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Avant Eintracht Francfort - Marseille - Pourquoi l'OM a tant de mal à marquer des buts

Julien Pereira

Mis à jour 26/10/2022 à 17:26 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Un nouveau révélateur. Après quatre matches consécutifs sans le moindre but dans le jeu à égalité numérique, l'Olympique de Marseille a des doutes à dissiper sur le plan offensif. Ce mercredi (21h), le déplacement sur la pelouse de l'Eintracht Francfort, qui lui avait posé beaucoup de problèmes au Vélodrome, va permettre d'en savoir plus sur l'ampleur de ses difficultés.

La crise de résultats de l'OM est-elle inquiétante ?

Samedi, dans les coursives du Vélodrome, il était impossible de trouver une voix discordante. Igor Tudor, son homologue Franck Haise, les joueurs, les observateurs : tous vantaient la qualité de la prestation de l'équipe phocéenne, pourtant battue par Lens (0-1). Son projet de jeu a beau être cohérent, et même véritablement intégré, il ne lui permet pourtant plus d'enchaîner les bons résultats. Car depuis plusieurs semaines, les Olympiens ont un mal fou à trouver la faille.
En Ligue 1, l'OM n'a plus marqué dans le jeu depuis le déplacement à Angers (0-3), il y a maintenant près d'un mois. Et la défaite face à Lens samedi, au bout de ce qui fut pourtant l'une des performances les plus abouties de l'entité marseillaise cette saison, démontre qu'il s'agit là d'un véritable problème de fond.

Tavares, le symbole

"On avait juste besoin de marquer", a résumé Tudor après coup. Ses joueurs, eux, ont tenté d'illustrer l'incohérence du résultat au regard de la physionomie de la rencontre avec la comparaison du nombre de frappes tentées. En réalité, depuis le début de saison de l'OM, son nombre d'occasions nettes par match a progressivement chuté.
Les difficultés marseillaises débutent sur les ailes. Dès le début de saison, le technicien croate a très largement impliqué ses pistons dans la construction des offensives phocéennes, avec les risques que cela impliquait. L'équipe est devenue extrêmement dépendante de leur rendement, alors que l'enchaînement des matches a permis aux adversaires de mieux cerner les habitudes et les failles de Nuno Tavares, à gauche, et de Jonathan Clauss, à droite.
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Le Portugais, l'un des hommes les plus influents du début de saison, n'a plus été décisif depuis la fin du mois d'août. Et son taux de duels remportés est désormais régulièrement inférieur à 50%, alors qu'il approchait ou dépassait les 60% lors des succès les plus convaincants de l'OM (67% face à Auxerre, 59% face à Lille…).

Au milieu, trop de neutralité

Cette baisse d'efficacité des joueurs de couloir a mis en exergue la neutralité de l'entrejeu phocéen, peu ambitieux offensivement, notamment pour protéger une charnière souvent confrontée à des duels en un contre un sur des phases de contre. Une vraie incohérence pour une équipe qui se veut pourtant "verticale". "Avec Rongier, on doit faire le lien entre la défense et l'attaque. On doit faire circuler le ballon de gauche à droite le plus vite possible", résumait bien Jordan Veretout avant la réception de Lens.
En limitant leurs circuits de passes, l'ancien Romain - qui avait parfois évolué en meneur de jeu en Italie - et Valentin Rongier isolent le duo d'attaque composé par Amine Harit et Alexis Sanchez, puisque Mattéo Guendouzi a plutôt tendance à évoluer un cran plus bas pour retrouver sa zone de confort. Ce manque de liant contraint aussi le binôme offensif à reculer. "Je ne pense pas qu'on ait des problèmes de profondeur", avait, pour sa part, réfuté Tudor en fin de semaine dernière.
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Amine Harit, très bon ces dernières semaines, avait d'ailleurs profité du manque de variété dans le jeu marseillais pour s'installer définitivement dans le onze-type, ses qualités de dribbles permettant à l'OM d'avoir désormais une légère alternative dans l'axe. Mais les prises de risques aux abords de la surface sont encore trop peu nombreuses. Marseille est la 3e équipe frappant le plus près du but adverse. Et elle doit encore régler la mire, puisque son taux de tirs cadrés (34,1%) n'est que le douzième plus élevé du championnat. Face à l'Eintracht, ce mercredi soir, le club phocéen devra retrouver audace et efficacité pour se rapprocher des huitièmes de finale de la Ligue des champions.
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