Ligue Europa Conference - Après Nice-Cologne : Jean-Pierre Rivère enrage : "Ce n'est plus possible, il y en a marre"

Après le chaos, le temps des réponses. 32 personnes, dont deux policiers et un stadier ont été blessés par des heurts d'une rare violence entre les supporters de Nice et de Cologne dans les tribunes de l'Allianz Riviera jeudi. Ces affrontements ont entraîné le report du coup d'envoi du match de près d'une heure (19h40, 1-1). De nouvelles scènes violentes qui n'ont pas manqué de faire réagir Jean-Pierre Rivère, président du Gym, alors que l'UEFA a annoncé ouvrir une procédure disciplinaire contre les deux clubs impliqués.

"Les images sont terribles ! Ce n'est plus possible, (...) il y en marre, a enragé Jean-Pierre Rivère vendredi lors d'une conférence de presse. Quand vous vivez ça en direct, c'est terrible. Le lendemain matin, vous le revivez, c'est encore pire !"

Parti sans faire de déclaration jeudi soir, Jean-Pierre Rivère a insisté sur la complexité de sécuriser l'enceinte azuréenne face au problème insoluble des hooligans, et clairement accusé les 8.000 supporters allemands du FC Cologne : "On a consacré une zone pour le filtrage. (...) Mais quand on a ouvert, ils ont tout cassé", a-t-il constaté, pointant "des failles partout", notamment dans la collaboration entre clubs.

"Les Allemands n'étaient pas assez encadrés, a-t-il insisté. On nous avait dit que les ultras, les hooligans seraient dans le parcage avec les plexiglas. (...) Ils se sont retrouvés en plein milieu de la tribune". Le président niçois s'est aussi défendu d'avoir vendu trop de places à Cologne. "On n'a pas le droit juridiquement de ne pas vendre, s'est-il défendu. Mais "on va se renseigner", a-t-il poursuivi. "Je préfère recevoir des sanctions et ne pas accueillir des gens potentiellement dangereux."

Rivère a également pointé la "complexité de sécurisation très forte" du stade. "Depuis son ouverture en 2013, je fais le même constatb: le stade est magnifique, mais sa conception empêche la sectorisation des tribunes, a-t-il estimé. On demandait des filets depuis des années, on les a eus après les incidents avec Marseille", a-t-il rappelé, en référence aux événements d'août 2021, lorsque les supporters niçois avaient envahi la pelouse, certains pour s'en prendre directement au meneur de l'OM Dimitri Payet, provoquant l'arrêt définitif de la rencontre.

"Les tribunes ont été rehaussées. Mais cela fait des années qu'on dit que ce stade ne peut pas être sectorisé. A part le parcage visiteurs, tout le reste c'est 'open bar', a-t-il dénoncé. On est locataire, je n'ai ni l'autorité, ni la capacité, ni le droit de sécuriser ce stade."

Enfin, M. Rivère a pointé le laxisme vis-à-vis des hooligans : "Ces hordes, ces combattants de rue n'ont rien à faire dans un stade ni autour. (...) Si on ne sort pas ces gens des stades, nous ne résoudrons jamais le problème. Il n'est pas possible qu'ils ne soient pas identifiés, notamment les Français", a-t-il poursuivi, en visant "certains Parisiens" présents jeudi soir, qui "n'en sont pas à leur première affaire".