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Ocampos, le CR7 argentin

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 06/11/2012 à 17:12 GMT+1

À 18 ans, le nouveau milieu offensif de Monaco, brûle les étapes. Après une seule saison en deuxième division argentine, il a décidé de s’exiler en Europe. Le plus dur commence pour lui… Portrait.

2012-2013 Ligue 2 Monaco Ranieri Ocampos

Crédit: LaPresse

Si vous demandez à Argentin si son cœur balance plutôt pour Lionel Messi ou Cristiano Ronaldo, dans 99,9% des cas, il vous répondra qu’il n’y a pas de comparaison possible et que Messi est bel et bien le meilleur footballeur de la planète. Mais si vous posez cette même question à Lucas Ocampos, il vous répondra, sans hésiter…Cristiano Ronaldo. Le Portugais est son idole depuis bien longtemps. Il ne le cache pas.
Avant d’entrer sur le terrain, "Luquitas" (l’un de ses surnoms), s’entoure les poignets avec une fine une bande adhésive élastique. Comme son idole. Et sur la pelouse, il a des gestes, comme le passement de jambes, qui ressemblent à ceux de CR7. Mais Ocampos, même s’il est l’un des grands espoirs du football argentin, est encore loin d’arriver à la cheville de son illustre modèle. A 18 ans, il a déjà fait du chemin, puisqu’il vient d’être transféré à l’AS Monaco. Son prix, 11 millions d’euros, lui met déjà beaucoup de pression sur les épaules. Annoncé comme une future star en Principauté, il va pourtant falloir lui laisser un peu de temps pour s’adapter à un nouveau championnat et à une nouvelle vie.
Ocampos ne s’attendait pas à partir si vite. 48 heures avant sa signature, il ne savait même pas où se trouvait Monaco. Il a donc été obligé de demander quelques conseils à David Trezeguet, qui, on se l’imagine a dû lui dresser un portrait idyllique de cette Principauté où il continue d’avoir ses petites habitudes. Et dire qu’Ocampos n’a jamais vécu ailleurs que dans sa petite maison familiale de Quilmes (grande banlieue de Buenos Aires), entouré par ses parents, ses deux grands frères et sa grande sœur. Il n’y pas si longtemps, il déclarait même qu’il ne se voyait pas déménager de son havre de paix de sitôt. Le business du football en a voulu autrement.
Le départ d’Ocampos à Monaco est une nouvelle preuve de la gestion calamiteuse de River Plate. Comment peut-il laisser partir un joueur si jeune qui représente à lui seul le futur du club ? Ocampos était, en plus, suivi par la crème de la crème des clubs européens. Mais plutôt que d’attendre une ou deux saisons, River Plate a décidé de le vendre au plus vite pour boucler son budget avant un difficile retour dans l’élite. Car et ce n’est pas un secret pour personne : le géant argentin, toujours en crise, manque terriblement de liquidités.
Lucas Ocampos s’est donc envolé du jour au lendemain. Il n’aura joué qu’un match en première division argentine (lors de la première journée du championnat d’ouverture de la saison). Sinon, Ocampos n’a connu que la B Nacional, la seconde division argentine. Les malheurs de River Plate ont certainement fait son bonheur. Car ce n’est pas certain qu’en première division, Matias Almeyda (l’entraîneur des millonarios) lui aurait donné, si vite, sa chance. Mais l’an dernier, River Plate est descendu. Et dès le stage de pré saison, Almeyda a convoqué Ocampos dans le groupe professionnel. Il faut dire que le joueur était devenu inarrêtable dans les catégories de jeunes du club. "El Torito" (le petit taureau, un autre de ses surnoms) n’a pas trahi la confiance de son entraîneur, puisqu’en 39 matches, et a donné 5 passes décisives et inscrit 7 buts. Dont un, de toute beauté, contre Chacarita qui a été élu but de l’année par les supporters de River. Pas mal pour un joueur de 17 ans.
Ocampos a donc l’habitude de brûler les étapes. Après quelques années de formation dans le club de Quilmes, il est rapidement repéré par les sélectionneurs argentins. Et après une Copa America des -15 ans très réussie, il signe à River Plate. Rapidement, son entraîneur décide de le changer de position. "J’ai toujours joué attaquant, déclarait-il au quotidien sportif Olé. Je bougeais beaucoup, je jouais sur tout le front de l’attaque. Mais en arrivant à River, je suis descendu d’un cran. Et je me sens très bien à mon poste : milieu offensif dans le couloir gauche. Car j’adore le un contre un." Droitier, rapide, très bon de la tête, Ocampos est déjà un joueur très complet. Et sa taille (1m87) et sa puissance lui permettent de faire de très gros dégâts dans les défenses adverses. Almeyda, très cheval sur la tactique après ses nombreuses années passées dans le calcio, lui a appris à se placer, à défendre et à sentir encore un peu plus le jeu.
"Luquitas" a la tête sur les épaules. Pendant une saison, il a su parfaitement gérer l’énorme pression tant médiatique que populaire qui entourait River Plate en seconde division. "Ma famille, mes amis, ne cessent de me dire qu’il faut que je continue à travailler et ils font tout pour que je garde les pieds sur terre. Moi, je me sens comme un mec de 18 ans lorsque je rentre chez moi." Mais aujourd’hui, le plus dur commence pour Ocampos. Son prix engendre beaucoup d’attentes. Une chose est certaine : il a le potentiel pour devenir une star dans le championnat de France. Il faudra juste se montre patients avec lui…car il n’a que 18 ans.
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