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PSG - Real Sociedad (Ligue des champions) : L'heure de rester fort avec les faibles

Vincent Bregevin

Mis à jour 14/02/2024 à 20:32 GMT+1

C'est le moment d'assumer son statut. Malgré une phase de poules mitigée, le PSG part logiquement favori pour son 8e de finale de Ligue des champions face à la Real Sociedad, avec un match aller mercredi au Parc des Princes. Quand il n'a pas un mastodonte de l'Europe en face de lui, Paris n'échoue jamais dans les tours à élimination directe sous l'ère QSI. Mais le contexte est différent.

"Je n'imagine pas Paris ailleurs qu'au Parc des Princes"

C'est une phrase toute faite qui n'est pas dénuée de sens. Il n'y a plus de petites équipes en 8e de finale de la Ligue des champions. Mais il faut quand même reconnaître que certaines sont plus grosses que d'autres. Le PSG pouvait s'attendre à tirer un mastodonte après avoir terminé deuxième de son groupe en phase de poules au bout de l'automne dernier. Comme Manchester City, le Bayern Munich ou le Real Madrid, pour ne citer que ses trois derniers bourreaux dans cette compétition. Hériter de la Real Sociedad donne d'autres perspectives au PSG.
L'histoire de Paris sous l'ère QSI, c'est celle d'un faible avec les forts. Quand Paris chute en Ligue des champions, c'est toujours devant un poids lourd de l'Europe : le Bayern Munich (2 fois), le Real Madrid (2 fois), Manchester City (2 fois), le FC Barcelone (2 fois), Manchester United et Chelsea. Que des clubs multi-titrés en Ligue des champions à l'exception de Manchester City. Que des clubs qui l'ont remportée au moins une fois dans les dix dernières années à l'exception de Manchester United. Celle qui confirme la règle.
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Il n'est pas forcément question de qualité d'équipe. Celle que les Red Devils avaient aligné au Parc en 8e de finale retour de la Ligue des champions en 2019 ne semblait pas supérieure à celle du PSG. A un degré moindre, le même constat peut s'appliquer à la version 2013-14 de Chelsea, qui avait sorti Paris au stade des quarts de finale. Ou au Manchester City de 2025-16, qui n'était pas encore la machine à gagner qu'il est devenu avec Josep Guardiola. City n'avait alors pas plus de références que le PSG en C1. Mais le club anglais a su combler ce retard, se hisser au niveau des plus grands, et même les dépasser. Pas le PSG.

Le symbole 2020

Paris a bien signé des coups d'éclat face au Barça et au Bayern (2021) ou Chelsea (2015 et 2016). Mais ils sont restés sans lendemain. Face aux forts, il est resté faible de manière générale. Mais quand il ne tombe pas sur un très grand nom sur un tour à élimination directe, le PSG ne connaît pas de travers. Il avait sorti Valence en 8e de finale en 2013 (1-2, 1-1). Puis le Bayer Leverkusen l'année suivante (0-4, 2-1). Son parcours jusqu'en finale en 2020 avait bien symbolisé le phénomène. Dans le contexte de la pandémie, il avait éliminé Dortmund (2-1, 2-0), l'Atalanta Bergame (2-1) et le RB Leipzig (3-0) avant de chuter contre le Bayern (1-0).
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La Real Sociedad rentre dans cette catégorie de clubs. Ceux face auxquels le PSG n'a pas échoué jusqu'ici à ce stade de la Ligue des champions sous l'ère QSI. Mais la configuration est différente. Paris a changé de projet de manière radicale. Des anciens vainqueurs de la C1 comme Leo Messi, Neymar ou Sergio Ramos ont cédé leur place à des éléments qui n'ont pas la même expérience dans cette épreuve. Hormis Keylor Navas et Marco Asensio, aucun élément de l'effectif parisien actuel n'a soulevé la coupe aux grandes oreilles.
C'est la première fois qu'il en compte aussi peu depuis son retour en Ligue des champions en 2012. Depuis, Paris a systématiquement atteint les 8es de finale à défaut de la gagner. Il ne peut pas forcément se baser sur le même vécu individuel, mais il a son vécu de club comme meilleur argument. Celui qu'il doit faire valoir contre la Real Sociedad pour confirmer qu'il est toujours fort face aux plus faibles. Et se donner une chance de montrer par la suite qu'il est aussi capable d'être fort face aux plus forts.
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