Ligue des champions - L'antisèche de PSG - PSV Eindhoven : Paris, encore du gâchis et des soucis
Mis à jour 23/10/2024 à 10:48 GMT+2
Le Paris SG a été incapable de battre le PSV Eindhoven au Parc des Princes (1-1) ce mardi pour la 3e journée de la Ligue des champions. La faute notamment à un manque de réalisme coupable des joueurs parisiens. Et ce n'est pas l'histoire d'un soir en C1 mais Luis Enrique s'acharne. Notre antisèche.
Faut-il s'inquiéter pour la qualification du PSG ?
Video credit: Eurosport
Le jeu : du mieux dans l'ensemble
Paris devait montrer autre chose dans le jeu. Après deux sorties décevantes en Ligue des champions, le club parisien était attendu au tournant. Et les coéquipiers de Marquinhos avaient entendu le message, même s'il y a eu des hauts et des bas ce mardi soir au Parc des Princes. Dans les hauts, il faut souligner le début de match intéressant des champions de France. Pendant un peu plus de 30 minutes, les Parisiens ont dominé leur sujet, affichant plus d'intensité que lors de leurs premières sorties européennes. Avec un pressing haut et certaines belles phases de jeu, ils ont empêché les Néerlandais de s’exprimer. Et cette fois, ils se sont créés des occasions. Le souci, c'est qu'ils ont encore péché dans l'efficacité.
Bradley Barcola (12e), Kang-In Lee (16e) et surtout Ousmane Dembélé (18e, 29e) ont été incapables de conclure. Et ils ont finalement été punis après une perte de balle et sur la première frappe cadrée batave (0-1, 34e). Après, Paris s'est mis à douter et a perdu le fil. Ça, c'est pour le temps faible parisien. Car Luis Enrique a su remettre son équipe dans le bon sens à la pause. Au retour des vestiaires, on a retrouvé une formation plus entreprenante et plus conquérante. Et cette fois, les Parisiens ont été récompensés de leur domination avec un but d'Achraf Hakimi sur une frappe de loin. Paris a alors tenté de remettre ça. Mais malgré un gros pressing en fin de match, son manque d'efficacité est revenu contrarier ses plans. Encore une fois.
Les joueurs :
Toujours les mêmes maux. Le Paris Saint-Germain a été tenu en échec par le PSV Eindhoven (1-1) ce mardi soir en Ligue des champions. Le champion de France doit cette contre-performance à son inefficacité chronique dans la surface adverse, incarnée par Ousmane Dembélé. Bradley Barcola et Kang-In Lee n'ont pas eu beaucoup plus de réussite. Achraf Hakimi, lui, a sauvé les meubles.
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"Hakimi le plus dangereux ? Ça ne peut pas marcher"
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Le facteur X : les ratés de Dembélé et l'inefficacité parisienne
Ousmane Dembélé en est le symbole malheureux. Comme trop souvent, l'ancien Barcelonais et Rennais n'a pas su finir ses actions. Sa maladresse devant le but a été illustrée par deux immanquables, quand il a trouvé la barre à la 19e et quand il a envoyé une frappe au-dessus alors qu'il était seul à l'entrée de la surface (30e). S'il avait été un peu plus tueur, le match aurait été bien différent. Mais l'international français n'a pas été le seul Parisien frustré ce mardi. Avec 26 tirs (contre 8 pour le PSV), le PSG a trop souvent affiché ses limites dans le dernier geste. Et l'a payé cash.
La stat : 94
C'est une stat qui faisait jaser en ce début de saison en Ligue des champions : aucun joueur du PSG n'est parvenu à trouver le chemin des filets en C1 lors des deux premières sorties (ndlr : la victoire contre Gérone a été actée par un but contre son camp). Comme un symbole du manque lié au départ de Kylian Mbappé. Le nouvel attaquant du Real Madrid était d'ailleurs le dernier joueur parisien à avoir fait trembler les filets en C1, c'était contre le Barça (1-4), en avril dernier. Depuis, le PSG avait enchaîné 94 tirs sans trouver la faille sur le Vieux Continent. Une longue disette pour un club avec ces ambitions qui a enfin pris fin grâce à une jolie frappe d'Achraf Hakimi.
La décla : Luis enrique
Nous avons vraiment fait un très bon match, tout au long du match, il me semble que nous avons été meilleurs, on méritait de gagner ce match, mais nous n'arrivions pas à cadrer le tir décisif
La question : Comment rêver avec un tel manque de réalisme ?
Ce Paris Saint-Germain manque d'un tueur. Le constat n'est pas nouveau. Il est identifié depuis le départ de Kylian Mbappé cet été. Et si le retour de blessure de Gonçalo Ramos apportera peut-être des solutions bienvenues dans ce secteur, Luis Enrique a un vrai casse-tête devant lui : comment faire pour permettre à ses joueurs de se montrer enfin à la hauteur des attentes dans la finition en Ligue des champions ? Car ce mardi, les Parisiens ont certes su se procurer des occasions en mettant l'intensité désirée. Mais ils ont payé cash leur manque de réalisme et concèdent un nul au Parc des Princes qui peut peser lourd dans la course à la qualification.
Au ralenti sur le plan comptable avec quatre points en trois matches, le PSG connaît son principal défaut. Car si Marquinhos a sauvé la patrie parisienne à la 60e pour éviter le 2 à 1, c'est bien l'absence de réalisme des champions de France qui fait tache à l'heure des comptes. Et le souci, c'est que ce n'est pas nouveau pour l'équipe de Luis Enrique, dont les attaquants restaient sur une longue disette devant le but en Europe avant la réalisation d'Hakimi.
Le coach parisien, qui s'obstine à faire évoluer des joueurs qui ne sont pas des avant-centres en pointe (ndlr : Kang-in Lee ce mardi), va-t-il accepter de changer de formule pour avoir plus de densité devant la surface ? Avec l'Atlético de Madrid et le Bayern Munich qui arrivent puis Manchester City en janvier, ce ne serait pas du luxe. Car en C1, ce n'est clairement pas l'histoire d'un soir. Et sinon, la frustration risque encore et toujours d’être au rendez-vous.
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