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Real Madrid - Liverpool (Ligue des champions) : Tchouaméni - Camavinga, la "french connection" peine à voir le jour

Vincent Bregevin

Mis à jour 15/03/2023 à 16:33 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS – Ils seront peut-être tous les deux titulaires contre Liverpool mercredi à Santiago-Bernabeu, en 8e de finale retour. Mais probablement pas alignés ensemble au milieu. Aurélien Tchouaméni et Eduardo Camavinga sont rarement associés dans l'entrejeu du Real tout en incarnant l'avenir du club merengue dans ce secteur. Un phénomène qui tient à de multiples raisons.

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L'un a brillé et rassuré. Cela faisait un moment qu'Aurélien Tchouaméni donnait quelques signes d'inquiétude sur son rendement, au-delà des pépins physiques qui ont émaillé son début d'année. L'international français a enfin montré du répondant. Avec un extérieur du pied digne de son coéquipier Luka Modric, expert en la matière, pour ponctuer une prestation réussie dans tous les aspects du jeu face à l'Espanyol d'une passe décisive (3-1). Sa meilleure performance depuis des mois sous le maillot madrilène.
L'autre, en revanche, a plutôt déçu. Son compatriote associé à Luka Modric et Toni Kroos dans le milieu à trois du Real Madrid face aux Catalans, Eduardo Camavinga a évolué à ce poste d'arrière gauche où il est régulièrement amené à "dépanner" cette saison. L'ancien Rennais a parfois tiré son épingle du jeu dans ce rôle. Pas cette fois. Coupable d'une erreur de placement et d'une intervention mal sentie sur le but barcelonais de Joselu, le Tricolore a rappelé qu'il n'avait pas vraiment le profil de l'emploi, sans que sa volonté de rendre service ne soit remise en cause.

Ensemble au milieu, ce n'est arrivé que six fois

Carlo Ancelotti l'a reconnu sans détour. L'entraîneur madrilène n'avait pas vraiment d'autres options pour le poste de latéral gauche contre l'Espanyol. Ferland Mendy et David Alaba absents sur blessure, Nacho indispensable dans l'axe de la défense, le technicien italien a confié ce rôle au Français pour la septième fois de la saison connaissant parfaitement les limites de son choix. "Camavinga est très jeune et il n'est pas habitué à jouer au poste de latéral gauche, a-t-il reconnu après la rencontre. Il doit progresser. L'idée est de le mettre comme intérieur, pas comme latéral".
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Camavinga reste utilisé le plus souvent dans un rôle de milieu de terrain qui correspond davantage à son profil. Sur 38 matches disputés avec le Real cette saison, il a en a joué 31 dans l'entrejeu. Mais rarement avec Aurélien Tchouaméni. Les deux hommes n'ont débuté ensemble dans le milieu madrilène qu'à six reprises toutes compétitions confondues, essentiellement en début de saison. Le dernier cas s'était produit lors de la difficile victoire acquise en Coupe du Roi face à Cacereño, club de D4 espagnole (0-1), il y a maintenant plus de deux mois.

Un secteur ultra-concurrentiel...

La victoire face à l'Espanyol a ainsi symbolisé un phénomène. Tchouaméni et Camavinga sont rarement dans les meilleures conditions pour développer une connexion quand ils sont titularisés tous les deux par Carlo Ancelotti. Ils n'ont pas exactement le même profil, ce qui offre à l'entraîneur madrilène la perspective de les aligner ensemble dans l'entrejeu pour tirer le meilleur des qualités des deux Français. Mais si ce cas se produit rarement, ce n'est pas seulement en fonction des aléas d'une saison qui a poussé le technicien italien à repositionner régulièrement Camavinga en défense face aux défections au sein de son effectif.
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Ancelotti a aussi d'autres options que d'associer Tchouaméni et Camavinga dans l'entrejeu. Ce secteur reste très concurrentiel au Real Madrid malgré le départ l'été dernier de Casemiro à Manchester United, qui a ouvert à Tchouaméni une voie vers un statut du titulaire dès sa première saison madrilène. Luka Modric et Toni Kroos restent deux éléments incontournables, dont la valeur au plus haut niveau est prouvée depuis de nombreuses saisons. Federico Valverde, bien qu'utilisé le plus souvent dans un rôle hybride sur le côté droit de l'attaque, reste un milieu de formation. Et Dani Ceballos montre des qualités supérieures à celles d'une simple doublure dans ce secteur.

... et une question de profils

L'entraîneur madrilène a ce qu'il faut au milieu en qualité et en quantité. Il a ainsi le loisir de définir son entrejeu en fonction des profils. Associer Tchouaméni et Camavinga, deux joueurs au registre défensif, n'est pas forcément sa priorité. Avoir des éléments plus créatifs comme Kroos, Modric ou Ceballos dans ce secteur lui offre notamment la perspective d'avoir des joueurs capables de faire un meilleur lien entre le milieu et l'attaque, ce qui permet à Benzema de décrocher moins et d'évoluer plus proche du but, où ses qualités de buteur sont précieuses pour le club merengue.
Si Tchouaméni et Camavinga sont ainsi rarement amenés à évoluer en même temps à leur poste de prédilection cette saison, cela résulte surtout d'un problème de riche qu'Ancelotti reconnaît volontiers. "C'est très bien d'avoir deux joueurs de ce niveau qui peuvent apporter dans le jeu, c'est une force supplémentaire pour l'équipe", expliquait l'entraîneur madrilène début mars. Une connexion délicate à mettre en place pour le moment, à commencer par le 8e de finale retour de Ligue des champions contre Liverpool, pour lequel les deux Français sont en balance pour un poste au milieu. Mais qui devrait plus probablement porter ses fruits dans les années à venir.
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