Didier Drogba revient sur le "Fucking Disgrace" : "Je suis pas un habitué de la théorie du complot mais..."

6 mai 2009, Londres, Stamford Bridge. Une semaine après un nul sans but mais tendu au Camp Nou, Chelsea et le FC Barcelone de Pep Guardiola se retrouvent en Angleterre. Finalistes malheureux de l'édition précédente, remportée aux tirs au but par Manchester United, les Blues espèrent retrouver les Red Devils. Las, ce soir-là rien ne se passe comme prévu et les décisions arbitrales vont mettre Didier Drogba et les autres dans une colère noire. Ce "Fucking Disgrace" est resté dans les annales. Amené à revoir le match, en compagnie de l'ancien arbitre Tony Chapron, Drogba ne comprend toujours pas ce qu'il s'est passé.

Pas huit de moins actions, considérées comme "litigieuses" sont disséquées par le duo devant les caméras de Canal +. Sept fois, la décision sera contraire à Chelsea. Pour Tony Chapron, l'action-clé se trouve à la 24e minute quand M. Henning Ovrebo siffle un coup-franc pour une faute, pourtant à l'intérieur de la surface, de Dani Alves sur Florent Malouda. "Il va perdre le fil du match parce qu'il sait qu'il vient de se tromper", souligne-t-il.

Trois fautes sur Drogba dans la surface (26e, 56e et 62e), une autre sur Anelka, une main de Piqué puis enfin celle d'Eto'o au bout des arrêts de jeu, autant de fois où Chelsea aurait pu espérer un penalty et ainsi éliminer le grand Barcelone naissant de Pep Guardiola. Mais alors pourquoi autant de décisions contraires à Chelsea ? Chapron avance une hypothèse évoquée à l'époque qu'il ne partage pas : "On lui a peut-être fait comprendre qu'une finale Chelsea-Manchester, remake de 2007, n'était pas une bonne promotion de la Ligue des champions".

La dernière action, celle où Samuel Eto'o repousse de la main une reprise de Michaël Ballack au bout des arrêts de jeu est celle qui a fini de remplir le vase selon Drogba : "C'est là où tout le monde rentre dans une colère… Je ne suis pas un habitué de la théorie du complot mais quand un truc comme ça se passe, que la personne est à deux mètres, qu'il y a une accumulation d'événements… C'est une honte."

Suivent ces images d'un Drogba hors de lui qui pointe du doigt l'arbitre en lui criant son dégoût. L'Ivoirien aurait aimé que le VAR soit déjà en place à l'époque mais en veut-il toujours à l'arbitre norvégien ? "Il a de la chance que je l'ai gagnée après (en 2012), sourit-il. Il a commis des erreurs, qui suis-je pour encore le pointer du doigt ? Le temps a fait son oeuvre".