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Le dynamisme de Kiev

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 28/10/2012 à 14:35 GMT+1

Le premier adversaire du PSG a été devancé par Donetsk sur la scène nationale. Mais il s'est considérablement renforcé cet été pour rester dans le coup.

Taiwo Dinamo

Crédit: From Official Website

La dernière fois que le PSG a croisé la route du Dynamo Kiev, c’était en quart de finale de la défunte Coupe de l’UEFA, tandis que l’OM se frottait au Shakhtar Donetsk. A l’époque, beaucoup se sont réjouis de ce tirage au sort franco-ukrainien, anticipant déjà une demi-finale 100% française. Sauf que c’est l’inverse qui s’est produit, et sans l’ombre d’une contestation, en particulier pour le PSG de Paul Le Guen, amorphe au Parc, et complètement dépassé à Kiev par l’envie et la supériorité technique des Ukrainiens. Quand on repense à ce match perdu 3-0, avec un “csc” de Landreau, Sammy Traoré et Jérémy Cément sur le pré, on se dit que mine de rien, 2009, c’est loin. Pour le Dynamo, 2009, c’est même une éternité, puisque c’est l’année de son dernier titre de champion d’Ukraine, avant que le Shakhtar ne s’empare des trois dernières éditions.
A l’intersaison, Sheva a rangé ses crampons pour se lancer en politique. Avant cela, il a laissé une sélection ukrainienne pas mauvaise du tout dans son Euro, avec quelques jeunes joueurs intéressants comme Yarmolenko, Harmash ou Khacheridi, tous trois pensionnaires du club de la capitale.
Avec Sheva, mais aussi l’ancien Shovkovskiy qui a laissé sa place dans les cages au jeune Koval, ce sont les derniers représentants de la génération 1999 qui s’éteignent pour laisser place à une nouvelle génération prometteuse, avec Gusev, Aliyev et Milevskyi pour faire la transition. Cependant, dans le football moderne, n’est pas la Masia qui veut, et la tradition d’école de football d’excellence du Dynamo, façonnée pendant un quart de siècle par le maître Valery Lobanovskiy, ne suffit plus à contrer la mécanique orange du Shakhtar fondée sur une division des tâches entre les Européens de l’Est derrière, les Brésiliens devant, et l’Armnien Mikhitaryan au milieu qui marche sur l’eau, le tout huilé par les millions de dollars de Rinat Akhmetov.
Investissements importants cet été
Alors le Dynamo a décidé lui aussi d’investir cet été tandis que le Shakhtar est resté calme. Pas moins de cinq joueurs confirmés pour aucun départ sérieux, de quoi voir venir quantitativement. Derrière, Taiwo est venu apporter sa puissance et sa vitesse, et quelques coups-francs peut-être. Devant, le Dynamo a profité des relégations du Hertha Berlin et de Villareal pour chiper Raffael et Marco Ruben, des attaquants intéressants pour compléter Ideye Brown, déjà auteur de 11 buts en 13 matchs depuis le début de la saison, et sauveur du Dynamo lors du dernier tour de barrage de la Ligue des champions contre les Allemands du Borussia Mönchengladbah. Quant à Milevskiy, les saisons se suivent et les créateurs de Football Manager n’ont toujours pas pensé à réajuster à la baisse son rendement par rapport à la réalité, celle d’un bon joueur, utile, mais qui n’est pas le crack annoncé il y a quelques années.
C’est surtout au milieu que le Dynamo a fait le plein. En plus de Gusev, Aliyev, Vukojevic, Ninkovic, Garmash et le jeune Brésilien de poche Dudu (20 ans, 2 sélections), l’entraîneur russe de l’équipe Yuri Semin peut désormais compter sur l’international portugais Miguel Veloso devant la défense, et Niko Kranjcar à la création.
Un effectif riche et de qualité qui a permis à l’équipe de venir à bout de Feyenoord avant Mönchengladbah et de se qualifier pour la Ligue des champions, mais qui ne suffira sans doute pas pour reprendre le titre. Comme en Espagne, le championnat à deux est presque déjà joué avec la victoire du Shakhtar 3-1 début septembre, leur troisième victoire consécutive dans ce match au sommet. Le Dynamo est déjà rejeté à six points des Oranges avant un nouveau choc en coupe d’Ukraine, à Donetsk dès samedi prochain. Une élimination prématurée et les deux objectifs principaux du Dynamo seraient déjà hors d’atteinte avant même la fin du mois de septembre, un coup très dur après tant d’investissements cet été.
Kiev saura d'ici la fin de la semaine
La semaine qui commence est donc décisive, non seulement pour se tester sur la scène européenne contre un PSG pas encore au top mais intrinsèquement très au-dessus, mais aussi pour rester dans la course en coupe d’Ukraine. En cas de défaite samedi prochain, il ne resterait alors que l’Europe, que le Dynamo est presque sûr de disputer au moins jusqu’en février, tant la dernière place du groupe semble promise au Dinamo Zagreb. Insuffisant toutefois pour un club de légende qui n’est plus maître chez lui depuis trop longtemps déjà.
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