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Après PSG-Juventus : Des sifflets et une défaite historique de la Juve dans la valise : le retour amer d'Adrien Rabiot

Jeremie Bernigole

Mis à jour 07/09/2022 à 09:23 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Formé au Paris Saint-Germain, club qu'il a quitté avec fracas en 2019, Adrien Rabiot a été accueilli par les sifflets du Parc des Princes. Le milieu de la Juventus est rentré à Turin avec une défaite dans les valises, la première du club transalpin face au PSG en neuf rencontres, et une prestation terne.

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Les supporters parisiens peuvent souffler. Avant la première journée du Groupe H contre la Juventus Turin, ils craignaient la fameuse malédiction qui frappe leur équipe, souvent trompée par un ancien joueur avide de briller face au club de la capitale.
Ce fut le cas avec Christopher Nkunku (RB Leipzig, défaite 2-1) en novembre 2020 ou, pire, en finale de la Ligue des Champions perdue quelques mois plus tôt contre le Bayern Munich sur un but de Kingsley Coman, mais pas contre la Vieille Dame, mardi soir. La menace était triple puisque les Piémontais comptaient Leandro Paredes, Moïse Kean et Adrien Rabiot dans leurs rangs.
Mais c'est bien ce dernier qui a cristallisé les angoisses parisiennes jusqu'à sa sortie du terrain sous la bronca du Parc des Princes. Formé au club, le milieu français l'avait quitté avec fracas en 2018 après 227 matches et des palabres avec les dirigeants désireux de le faire prolonger. En vain.
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Neymar a-t-il déjà été aussi fort avec le PSG ?

Des supporters "trahis" par l'enfant du club

Rabiot fut mis à pied par le PSG, envoyé avec la réserve, et quitta le championnat français pour la Serie A et Turin le 1er juillet. Une fin en eau de boudin qui avait mis en rogne les fans des Rouge et Bleu, lesquels se sentaient trahis par un enfant du club.
Depuis le 28 novembre 2018 et la réception de Liverpool en Ligue des Champions, l'international français n'avait plus foulé la pelouse du Parc en compétition de club. Il était revenu dans son jardin avec l'équipe de France contre le Kazakhstan (8-0), inscrivant d'ailleurs son premier but en Bleu, le 13 novembre 2021.
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"Ce PSG est encore trop léger pour viser la victoire finale"

Si ses anciens coéquipiers étaient heureux de le revoir, à l'image de Marco Verratti l'enlaçant avant la rencontre, ce n'était pas le cas de tout le monde. A l'annonce de la composition de la Juventus, son nom a été copieusement sifflé.
Comme il l'a concédé à Canal + à l'issue de la rencontre, le natif de Saint-Maurice (Val-de-Marne) craignait les retrouvailles hostiles avec son ancien public : "Je ne m'attendais pas forcément à être bien reçu, car ça s'est un peu mal fini. Mais j'étais très content de revenir à Paris, là où j'ai grandi. J'ai fait un bon match ce soir, je suis content d'avoir montré ce visage."

Il a manqué son retour au Parc

A l'image de son équipe, Rabiot a livré une prestation assez terne en première mi-temps. Aligné dans un milieu à 5, il est en retard dans ses interventions sur les deux buts de Kylian Mbappé : il est spectateur du talent de Neymar lorsque ce dernier envoie le buteur parisien en orbite (5e) et trottine sur la contre-attaque menée par Lionel Messi, se trouvant à quelques pas seulement de Mbappé (22e).
"Je suis déçu. Nous avons été trop timorés dans les 20 premières minutes, on est resté dans notre camp. On a eu du mal à en sortir et on les a trop laissés jouer. Notre seconde période apporte plus de satisfactions puisque nous avons montré un autre visage et du caractère. On aurait pu revenir au score. Les deux mi-temps ont été trop différentes. On doit travailler dessus car ce n'est pas normal", convenait-il.
Ce fut à peine mieux dans une seconde période marquée par l'entrée en jeu salvatrice de Winston McKennie. L'Américain a apporté de l'énergie que Rabiot n'a pas su insuffler dans un milieu bousculé par les Parisiens, malgré une belle frappe lointaine hors cadre (59e). "Le Duc" s'est souvent retrouvé dans la zone de Verratti qui ne lui a fait aucun cadeau jusqu'à sa sortie en fin de rencontre, remplacé par Moïse Kean (87e).
Défait pour sa première sortie européenne de l'année avec la Juventus, Rabiot adoptait un discours optimiste au vu de la réaction des siens. "Il y a de l'espoir, a-t-il déclaré, convaincu, au micro de Canal +. Le PSG était donné favori, on le voyait d'un autre oeil. On est la Juventus, on se doit de venir ici pour gagner, de montrer qui on est. Cette rencontre aurait pu se conclure sur un nul. Il y a des regrets forcément, mais c'est de bon augure pour la suite."
La date du retour au Juventus Stadium (2 novembre) est déjà cochée dans son calendrier. Là-bas, au moins, les sifflets ne se feront pas entendre. Hormis si le PSG impose sa loi à Turin...
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