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Finale de la Ligue des champions - Manchester City - Inter Milan - Si historique et si déséquilibrée

Martin Mosnier

Publié 09/06/2023 à 23:53 GMT+2

D'un côté Manchester City, programmé pour ce sacre depuis plus d'une décennie, machine à broyer ses adversaires, coaché par celui qui a déjà tout gagné. De l'autre, l'Inter Milan, invité surprise qui n'a battu aucun candidat sérieux au titre cette saison. Sur le papier, la finale de la Ligue des champions est la plus déséquilibrée depuis les années 1980. L'Inter a-t-elle vraiment une chance ?

Guardiola est-il déjà le plus grand entraîneur de l'histoire ?

14%. Telles sont les chances de l'Inter Milan face à Manchester City selon les bookmakers. On ne donne pas cher de la peau des Italiens mais comment pourrait-il en être autrement ? Manchester City domine le football anglais, le plus compétitif du continent, depuis six ans. A coups d'investissements gigantesques, les Mancuniens, systématiquement dans le dernier carré depuis trois ans, se sont construit un effectif infini constitué des meilleurs joueurs du monde.
Le meilleur collectif d'Europe est mis en musique par Pep Guardiola, la référence du coaching au XXIe siècle. L'Inter, elle, n'avait plus franchi les 8es de finale de C1 depuis douze ans et, dans l'intervalle, n'a décroché qu'un titre de champion de Serie A. Du haut de ses 19 titres des champions et de ses trois Ligues de champions, l'Inter Milan est un bien plus grand club que Manchester City. Mais les Citizens possèdent une bien plus grosse équipe.
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Istanbul, le théâtre de la finale entre Manchester City et l'Inter Milan

Crédit: Getty Images

Grand club vs grande équipe

Ce City à la sauce Guardiola est, au fond, déjà une référence. Dans le jeu, bien sûr, comme chaque équipe dont s'occupe le Catalan. Mais aussi dans les résultats parce qu'il faut mesurer la grandeur de sa performance en Premier League. Dominer cinq des six dernières éditions d'un championnat où les forces sont bien mieux répartis que n'importe où reste et restera le plus grand accomplissement des Skyblues.
Il manque la cerise sur le gâteau. Le titre suprême comme pour marquer les esprits, effacer les années d'échecs en Europe et rentrer dans la caste des grandes dynasties de ce sport. Parce que, côté City, il n'est pas seulement question de remporter la Ligue des champions, ce qui, en soi, suffit, mais de s'offrir un triplé historique Premier League - Cup - C1 que seul le grand Manchester United d'Alex Ferguson a réussi en Angleterre. C'est à ces hauteurs-là que peuvent se hisser Erling Haaland et ses coéquipiers quand l'Inter, troisième de Serie A à un monde de Naples, a vécu une saison très irrégulière en dépit de sa victoire en Coupe d'Italie.
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GOD STEMNING: Erling Braut Haaland og Pep Guardiola i hyggelig passiar under FA Cup-semifinalen mot Sheffield United.

Crédit: Getty Images

L'Inter n'a pas battu grand monde

Un coup d'œil sur le parcours des deux équipes permet de mieux mesurer leur potentiel. Manchester a dû écarter tour-à-tour Leipzig, le Bayern Munich puis le Real Madrid, soit deux des grands favoris de l'épreuve. La bande à Haaland n'a jamais vraiment tremblé et plus elle avançait dans la compétition, plus elle semblait au-dessus des autres. L'Inter a peiné pour se défaire en 8e de Porto (1-0, 0-0) avant d'écarter le Benfica et l'AC Milan. Elle arrive en finale sans n'avoir jamais affronté un prétendant sérieux et déclaré au titre. Au fond, il est bien difficile de savoir ce que les Milanais ont vraiment dans le ventre même s'il restent sur huit matches sans défaite. Ils n'ont affronté aucune équipe référence dans le tableau final et doivent aussi leur place à Istanbul à un tirage au sort favorable.
Pour retrouver trace d'une finale de C1 aussi déséquilibrée, il faut remonter à la fin des années 1980 quand le Steaua Bucarest avait défié, à la surprise générale, le FC Barcelone (1986) avant de retrouver la finale trois ans plus tard pour la première victoire du grand Milan (4-0, 1989). Mais la victoire face au Barça des Roumains rappelle que rien n'est jamais écrit même quand tout semble déjà joué.
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Inter celebrate Romelu Lukaku's goal during the Serie A match between Inter Milan and Atalanta on May 27, 2023 at the Giuseppe-Meazza (San Siro) stadium in Milan

Crédit: Getty Images

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