Borussia Dortmund - Lille | Pour le LOSC, gare à ne pas tout gâcher

Épatant sur la scène européenne lors de la phase de Ligue, Lille se déplace à Dortmund ce mardi soir (21h) en huitième de finale aller de Ligue des champions. Les Dogues ne sont jamais allés plus loin dans cette compétition. Bien plus irréguliers ces dernières semaines, giflés à Paris (4-1), les hommes de Bruno Genesio restent pourtant sûrs de leurs forces. Un peu trop ?

La joie des Lillois après leur festival face à Feyenoord en Ligue des champions

Crédit: Getty Images

Lille a bien gagné le droit que l'on ferme les yeux. Dans le contenu, et dans le comportement global de l'équipe certes remaniée, la lourde défaite subie par le LOSC au Parc des Princes (4-1) il y a trois jours aurait dû envoyer des signaux d'inquiétude avant son grand rendez-vous en Allemagne, ce mardi, pour y affronter le Borussia Dortmund en huitième de finale de Ligue des champions (21h00).
Mais, même si les Dogues ont été capables du bon et du très médiocre cette saison, ils nous ont surtout habitués à l'excellence sur la scène européenne. Au terme de la toute nouvelle phase de Ligue, le club nordiste faisait partie des huit meilleures équipes du Vieux Continent après avoir, pêle-mêle, battu le Real puis l'Atlético, accroché la Juventus et torpillé Feyenoord.
Je ne nous sens pas affaiblis
"Dans l’équipe, la consigne est claire : on va en Allemagne pour faire un résultat, a certifié Thomas Meunier auprès de Téléfoot. Il n'y a aucune arrogance. C’est la Ligue des champions. On a fait un super premier tour en finissant dans le Top 8, on ne peut plus ne pas assumer. Il est temps de montrer que ces belles victoires [...] ne sont pas dues au hasard. Ce sont vraiment nos qualités."
Sur le papier, les Lillois ont donc suffisamment de certitudes pour ne pas se laisser affecter par la leçon prise à Paris. Après coup, la thèse de l'accident et du "non-match" a été largement avancée : "Je suis persuadé qu’à Dortmund, ce sera un match différent, a glissé Lucas Chevalier en zone mixte dans des propos rapportés par Infosport+. C'est une grande équipe mais elle n’a pas le niveau de Paris. Je ne nous sens pas affaiblis, je ne suis pas inquiet."
Il n'empêche, le contexte plus global devrait peut-être inciter à un peu plus de mesure. Après tout, dans toute son histoire, le LOSC n'a disputé que deux huitièmes de C1 et les a perdus. Et même si, face à Manchester United (2007) puis Chelsea (2008), l'équipe nordiste était sans doute bien moins proche du niveau de son adversaire qu'elle ne le sera ce mardi, il faut aussi se souvenir que le vécu européen pèse toujours plus lourd dans les matches à élimination directe.

Genesio, la meilleure garantie ?

Dortmund est aujourd'hui un très modeste dixième de Bundesliga mais il est aussi un vice-champion d'Europe en titre un peu plus convaincant depuis l'arrivée de Niko Kovac sur son banc. Auteur de 14 réalisations en Bundesliga, et meilleur buteur de la C1 cette saison (10 buts en autant de matches) Sehrou Guirassy est une menace qui n'a pas beaucoup d'équivalent en Europe et le BvB regorge toujours de jeunes talents (Gittens, Adeyemi, Couto).
Depuis le début de l'année, les coéquipiers de Lucas Chevalier ne dégagent plus tout à fait la même consistance qu'en première partie de saison, où ils avaient aligné 21 rencontres sans s'incliner. Et alors que les seules têtes qui dépassent sont celles du gardien français et de Jonathan David, la plus grosse garantie du LOSC se trouve sur son banc.
Bruno Genesio peut désormais légitimement se vanter d'être un spécialiste de ces rendez-vous, puisque l'échantillon de ses succès est désormais bien trop grand pour qu'il ne s'agisse que de réussite et de hasard. Avec lui, le LOSC s'est découvert une nouvelle dimension sur la scène européenne. Et il serait vraiment bête de tout gâcher maintenant.
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