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Avant Juventus – Paris Saint-Germain : Le PSG n’a pas encore trouvé la bonne formule en défense

Amaury Erdogan-Gutierrez

Mis à jour 02/11/2022 à 20:19 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS – Si le changement de système du 3-4-3 au 4-3-1-2 a donné un sacré bol d’air à son trio fantastique, le PSG accuse toujours les mêmes carences en défense, et affiche même des chiffres inquiétants à l’aube d’une rencontre décisive contre la Juventus mercredi (21h) pour la première place du groupe H. Christophe Galtier a son idée sur les causes, ne reste plus qu’à les corriger.

Galtier sur la MNM : "Quand il y a cette dynamique-là, on ne la casse pas, on l'entretient"

C’est une première, le Paris Saint-Germain a encaissé trois buts dans une même rencontre cette saison. Samedi dernier contre Troyes au Parc des Princes, les Parisiens ont étalé à nouveau des largesses défensives qui, on l’imagine bien, contribueront fortement à abaisser le plafond d’ambitions des Rouge et Bleu en Ligue des champions, où la moindre erreur se paye au prix fort. Voici l'inventaire des tares à corriger pour les champions de France.

Un pressing "très gentil"

C’est quoi le problème ? - Cela ne date pas d’hier, le déséquilibre est un élément central du club parisien, encore plus depuis l’incorporation de Lionel Messi dans ce qui est devenu la MNM. Si Neymar a souvent montré cette saison qu’il était capable de presser pour deux, le changement de système a rapproché le Brésilien de ses compères d’attaque. Jonglant entre la pointe basse du trio et l’axe droit de l’attaque, l’ancien Barcelonais est davantage coupé de ses partenaires en phase défensive.
Conséquences, le premier pressing n’existe presque plus, et les milieux sont obligés d’intervenir avec un temps de retard. Ajoutez à cela, un manque criant d’intensité dans les duels et un laxisme patent à la récupération et vous obtenez le constat accablant de Christophe Galtier : "On a été très gentil dans la réaction à la perte, a-t-il expliqué samedi sur Prime Vidéo. A chaque fois qu'on est allé au duel sur la réaction à la perte, on a été éliminé et on a laissé des boulevards à Troyes."
La stat’ : 13, comme le nombre de fois où les joueurs du PSG ont été dribblés par ceux de Troyes, un record cette saison toutes compétitions confondues.
Comment Galtier peut y remédier – La réponse de l’entraîneur parisien au micro de Prime Vidéo tombe sous le sens : "On va y passer beaucoup plus de temps (à l’entraînement, NDLR), promet-il. On ne peut pas donner autant d’espoirs avec le potentiel offensif que nous avons. On a un très mauvais équilibre sur les transitions." Dans les faits, la principale mission de Galtier sera de resensibiliser son trio offensif aux tâches défensives. Il y va de la survie du club en Ligue des champions.

Soler, le signe d’un milieu encore en rodage

C’est quoi le problème ? – "Au début du match, Carlos (Soler) était un peu trop à l’intérieur et ils (les Troyens) arrivaient à créer des surnombres sur les côtés. Certains ont eu du mal à trouver des repères." Ces mots de Christophe Galtier énoncent précisément le problème né de l’incorporation au milieu d’un Carlos Soler recruté avant tout dans un rôle de doublure en attaque. De retour à un poste plus familier, l’Ex-Valencien a été happé par l’axe et a signé l’égalisation d’une projection dans la surface. Problème, à force de délaisser le côté droit, l’Espagnol a donné l’opportunité aux Troyens de jouer avec le surnombre face au (trop) seul Nordi Mukiele.
La stat’ : 0. Carlos Soler a été le seul joueur parisien excepté la MNM à n’avoir enregistré aucune récupération ou tacle réussi contre Troyes.
Comment Galtier peut y remédier – Comme explicité plus haut par l’entraîneur parisien, Soler est encore en rodage et a besoin de temps pour s’habituer à un poste et à un nouveau système. L’enchaînement des apparitions devrait consolider les automatismes de l’international espagnol, qui aspire à une place de titulaire mercredi…mais en attaque, en raison de la suspension de Neymar.
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Paris doit-il prolonger Messi ? "Le PSG doit d'abord patienter"

Des latéraux aspirés vers l’avant

C’est quoi le problème ? – Pas aidé par le peu de repli défensif de Lionel Messi, attiré par l’axe, et le manque d’automatismes de Carlos Soler, Nordi Mukiele s’est souvent retrouvé confronté à gérer seul la profondeur dans son dos. L’avantage du système à trois défenseurs était de quadriller l’ensemble de la largeur du terrain lors des phases sans ballon. A quatre, c’est une autre histoire. En atteste l’ouverture du score auboise, où le latéral droit s’est trouvé en plein dilemme, entre presser Abdu Conté et resserrer l’axe.
Le Français a été aussi souvent piégé dans son dos, car aspiré vers l’avant dans l’optique d’ouvrir des espaces dans les intervalles à la MNM. "On n’a pas assez bien coulissé, s’est agacé Galtier après la rencontre contre Troyes. On a été pris sur les côtés et dans la profondeur. Quand vous jouez un bloc très bas, il faut faire très attention dans les transitions. On s’est laissé griser par ce que nous avons réussi à faire sur le plan offensif en étant complètement ouvert."
La stat’ : 2 des 3 buts encaissés samedi sont venus du côté droit tenu par Nordi Mukiele, piégé dans son dos.
Comment Galtier peut y remédier – Si l’entraîneur parisien souhaite insister avec son 4-3-1-2, le roulement sur les côtés entre les latéraux et les milieux sera clé. Il faudra également repenser le quadrillage du terrain en alternant les montées des latéraux. Le PSG pourrait alors attaquer dans un schéma asymétrique, avec par exemple un Nuno Mendes résolument offensif et un Achraf Hakimi prudent de l’autre côté de la pelouse lors de la même action.
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Pourquoi le 4-3-1-2 permet à la MNM de se sublimer

Paris ronronne après la pause

C’est quoi le problème ? – Le PSG ronronne après la pause et ça, Christophe Galtier ne le supporte pas. Ce relâchement coupable en début de deuxième période, sanctionné contre Troyes par un septième but encaissé cette saison entre la 46e minute et la 60e, pourrait coûter très cher en Ligue des champions, une compétition où le moindre alanguissement se paye cash. Cela souligne surtout que ce Paris-là n’est pas encore capable de mener à sa main une rencontre pendant 90 minutes, et accuse encore des gros temps faibles.
La stat’ : 7 buts encaissés entre la 46e minute et la 60e depuis le début de saison pour les Parisiens. Il s’agit, et de loin, de la moins bonne période des hommes de Galtier.
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Sergio Ramos (PSG) a été mis en difficulté lors de la réception de Troyes en Ligue 1, le 29 octobre 2022

Crédit: Getty Images

Comment Galtier peut y remédier – La mise en concurrence des trois centraux (Marquinhos, Ramos, Kimpembe) pourrait aider à renforcer la concentration et l’investissement des défenseurs. Gianluigi Donnarumma a également quelques torts à gommer et ne dégage pas un sentiment de sécurité dans les airs. Enfin, le travail supplémentaire alloué aux coups de pied arrêtés défensifs et demandé par Galtier devrait porter ses fruits.
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