Klopp après Liverpool-Manchester City : "Tous ceux avec un iPad autour de moi m'ont dit que c'était un penalty"

Et Jürgen Klopp a fini par tourner les talons. Lancé dans une discussion animée, mais respectueuse, avec Michael Oliver, l'arbitre qui n'a pas accordé le second penalty, évident pourtant semblait-il, pour Liverpool face à Manchester City (1-1), le technicien a finalement clos le débat, préférant aller à la rencontre de ses supporteurs. Ceux-ci étaient ravis par ce qu'ils avaient vu dans ce choc de très haut niveau, mais déçus par la décision prise par le VAR dans les arrêts de jeu quant à la faute de Jérémy Doku sur Alexis Mac Allister.

Pour leur dernier affrontement, en tant que manager des Reds et des Citizens, Klopp et Pep Guardiola ont une nouvelle fois offert un sacré spectacle. Joué sur un rythme fou, le duel ressemblait bien à un match du milieu de semaine avec, en fond, la douce mélodie de la Ligue des champions. Chacune des deux équipes aurait pu l'emporter même si Liverpool a sans aucun doute un peu plus poussé après la pause, jusqu'à cette situation confuse au bout des arrêts de jeu.

"La deuxième période a été la meilleure que nous ayons jamais jouée contre Manchester City, sans aucun doute, s'est d'ailleurs enflammé Jürgen Klopp sur le plateau de Match of The Day (BBC). Ils ont touché le poteau, bien sûr, mais nous aurions dû marquer deux ou trois buts. C'était un match de football exceptionnel. Un match de football exceptionnel." Nul besoin de chiffres pour confirmer ce qu'avance Klopp mais en seconde période, Liverpool a frappé 12 fois au but contre 3 seulement à Manchester City pour des expected goals qui ont atteint de sacrées hauteurs (2,36).

"Pour moi, nous avons prouvé aujourd'hui pour la première fois à 100% que nous sommes exactement là où nous devrions être, poursuivait Klopp. Nous allons nous battre et voir ce que nous pouvons obtenir." Un sentiment partagé par Virgil van Dijk, qui, après avoir regretté les 15-20 premières minutes largement à l'avantage de Manchester City, retenait la seconde période et, finalement, ce goût d'inachevé. "Dans l'ensemble, c'est doux-amer, résumait-il pour Sky Sports. Au vu de la deuxième période, on se dit qu'on aurait dû gagner. Mais on ne peut pas non plus nier qu'avec leur qualité, ils auraient pu finir le match."

Une nuance qui rappelle que City aurait pu crucifier Liverpool et Anfield tout en prenant un sacré avantage dans la course au titre quand Erling Haaland a décalé le remuant Doku, décidément de tous les combats. La frappe de l'ancien Rennais n'a certes touché que le poteau mais elle a suffi pour faire passer plus qu'un vent de frisson dans un stade qui ne respirait plus beaucoup.

Alors le quatrième arbitre avait montré huit minutes de temps additionnel, c'est au bout de celui-ci que le match aurait pu encore basculer alors que Liverpool faisait le siège de la surface. Sur un énième corner et avec l'énergie du désespoir, qui rend tout possible mais tout un peu plus imprécis, les Reds avaient réussi à remettre le ballon dans la surface, entre McAllister et Doku. Le premier avait choisi de l'emmener de la poitrine, le second de le dégager du pied.

"C'était un penalty, à 100% !, regrettait Klopp après le match. C'est un penalty pour tous les passionnés de football sur la planète. Ils trouveront une explication… Tous les gens autour de moi avec des iPads me disaient : 'Wow, c'est clairement un penalty'. Peut-être qu'ils peuvent se cacher derrière l'expression 'ce n'est pas clair et évident'". Le pied de l'ancien Rennais semble pourtant bien être entré en contact avec le torse de son adversaire.

Selon Sky Sports, qui a eu accès aux échanges entre l'arbitre et le VAR, il a été jugé que Doku avait joué le ballon dans une position "raisonnable". Pas sûr que ceci suffise à calmer la déception de Klopp. Le coach des Reds préférait retenir les "performances sensationnelles" qu'il a vues et, peut-être un peu aussi, ce dernier choc face à Pep Guardiola avec qui il a échangé une longue et belle accolade après la rencontre.