Ligue des nations - L’antisèche de Croatie - France (2-0) : Les Bleus ont fait pschitt à Split

L’équipe de France s’est logiquement inclinée en Croatie, jeudi en quart de finale aller de la Ligue des Nations. Une défaite 2-0 qui compromet ses chances de qualification au Final Four et, surtout, qui fait désordre alors que l’on attendait beaucoup de l’attaque régénérée des Bleus, menée par Kylian Mbappé et Ousmane Dembelé. A l’arrivée, on n’a rien vu. Ou si peu.

"Les Bleus n'ont pas pris cela comme un quart de finale, mais comme un match amical"

Video credit: Eurosport

LE JEU : LE LOSANGE ET LE VIDE

 On attendait de les revoir. De découvrir, surtout, la recette mitonnée par DD pour les associer. Qui dans l’axe ? Qui à gauche ? Eh bien un peu tout le monde au coup d’envoi, puisque Kylian Mbappé a eu droit à l’axe gauche et Ousmane Dembelé à une position centrale, mais en soutien du Madrilène et de l’autre attaquant aligné, Randal Kolo Muani. Un 4-4-2 losange, donc. Et une équipe de France un brin timide, qui aurait vite pu se retrouver menée si Kramaric avait mieux frappé son penalty, obtenu après une main d’Ibrahima Konaté et repoussé par Mike Maignan (8e).
Elle l’a finalement été après 26 minutes en raison de la passivité du duo Koundé - Saliba. Mais les deux défenseurs n’ont pas eu la palme de l’atonie tant tous les Bleus ont roupillé lors du premier acte, conclu avec deux buts de retard après une reprise parfaite d’Ivan Perisic. Le réveil ? Avec Dembélé repassé à droite et Mbappé seul dans l’axe à la sortie de Kolo Muani, il a sonné tardivement. Mais pas assez fort.
picture

Croatie-France : 2-0 à la pause, en Ligue des nations

Crédit: Getty Images

 

LES JOUEURS : UNE DÉFENSE AUX ABOIS, LE DEMBELÉ D'AVANT

Battus en Croatie après un match raté, les Bleus ont souffert dans tous les secteurs de jeu. Derrière, ce fut un calvaire pour tout le monde, ou presque. Devant, ce ne fut pas beaucoup mieux avec un Ousmane Dembélé maladroit et un Kylian Mbappé mis en échec par Livakovic.

LA STAT : 2

Les Bleus viennent de perdre leur deuxième match de suite face à la Croatie, après le brouillon de juin 2022, au Stade de France (0-1). Avant ces deux revers, la France n’avait jamais été battue par la jeune Croatie et avait même gagné les matches qu’il ne fallait pas rater. En 1998 et en 2018. On se console comme on peut.

LE TWEET : ETERNAL IVAN

 LA DÉCLA : DAYOT UPAMECANO (FRANCE)

"On a mal commencé le match, on a perdu beaucoup de ballons et on n’était pas là dans les duels. Il faut rester positif. Il reste encore un match, on va tout donner."

LA QUESTION : PARI RATÉ, FINAL FOUR ENTERRÉ ?

La dernière impression est celle qui reste en bouche. Toujours. Ça tombe bien, les Bleus remettent le couvert dimanche soir et se voient offrir une seconde chance de faire une première bonne impression en 2025. Mais pour donner un peu de lustre à ce mois de mars, il faudra faire mieux que ce jeudi à Split, et c’est rien de le dire tant les hommes de Didier Deschamps ont été à côté de la plaque, longtemps passifs comme aux pires heures de… 2024.
C’est dommage, parce qu’on avait envie de les retrouver, Kylian Mbappé, le nouvel Ousmane Dembelé, et toutes les promesses qu'ils avaient semées cet hiver. A l’arrivée, on n’a pas eu besoin de plisser les yeux devant le peu de rayonnement du duo.
picture

"On imaginait Dembelé en faux 9, on a surtout eu droit à un faux numéro 10"

Video credit: Eurosport

A qui la faute ? A Didier Deschamps. Parce qu’un sélectionneur, quel qu’il soit, ne peut se soustraire à ses responsabilités après une soirée comme celle-là. Il a tenté d’adapter son système au duo Mbappé – Dembelé. Raté. Aux joueurs, aussi, qui ont longtemps brillé par leur atonie. Alors, oui, on va d’ici peu entendre que ce rassemblement est malencontreusement placé entre les 8es et les quarts de la C1. Ce à quoi on répondra que c’est toujours le cas et que le football de sélections mérite mieux qu’un quart de finale aller, même de Ligue des Nations, disputé au rythme d’un vulgaire amical de fin de saison.
La dernière fois que les Bleus ont abordé la seconde moitié d’une double confrontation au Stade de France avec deux buts de débours, ça s’était terminé en feu d’artifice. Mais l’enjeu était autrement plus important que celui de ce mois de mars 2025. Et vu l’entrain du soir, on a du mal à imaginer assister à un festival de pyrotechnie au Stade de France.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Plus de détails
Publicité
Publicité