Ligue Europa - Deux gardiens, deux échecs : avant d'affronter Lyon, Manchester United n'a plus personne à mettre dans le but

Manchester United n'a pas un problème de gardien, mais deux. Ce dimanche, le coach des Red Devils Ruben Amorim a fait le choix de laisser Andre Onana, fautif sur les deux buts à Lyon, hors du groupe en Premier League. Mais Altai Bayindir, son remplaçant à Newcastle, a lui aussi sombré, encaissé quatre buts, et commis des erreurs grossières à son tour. La crise est encore plus profonde que prévu.

"Les Lyonnais ont absolument toutes les raisons de se sentir confiants"

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Le sujet a tellement pris de l'ampleur que Ruben Amorim, l'entraîneur de Manchester United, a dû dissiper les doutes dès la première minute de sa conférence de presse. "Onana, c'est André Onana qui va commencer demain" a-t-il révélé à plus de 24 heures du coup d'envoi. Les doutes ne tombent pas du ciel : le portier camerounais a réalisé une performance piteuse la semaine dernière lors du match aller, donnant raison à Nemanja Matic qui l'avait qualifié de "l'un des pires gardiens de l'histoire du club" l'avant-veille.
Et même si on sait déjà que l'histoire se répète, et qu'elle est particulièrement cruelle, ses épisodes ont atteint pour Manchester United cette semaine des sommets d'ironie qui frisent le ridicule. Pour "aider" et "gérer mentalement" son gardien, Ruben Amorim avait fait le choix de lancer en Premier League pour la première fois son gardien numéro 2 Altai Bayindir. Pas de chance, lui aussi a été catastrophique à son tour contre Newcastle (4-1) ce dimanche.
Voilà dans quelle situation Manchester United aborde le quart de finale retour de C3 face à l'Olympique Lyonnais, potentiellement le dernier match important de leur saison. Les Red Devils sont éliminés des deux coupes nationales, et assurés de terminer la saison de Premier League avec le pire bilan comptable de leur histoire. Il ne leur reste donc que l'Europe pour sauver une saison odieuse. Et pour cela, ils vont devoir composer avec deux gardiens qui ont touché le fond, et creusent encore.
Mais qu'est-ce qu'il fait ?
"Je ne regrette aucun changement, a assuré Ruben Amorim dimanche soir, pour soutenir entre autres son deuxième gardien. On a commis des erreurs et ils ont été meilleurs. Même avec un autre 11 de départ, difficile de savoir le résultat." Au catalogue des erreurs imputables à Altai Bayindir : une relance sous pression catastrophique sur le quatrième but, qui a offert un deux-contre-un aux Magpies pour tuer le match. "Vous pouvez voir sur les buts qu'ils faisaient un pressing haut, et que nous avons perdu le ballon à des moments et dans des endroits où nous ne pouvons pas nous permettre de perdre la possession" a avoué son coach, sans le nommer.
"C'est typique de ce qu'on attend des gardiens aujourd'hui, a analysé l'ancien mancunien Rio Ferdinand après la rencontre. Il faut être rapide et intelligent. Là, je me dis juste : 'Mais qu'est-ce qu'il fait ?'" Il faut ajouter à cela une propension ahurissante à rester collé à sa ligne. C'était particulièrement flagrant sur l'action du deuxième but de Newcastle, qu'Altai Bayindir a achevé bien embarrassé derrière sa propre ligne de but. Ça l'était aussi sur celle du troisième, où il est resté scotché dans ses 6 mètres sur une contre-attaque comme s'il était puni de sortie.
Résultat : retour direct sur le banc pour l'international turc. "Sur ce week-end, j'ai pensé qu'il valait mieux pour lui de ne pas jouer, et qu'il était bon pour Altai de jouer" s'est justifié Amorim ce mercredi en conférence de presse. Altai Bayindir a donc réussi un petit miracle en un seul match face à Newcastle : il a redoré le blason d'André Onana et donné une justification indubitable sur la place de numéro 1 du Camerounais, malgré ses piètres performances.

Complot et vol à l'arraché

Nemanja Matic n'avait effectivement pas tort : de tous les gardiens qui ont joué plus de 10 matches sous le maillot des Red Devils depuis le début des années 1990, André Onana a le pire taux de clean sheet (26%), et la plus basse moyenne de minute entre chaque but encaissé (un but toutes les 63min en moyenne). Et sa performance, émaillée par une erreur d'appréciation sur le premier but et un ballon repoussé dans l'axe sur le deuxième, ne l'ont pas conforté. Ses regards appuyés vers les tribunes du Parc OL lorsque son équipe menait 2-1 en disait assez long sur son ressenti de la situation.
L'univers semble même s'être tourné contre lui ces dernières semaines. Sa femme a subi le vol à l'arraché de son sac à main Hermès et de sa montre Rolex à la sortie d'un restaurant italien fin mars. Et au Cameroun, une rumeur voulant que le président de la fédération Samuel Eto'o aurait payé l'insider Fabrizio Romano pour le critiquer a pris une telle ampleur que la Fecafoot a été forcée de réagir. "Des petits esprits propagent au sein de l’opinion l’idée selon laquelle la FECAFOOT entretiendrait une cabale contre l’un de ses meilleurs ambassadeurs, a déclaré le directeur de la communication Jean-Marie Nkoussa Nkoussa. Un temps viendra où les masques vont tomber. #SoutienTotalOnana." Ruben Amorim n'a pas du être le seul, cette semaine, à se demander ce qu'il avait bien pu faire au ciel.
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Fonseca : "Je m'attends à affronter le meilleur Manchester de la saison"

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