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PREMIER LEAGUE - Mercato : Mais au fait, combien Newcastle peut-il injecter sur le marché des transferts ?

Glenn Ceillier

Mis à jour 13/10/2021 à 19:51 GMT+2

PREMIER LEAGUE – Newcastle est devenu le club le plus riche du monde grâce à la puissance du fonds public d'investissement saoudien. Les Magpies peuvent désormais s'appuyer sur une manne colossale pour atteindre les sommets. Mais jusqu'à quel point peuvent-ils s'activer et chambouler la planète mercato ?

NEWCASTLE UPON TYNE, ENGLAND - AUGUST 28: A general view of St James' Park is seen prior to the Premier League match between Newcastle United and Southampton at St. James Park on August 28, 2021 in Newcastle upon Tyne, England. (Photo by James Gill - Dane

Crédit: Getty Images

C'est la question qui fait rêver tous les fans des Magpies et trembler dans le même temps la planète football : combien Newcastle peut-il investir sur le marché des transferts lors des prochaines fenêtres ? Depuis leur acquisition, les nouveaux propriétaires de club du nord-est de l'Angleterre n'ont pas donné un ordre d'idée précis des dépenses prévues. En toute logique. Mais ils ont quand même annoncé la couleur de leur future activité. "Bien sûr que nous avons les mêmes ambitions que le PSG ou Manchester City, oui absolument", a assuré au Daily Mail Amanda Staveley, qui a mené l'offre pour le consortium et qui contrôlera 10% du club avec PCP Capital Partners. Avant de fixer un horizon de "cinq à dix ans" pour remporter le Championnat d'Angleterre.
Le ton est donné. Et pour parvenir à la hauteur de leurs rivaux mancuniens et parisiens – les anciens "nouveaux riches" du football qui ont grandi à vitesse grand V depuis un peu plus de dix ans maintenant - , Newcastle possède tous les arguments nécessaires. Il faut maintenant se mettre en tête qu'on parle du nouveau club le plus riche du monde, puisque le fonds public d'investissement saoudien (PIF) présente des actifs estimés à 400 milliards de dollars ! De quoi laisser penser que les Magpies vont arroser le marché des transferts comme jamais ? Autant le dire tout de suite, ils ont toutes... les capacités pour le faire. Et pour plusieurs raisons.
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Des supporters de Newcastle

Crédit: Getty Images

Ils peuvent mettre le pied sur la pédale d'accélérateur
C'est une question d'image déjà. Comme les autres clubs détenus par d'immenses fortunes des pays du Golfe, Newcastle n'a pas été racheté pour faire de la figuration. L'Arabie saoudite, désireuse de laver son image comme nous l'a confié Jean-Baptiste Guégan - spécialiste en géopolitique du sport -, débarque dans le Royaume pour gagner en visibilité. Cela passe par des succès. Pour cela, le PIF dispose de moyens colossaux. Mais a peut-être surtout les coudées franches. Grâce notamment à la gestion de l'homme d'affaires britannique Mike Ashley, qui détenait le club depuis 14 ans.
Ces dernières années, Mike Ashley, qui était méprisé par nombre de fans de Newcastle, a imposé un régime sec à son désormais ancien club pour le rendre le plus attractif possible aux yeux de nouveaux investisseurs. Honnie par les supporters, cette gestion drastique se transforme aujourd'hui en pain béni pour le PIF. "Ashley exigeait des comptes si serrés que les nouveaux propriétaires peuvent mettre le pied sur la pédale d'accélérateur. Car au cours des trois dernières années, Newcastle a réalisé un bénéfice global de 38 millions de livres sterling", explique dans The Athletic Kieran Maguire, professeur reconnu en finance à l'Université de Liverpool. Pour bien comprendre cela, il faut s'offrir une petite plongée dans les règlements.
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Newcastle United

Crédit: Imago

Ils peuvent vraiment dépenser beaucoup en janvier s'ils le souhaitent
Alors que le club résident de St James' Park ne dispute pas de Coupe d'Europe, les Saoudiens vont certes devoir répondre dans un premier temps aux exigences financières du règlement de la Premier League. Mais déjà, il est beaucoup moins contraignant que le fair-play financier de l'UEFA qui réfléchit actuellement à un lifting de son gendarme financier. Il autorise ainsi une dette de 105 millions de livres sur une période de trois ans et exclut les pertes subies en raison de la pandémie du Covid-19. Mais surtout, les bilans comptables récents de Newcastle multiplient les possibilités. "Si vous avez hérité d'un club qui perdait beaucoup d'argent, vous n'avez aucune marge de manœuvre pour investir à cause du fair-play financier. Mais avec Newcastle, c'est le contraire", décrypte encore Kieran Maguire.
Tout est ainsi réuni pour qu'une douce folie dépensière s'empare du nord de l'Angleterre ! Newcastle en a les moyens financiers et réglementaires. "Ils peuvent dépenser ce qu'ils veulent ! Ils n'ont pas de pertes. Ils ne se retrouveront pas dans le rouge avant un certain temps. S'ils parviennent à construire le club qu'ils souhaitent et que leurs revenus augmentent, ils ont une réelle capacité à dépenser de l'argent", lance sur TalkSport Simon Jordan, l'ancien président de Crystal Palace qui voit sur le long terme. "Ils ont la possibilité d'investir de manière significative dans des talents. Ils peuvent ainsi vraiment dépenser beaucoup en janvier s'ils le souhaitent", prévient de son côté dans le quotidien local The Chronicle, Kieran Maguire.
Nous allons devoir construire des bases solides avant d'aller trop loin
Pour l'expert financier, les Magpies pourraient d'ailleurs injecter dans les prochains mois sur le marché des transferts jusqu'à 205 millions de livres sterling, soit 241 millions d'euros, tout en respectant les règles imposées. Cela laisse de quoi s'activer pour se renforcer. Mais n'allez pas croire que Newcastle va devenir l'attraction numéro 1 dès janvier. Même si de jolis noms comme Philippe Coutinho sont annoncés, les plus grands joueurs de la planète football ne vont pas débarquer comme ça dans un club qui lutte actuellement dans les bas-fonds de la Premier League. Il faudra du temps pour devenir l'une des options prioritaires des stars. Et ce n'est pas qu'une question d'argent cette fois-ci.
Les propriétaires semblent aussi désireux de grandir intelligemment. Etape par étape. "Nous allons devoir construire des bases solides avant d'aller trop loin, a ainsi expliqué Amanda Staveley, la nouvelle boss de la "Toon Army" lors d'une interview au Chronicle. Ce que je veux faire, c'est investir dans l'Académie. C'est important tout comme le football féminin. Je veux voir plus d'enfants d'ici jouer pour Newcastle. Nous avons une histoire incroyable de joueurs locaux qui sont des mythes comme Alan (Shearer). Il s'agit de construire une base solide à tous les niveaux, de l'Académie à l'équipe première". Un discours intéressant avec des ambitions à long terme. Même s'il y a fort à parier qu'il y aura quelques folies réalisées très vite sur le marché des transferts. Histoire de donner le la du projet et de montrer ses nouveaux muscles.
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