Ligue des champions, 8e de finale aller - PSG - Real Sociedad (2-0) : Luis Enrique a aimé la Real, son Paris critiqué

Battue par le PSG en 8e de finale aller de Ligue des champions (2-0), mercredi soir au Parc des Princes, la Real Sociedad a montré de belles choses sur la pelouse du champion de France pendant une heure de jeu, pourtant elle a payé cher une errance défensive. Vicieuse, mais inoffensive en attaque, l'équipe d'Imanol Alguacil a beaucoup plu à Luis Enrique, qui reste méfiant.

La drôle de soirée de Luis Enrique

Video credit: Eurosport

La presse espagnole et Luis Enrique, c’est je t’aime moi non plus. Et celle-ci a fait payer la note à l’Asturien après le coup de sifflet final du 8e de finale aller de Ligue des champions remporté difficilement par le PSG face à la Real Sociedad (2-0), mercredi soir au Parc des Princes. Car Paris n'a pas convaincu dans la manière.
Après la rencontre, Marca a envoyé une grosse pique envers l’ancien coach du FC Barcelone. “Luis Enrique, de ça il vaut mieux ne pas en parler”, a osé le quotidien madrilène sur son site internet, façon de dire que Paris n'était pas une si grande équipe que ça. La prestation parisienne n’a en effet pas impressionné de l’autre côté des Pyrénées où on a surtout pointé du doigt l’inévitable Kylian Mbappé comme le détonateur de ce duel aux deux visages.
Toujours aussi décisif, le buteur parisien a mis sur orbite son équipe à l'heure de jeu et provoqué la chute du club basque, compétitif mais limité par un secteur offensif improductif. Le quotidien espagnol a ajouté à la note que la Real Sociedad s’était inclinée face à une équipe "sans identité" et qui n’avait pas "progressé" malgré l’arrivée aux manettes de l’ancien sélectionneur de l’Espagne.

Luis Enrique a adoré la Real Sociedad

Luis Enrique ne lira probablement pas ce qui a été dit sur lui et son collectif en Espagne. Car il n'aime pas la presse, ni ses plumes. Insaisissable jusqu’au bout, le coach asturien, en bon amateur de jeu et de tactique, a avoué avoir beaucoup aimé voir la Real Sociedad déployer son jeu d’annihilation. A ses yeux, le club txuri urdin a déstructuré son PSG pendant une heure de jeu et principalement lors du premier acte.
"Il faut féliciter la Real et Imanol (Alguacil), quelle grande façon de faire sur un terrain. Ils ont été au niveau”, a souligné à Movistar le technicien parisien, enthousiasmé par le rival. La capacité du club basque à ressortir les ballons, à mettre de l’intensité dans le pressing et être surprenant dans ses décisions, a été du goût de Lucho, obligé de demander le double d'intensité à ses troupes à la pause. Les Parisiens l'ont reconnu : ils ont été surpris par l'énergie déployée en face. “C’était superbe à voir. Cela va être très difficile au match retour. Cette victoire ne nous assure rien. Il faudra faire mieux, car non seulement on peut perdre, mais on peut surtout se faire éliminer.”
Et que pensent les acteurs de cette Real Sociedad ? Bien huilée pendant une heure, à défaut d’être dangereuse en l’absence de son capitaine et meilleur buteur Mikel Oyarzabal, elle a coincé sur une simple séquence sur coup de pied arrêté. Réduit à dix malgré lui sur le moment, après la sortie momentanée d’Hamari Traoré sur protocole blessure, le club basque a payé très cher sa seule grosse errance défensive du soir.
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Luis Enrique et Imanol Alguacil lors du 8e de finale aller de Ligue des champions entre le PSG et la Real Sociedad, le mercredi 14 février 2024

Crédit: Getty Images

L'appel à la "Remontada" est lancé

"Je m’en vais assez énervé car on leur offre les deux buts", a souligné en conférence de presse le coach, Imanol Alguacil. "Les sensations sont mitigées. La première période était très belle, même le début de la seconde période. C'était assez équilibré jusqu'au but de Mbappé. On a eu des occasions. Mais on leur a offert le but du 1-0. Pour réussir à se qualifier en quarts de finale, il ne faut pas prendre de retard. Encaisser ce premier but, c'est rageant."
Le technicien de la Real a d’ailleurs tancé ses hommes, qui ont disparu des débats mentalement après le but de Mbappé, ce qui a coûté un deuxième but qui rend la tâche plus difficile au retour le mardi 5 mars prochain. Selon lui, une telle absence n’est pas permise quand on joue une qualification en quarts de finale de la plus grande des compétitions européennes. Il a surtout pointé du doigt le pauvre Hamari Traoré, dont l'absence a coûté cher sur le corner du but de Mbappé, car le "Kyks" a marqué depuis sa zone. "Si un joueur nous laisse en infériorité, c'est parce qu'il doit aller à l'hôpital..." Ambiance.
Alguacil poursuit. "A partir du deuxième but, c'était encore plus difficile. Le score de 2-0 me paraît un peu dur. Mais au match retour, avec nos supporters, si on peut jouer comme on a joué en première période, on peut changer le cours des choses”. Martin Zubimendi est d'ailleurs d'accord avec son coach. Passé devant les micros de la presse espagnole dans les coursives du Parc, le milieu de terrain a passé un appel à y croire, un appel à la "remontada". "L'équipe a tout donné. On peut y croire, surtout après ce qu'on a fait en phase de groupes et en première période".
Revenons sur le dossier Luis Enrique. Le coach parisien a glissé deux mots à son homologue au coup de sifflet final : "Vous nous avez rendu les choses très difficiles", a lancé l'Asturien, tout heureux d'affronter un club de LaLiga. Alguacil a apprécié le compliment, forcément, mais ça ne changera pas le résultat. Peu importe, le décor est planté. Rendez-vous dans trois semaines.
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Les joueurs de la Real Sociedad saluent leurs supporters après leur défaite au Parc des Princes face au PSG (2-0), en 8e de finale aller de la Ligue des champions

Crédit: Getty Images

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