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RB Leipzig - Manchester City (1-1) : Erling Haaland est passé à côté… et Josep Guardiola ne l'a pas aidé

Vincent Bregevin

Mis à jour 23/02/2023 à 08:08 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS – Manchester City a déçu mercredi à Leipzig. Si le nul obtenu en Allemagne (1-1) mercredi n'est pas un mauvais résultat, le champion d'Angleterre n'a jamais vraiment donné la pleine mesure de son potentiel. Un phénomène incarné par Erling Haaland, transparent sur l'ensemble du match. Et guère aidé par les choix d'un Josep Guardiola pas vraiment inspiré.

Josep Guardiola et Erling Haaland, après le nul de Manchester City face à Leipzig

Crédit: Getty Images

Il n'a eu qu'une occasion de s'illustrer. Symboliquement, sur une attaque rapide dont Manchester City n'est pas vraiment coutumier. Erling Haaland a passé une sale soirée mercredi à Leipzig. Ses statistiques suffisent à illustrer son calvaire : 22 ballons touchés, mais seulement 4 dans la surface adverse pour 1 petit tir, non cadré. C'est bien maigre pour l'homme aux 32 buts en 31 matches cette saison, un total qui fait du Norvégien le buteur le plus prolifique d'Europe. Sa discrétion sur une échéance aussi importante a de quoi interpeller.
Symboliquement, aussi, sa seule occasion du match est intervenue en seconde période, celle où Manchester City a été dominée par une équipe allemande bien plus agressive et offensive après la pause. C'est dans un autre contexte qu'il était attendu quand le club anglais est allé le chercher à Dortmund l'été dernier. Haaland a été recruté pour être le finisseur de surface d'une équipe si habile à imposer sa supériorité collective dans le camp adverse. C'est pourtant en première période, celle où l'équipe de Guardiola a eu près de 75% de possession de balle, qu'il a été le moins en vue.
L'ancien buteur du BvB a semblé déconnecté de son équipe. Ce n'est pas une nouveauté. Ni un problème. Cela ne l'empêche pas de faire la différence la plupart du temps, et de remplir ainsi le rôle qui lui a été assigné. "Erling n'a jamais vraiment touché beaucoup de ballons, insistait Riyad Mahrez après la rencontre sur Canal +. C'est un attaquant, il est là pour finir. C'est vrai que le coach veut qu'il soit plus dans le jeu, mais c'est un attaquant puissant, qui va vite, on connaît ses qualités. Ce n'est pas à lui de décrocher, d'aller chercher les ballons. Il n'est pas là pour toucher 70 ballons par match."

Zéro changement, une première depuis 2016

Haaland n'a reçu le cuir qu'une vingtaine de fois, et cela correspond globalement à ses standards. Le plus frappant à Leipzig, c'est le peu de ballons exploitables qu'il a eu à négocier. L'absence de Kevin de Bruyne n'y est pas étrangère. La créativité du Belge et sa capacité à provoquer des décalages sur sa qualité individuelle sont essentielles dans le rendement du buteur de Manchester City. Et le choix de Guardiola d'aligner Ilkay Gündogan au poste habituellement occupé par de Bruyne peut prêter à discussion. Habitué à jouer plus bas, l'Allemand, bien qu'impliqué sur le but mancunien, n'a pas su endosser ce rôle d'accélérateur de particules.
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Gundogan (Manchester City) face à Leipzig en Ligue des champions.

Crédit: Getty Images

Guardiola avait d'autres options. Notamment celle de confier le poste en soutien de Haaland à Bernardo Silva, un joueur qui se rapproche davantage du registre de de Bruyne. Malgré la tournure du match, l'entraîneur de City n'a rien modifié de son organisation de départ. Il n'a d'ailleurs effectué aucun changement, une première dans un match d'un tour à élimination directe de Ligue des champions depuis 2016. C'est l'une des marques de fabrique du technicien catalan. Cela ne se discute pas forcément quand son équipe joue parfaitement sa partition. Beaucoup moins quand il y a tant de fausses notes, comme à Leipzig.
L'incapacité de Haaland à peser sur le résultat illustre aussi l'attentisme coupable de Guardiola. "Il a apporté beaucoup, bien plus que vous pouvez l'imaginer, a tempéré le coach de City sur BeIN Sports. Il y a eu un match avec beaucoup de passes et à la fin il faut le rechercher plus. Ce n'est pas toujours facile. Mais oui il est totalement adapté (à notre jeu, NDLR)." Le Norvégien n'est pas vraiment là pour se fondre dans le collectif, mais bien pour le sublimer par ses buts. Ce qu'il a fait le plus souvent cette saison, mais pas sur un 8e de finale aller de Ligue des champions, l'objectif qui justifie le plus la signature de Haaland. C'est tout le problème que Guardiola devra régler dans trois semaines à l'Etihad.
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