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L'antisèche de OL-CSKA (2-3) : Inexcusable

Cyril Morin

Mis à jour 16/03/2018 à 09:44 GMT+1

LIGUE EUROPA - Malgré une victoire à l'aller et un adversaire à sa portée, l'Olympique Lyonnais a été éliminé ce jeudi en 8e de finale de la Ligue Europa par le CSKA Moscou (2-3). Un résultat logique au vu des carences affichées par l'OL sur ce match mais également sur sa saison. Notre antisèche.

Memphis Depay

Crédit: Getty Images

Le jeu : L'OL a été puni

L'OL avait tout pour bien faire dans son Parc OL. Bien en place et globalement dominateurs, les hommes de Bruno Genesio se sont offerts beaucoup d'occasions dans le premier acte mais ont payé cher les choix individualistes de certains. Car, en face, le CSKA n'a pas eu à forcer son talent et a fait son match. Simplement. Dos au mur lorsque le score était déjà de 1-3, l'OL s'est révolté et a enfin mis les ingrédients dignes d'un huitième de finale européen. C'était bien trop tard. À force d'être une équipe à réaction, Lyon a été puni.

Les joueurs : Un trio d'attaque égoïste, une défense aux abois

Plus tôt dans la saison, lorsque cela n'avait pas encore de conséquences, on pouvait considérer les choix égoïstes de ses attaquants comme la marque des buteurs racés, ceux obsédés par le but. Ce jeudi, l'appréciation risque de changer. Car Mariano Diaz, Memphis et surtout Maxwel Cornet ont tous brillé par leurs choix offensifs catastrophiques mais surtout purement individualistes.
Derrière, au moins, pas de jaloux : toute la défense a coulé, à l'image d'un Marcelo aux abonnés absents sur les derniers buts russes. Seuls les pauvres Tanguy Ndombélé et Lucas Tousart se sont démenés, malgré du déchet pour le premier, pour éviter à l'OL cette sortie de route désastreuse.
Côté russe, mention spéciale à l'élégant Aleksandr Golovin, buteur et très précieux techniquement. Moqué pour ses performances en dent de scie, Igor Akinfeev s'est montré au niveau en détournant de nombreuses frappes lyonnaises.
Maxwel Cornet bute sur Igor Akinfeev

Le facteur X : Le choix de Cornet

C'est le symbole de cette élimination. De cette saison olympienne. 36e minute. 0-0. Après avoir buté sur Akinfeev de la tête, Cornet récupère une passe directe de Musa et doit négocier un deux contre un. Mariano se démarque volontairement. La passe est évidente. Sous son nez. Mais l'ancien Messin tarde. Tricote. La joue solo. Et finit par se faire contrer. S'il avait fait le bon choix, l'OL n'en serait peut-être pas là.

Le tweet petit-déjeuner

La stat : 51

C'était la priorité de l'été lyonnais. Et de Bruno Genesio. Renforcer un maximum la défense lyonnaise, sujette à de trop nombreux trous d'air les saisons passées. Quelques mois plus tard, le résultat est… mitigé. En 44 matches, l'OL a encaissé 51 buts toutes compétitions confondues. Solide... Ou pas.
picture

Marcelo face au CSKA Moscou

Crédit: Getty Images

La décla : Bruno Genesio, entraîneur de l'OL

C'est plus qu'une déception, c'est un sentiment de honte par rapport au club, aux supporters.

La question : Pourquoi cette élimination était prévisible ?

Cette fois-ci, il n'y a plus d'excuse. Pas d'erreurs de jeunesse, pas de manque de fraîcheur, pas de mauvais choix arbitral autre que celui qui lui a bénéficié pour marquer. L'OL s'est sabordé tout seul, comme un grand, dans son Parc OL où il rêvait de disputer sa première finale européenne. Lorsque les choses n'allaient pas dans le bon sens cette saison, le staff lyonnais a usé jusqu'à la moëlle de la méthode Coué. Mais les signaux annonçant cette bérézina étaient nombreux et clairement visibles.
Manque d'ADN collectif, choix tactiques discutables, gestion des hommes compliquée et déclarations en décalage avec la réalité. Voilà le tableau présenté aux supporters lyonnais toute la saison. Les brillants solistes lyonnais ont longtemps masqué les lacunes de cet OL cru Genesio, clairement responsable du marasme, au même titre que certains ses joueurs. Mais, à force de mettre ses problèmes sous le tapis, l'OL les a niés. À tort. Ce jeudi, ses carences lui ont explosé au visage. Et personne n'a pu les masquer. Le symbole d'une saison en dents de scie où les aventures d'un soir ont pris le pas sur la régularité nécéssaire aux objectifs fixés en début de saison.
Dimanche, l'OL se présentera au Vélodrome dos au mur. A cinq points de son adversaire en L1, il peut, en cas de résultat défavorable, finir sa saison dès le mois de mars. La dernière fois que l'OL achevait ses saisons aussi tôt, c'est quand il terminait champion avec une avance incommensurable sur la France du football. Ce jeudi, Lyon en était loin. À des années lumières même.
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