2 victoires, 2 nuls et 4 défaites. Il a probablement l'un des trios d'attaque les plus terrifiants d'Europe mais cela ne lui servira pas à grand-chose si son collectif reste aussi friable. De ce point de vue, il y avait un monde d'écart avec Manchester City. Et si ce match s'est joué sur des détails, c'est bien ce constat alarmant qu'il faut retenir.
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Kylian Mbappé, Lionel Messi et Neymar, déçus face à Manchester City

Crédit: Getty Images

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