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Gianluigi Donnarumma (PSG) intraitable en L1, friable en C1 : les chiffres qui le prouvent

Julien Pereira

Mis à jour 12/04/2024 à 10:34 GMT+2

C'est ce que l'on appelle un sacré contraste. Tout-puissant en Ligue 1, capable de réaliser des parades exceptionnelles et de dégoûter une équipe entière, Gianluigi Donnarumma est bien moins impérial en Ligue des champions. Sa mauvaise performance lors de PSG - Barcelone (2-3) l'a démontré mercredi. Et plusieurs chiffres illustrent parfaitement les deux visages bien distincts de l'Italien.

Faut-il être inquiet pour le PSG avant le match retour ?

Ce qui était un problème pour le Paris Saint-Germain il y a quelques années n'en est plus un. Le club de la capitale n'a bien qu'un seul gardien de but sur lequel il mise, en Ligue 1 comme en Ligue des champions. Du moins, c'est ce que l'on croyait. Dans les faits, même si Gianluigi Donnarumma est un indiscutable titulaire, le dernier rempart parisien a bien deux visages. Et ce n'est pas sa prestation de mercredi soir, face au FC Barcelone en quart de finale de Ligue des champions (2-3), qui a démontré le contraire.
L'Italien, qui avait dégagé une impression de toute puissance en Ligue 1, au point d'en dégoûter certains rivaux historiques du PSG, de Monaco à Marseille, a subitement paru fragile dans la compétition reine. Et cette fois, contrairement à d'autres saisons où il avait parfois été l'une des incarnations d'une faillite collective - notamment lors du retour face au Real Madrid à Bernabeu il y a deux ans -, le gardien de 25 ans a marqué le contraste seul.
Au-delà de certaines approximations et boulettes marquantes pour un gardien de son statut, plusieurs chiffres illustrent la décrépitude de "Gigio" lorsque retentit la petite musique de la Ligue des champions. À commencer par son pourcentage d'arrêts. En Ligue 1, l'international italien affiche un taux tout bonnement impressionnant, qui s'élève à 84,7%. Parmi les cinq grands championnats, personne ne fait mieux.

Des miracles en Ligue 1, mais en C1...

Mais en C1, ce rapport chute à 71,4%. Cela s'explique, en partie, par une meilleure qualité des tirs adverses mais ce taux le place tout de même derrière... tous les gardiens titulaires des équipes disputant les quarts de finale, à l'exception d'Ederson* (Manchester City). Jan Oblak (Atletico, 77,5%), Manuel Neuer (Bayern Munich, 78,6%) et surtout Gregor Kobel (Borussia Dortmund, 86,8%), que le PSG a affronté en phase de groupes, sont loin devant.
Les "post-shots expected goals", une autre statistique intéressante pour jauger le caractère décisif d'un gardien de but, met assez bien en exergue les différences de performances de Donnarumma en championnat et en Coupe d'Europe. Concrètement, ce chiffre correspond aux buts attendus en fonction de la probabilité que le gardien arrête le tir. Pour vulgariser, un tir à bout portant face au but correspond à 1 "PSxG", puisque la probabilité que cela débouche sur un but est très élevée.
En Ligue 1, "Gigio" a concédé près de 28 "PSxG". Autrement dit, il aurait "dû" encaisser 28 buts. En réalité, il n'a ramassé le ballon dans ses filets qu'à 18 reprises et réalisé une dizaine de miracles. Et à ce petit jeu non plus, aucun autre portier ne fait mieux parmi les cinq grands championnats européens...

Même ses lacunes sont plus marquées

Mais en Ligue des champions, c'est encore une autre histoire puisque le meilleur joueur de l'Euro 2021 a concédé plus de buts (12) que de "PSxG" (11,7). Ce qui veut dire que le dernier parisien a été moins décisif qu'il aurait "dû" l'être, d'un point de vue statistique. Parmi les gardiens titulaires des clubs toujours en lice en quarts de finale, seuls Ederson (Manchester City) et David Raya (Arsenal) font moins bien.
Ces différences se lisent aussi parmi ses défauts. Si son jeu au pied, plus qu'imparfait, demeure assez constant en Ligue 1 et en Ligue des champions, son manque d'autorité dans sa surface, déjà perceptible en championnat, est encore plus criant sur la scène européenne. À l'œil nu, cela s'est vu avec ses sorties hasardeuses ou même avortées face au FC Barcelone. Avec les chiffres, c'est tout aussi évident.
S'il n'intercepte que 5,2% des centres adressés dans sa surface en L1, ce taux chute à 2,4% dans la compétition reine. Loin, très loin, derrière David Raya (19,2%), Andriy Lunin (12,7%) ou encore Ederson (10,8%). Si le PSG n'a plus de problème de hiérarchie au poste de gardien de but, il a encore de nets déficits à combler.
*Blessé, Ederson n'a pas disputé le quart de finale aller avec Manchester City.
(données : fbref.com)
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