SUPERCOUPE D'ESPAGNE - Carvajal, Mendy, Joselu : Face à l'Atlético de Madrid, le Real s'est trouvé des héros inattendus

Le Real est en finale de la Supercoupe d'Espagne, il a planté cinq buts à l'Atlético de Madrid ; pourtant, Jude Bellingham, Vinicius Junior et Rodrygo ont livré une performance oubliable. Pas mauvaise néanmoins ; ils ont pesé lourd sur l'arrière-garde colchonera. Mais ce mercredi soir à Riyad, les héros madrilènes se trouvaient dans la ligne arrière, ou sur le banc des Merengues.

Fébriles défensivement, franchement dominés sur certaines séquences, les Merengues ont pu compter sur leurs arrières pour rester dans la partie. Antonio Rüdiger, qui est devenu en quelques mois l'âme de ce Real Madrid, a égalisé d'une tête rageuse sur corner (1-1, 20e) alors que l'Atlético avait marqué tôt dans la partie. Ce fut ensuite au tour de Ferland Mendy, absent depuis presque un mois, de dévier subtilement le ballon dans le petit filet de Jan Oblak pour mettre les siens devant (2-1, 30e).

Le Français a ainsi offert une passe décisive à Dani Carvajal, qui a ajouté à cela un but égalisateur et salvateur à la 85e (3-3), pour garder les siens en vie dans la rencontre. De quoi permettre à l'Espagnol, infatigable sur son couloir droit et très disponible offensivement, d'enlever après la qualification le trophée de meilleur joueur du match. Histoire de fêter ses 32 ans dignement, comme son anniversaire a lieu ce jeudi. "Je crois que c'était impossible de faire ça d'une meilleure manière, avec la qualification et un but au tableau de marque... Je vais bien profiter de mes 21 ans", s'est amusé l'Espagnol après la rencontre.

Malgré les exploits de la ligne arrière, les Madrilènes n'étaient jusqu'ici qu'en prolongation. Le moment qu'ont choisi les deux entrants offensifs du Real Madrid, Brahim Diaz (entré à la 81e) et Joselu (entré à la 105e), pour décider du sort d'une rencontre trépidante jusqu'au bout. C'est d'abord l'attaquant de pointe de la Maison Blanche qui a forcé le destin, en poussant Stefan Savic à inscrire un but contre son camp à la 116e minute (4-3). "En prolongations, nous avons pris l'ascendant, l'Atlético a montré de la fatigue", a analysé l'attaquant qui appartient toujours à l'Espanyol Barcelone.

Diaz a cloué le spectacle d'un sprint d'anthologie à la toute fin de la rencontre, déposant même le pauvre Jan Oblak revenu en catastrophe au passage (5-3, 120+2e). "Je quitte cette rencontre en retenant l'apport de nos remplaçants, a ainsi salué le flegmatique Carlo Ancelotti devant la Movistar. Nous avons fait sortir Bellingham, Vinicius et Rodrygo, et ceux qui sont entrés ont apporté énormément à l'équipe, c'est ça que je retiens." Ce Real-là a décidément de la ressource.