LIGUE DES CHAMPIONS - Lens obtient un nul plein de promesses à Séville pour son retour en C1

Lens retrouve, un peu, le sourire. Pour leur grand retour dans la Ligue des champions, 21 ans après, les Sang et Or n’ont pas pu obtenir mieux qu’un match nul de leur déplacement sur la pelouse du Séville FC (1-1). Mais le visage affiché par le club de Ligue 1, si on oublie le premier quart d’heure catastrophique, a été plus qu’encourageant.

Il n’y a toujours pas de victoire cette saison pour le RC Lens, mais ce point pris face à une équipe habituée des joutes européennes, certes en difficulté aussi dans son championnat, devrait faire du bien aux têtes pour enfin lancer cette saison. Dans l’autre match du groupe B, Arsenal n’a fait qu’une bouchée du PSV Eindhoven (4-0) pour s'emparer seul de la tête.

Pendant une bonne quinzaine de minutes, ce match de Ligue des champions a fait penser à une rencontre de Coupe de France déséquilibrée, entre un ogre sûr de sa supériorité et un Petit Poucet incapable de répondre à l'enjeu. Tout est d’abord allé trop vite pour les Lensois, face à des Espagnols très à l’aise techniquement.

Et cela ne pouvait pas plus mal commencer en voyant Brice Samba manquer de vigilance sur une tête de Lucas Ocampos, malin sur une déviation qui a lobé le gardien de Lens à la réception d’un corner (1-0, 9e). En retard dans les duels, incapables de mettre le pied sur le ballon, les Nordistes étaient partis pour une très longue soirée. Mais Angelo Fulgini a réveillé tout le monde.

On pourra difficilement jeter la pierre à Lens, à qui on demande de trouver des repères sur une scène européenne immense, dans un début de saison où toutes les certitudes de ces derniers mois se sont envolées. Fulgini s’est donc permis de montrer la voie à ses partenaires en expédiant un coup franc en pleine lucarne, profitant lui aussi d’une hésitation de Marko Dmitrovic (1-1, 24e). Cette égalisation a donné un élan de confiance aux Sang et Or, qui ont commencé à opposer un rapport de force bien plus vaillant au Séville FC, encore trop friable mentalement pour enfoncer un adversaire qui a du cœur.

La suite de la rencontre, particulièrement hachée par des fautes témoignant de l’engagement des 22 acteurs, a accouché d’un spectacle indécis. Il aurait pu basculer dans l’un ou l’autre des deux camps. Même si Samba s'est employé davantage que Dmitrovic. Il a notamment réalisé un geste improbable, en repoussant le ballon derrière son dos face à Ocampos (31e).

Puis, il a été décisif sur un coup de tête de Youssef En-Nesyri (41e) et une tentative d’Erik Lamela (43e). C’est peu dire qu’il a maintenu son équipe à flot avant la pause. Il l’a aussi fait après, par exemple en opposant une main ferme face à Dodi Lukebakio (69e). Sa boulette du début de match a été logiquement pardonnée.

Il y avait sans doute la place pour obtenir mieux qu’un partage des points pour les Lensois, qui n’ont pas baissé pavillon au retour des vestiaires. Mais il aurait fallu qu’Elye Wahi, 20 ans seulement, soit un peu plus spontané dans les 30 derniers mètres. Il aurait aussi fallu que Dmitrovic loupe sa claquette sur une tête de Morgan Guilavogui, bien trouvé par Przemyslaw Frankowski (78e). Les deux équipes ont eu des balles pour l’emporter et, à l’arrivée, le résultat nul est logique. En espérant qu’il ait planté des bons germes pour la suite de la saison des Lensois, toujours en quête d’un premier succès.