Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Albon, Sainz, Ocon, Vettel... : Ils ont 5 Grands Prix pour convaincre ou sauver leur saison

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 30/10/2020 à 13:48 GMT+1

GRAND PRIX D'EMILIE-ROMAGNE - En ballotage chez Red Bull, Alexander Albon a cinq Grands Prix pour montrer son potentiel. D'autres souffrent aussi de la comparaison avec leurs coéquipiers : Carlos Sainz (McLaren), Esteban Ocon (Renault), Sebastian Vettel (Ferrari), Kimi Räikkönen (Alfa Romeo) et Nicholas Latifi (Williams). Que leur manque-t-il ? Eléments de réponses.

Alexander Albon (Red Bull) au Grand Prix du Portugal 2020

Crédit: Getty Images

Alexander Albon (Red Bull) : La cote d'alerte

Duels en qualification
Albon 0 - 12 Verstappen
Points en course
Albon 64 - 162 Verstappen
Le Thaïlandais n'a aucune excuse : Red Bull l'a mis à la place de Pierre Gasly à mi-saison l'an dernier pour lui permettre d'attaquer 2020 dans un environnement familier. Il n'en a pas profité et l'écart qui le sépare régulièrement de Max Verstappen est un véritable fossé.
Les résultats en qualification du pilote de la RB16 n°23 témoignent de l'ampleur du malaise : il part en moyenne 7e sur la grille quand son chef de file est abonné au Top 3. Selon le conseiller sportif Helmut Marko, Alexander Albon est dans le meilleur des cas à 0"3 du Néerlandais sur un tour et s'il fait jeu égal dans les virages rapides, son chrono est plombé par les virages lents.
Il du mal à faire monter ses pneus en température sur un tour et ça ne s'arrange pas en course car s'ajoute là le handicap d'une monoplace chargée en d'essence. En revanche, Red Bull reconnaît sa compétitivité en seconde moitié d'épreuve.
Cette saison, le natif de Londres ne montre pas non plus l'agressivité qui avait fait sa réputation en 2019. Il gagne peu de places en course, comme l'a illustré le Grand Prix du Portugal (P12 au deuxième tour et au drapeau à damier).
Fin juillet, Red Bull lui a adjoint un ingénieur de course expérimenté, Simon Rennie (ex-Mark Webber, ex-Daniel Ricciardo), sans inverser la tendance.
picture

Russell sacrifié, Gasly ignoré : le dessous des scandales du marché des transferts

Carlos Sainz (McLaren) : L'éternel espoir

Duels en qualification
Sainz 7 - 5 Norris
Points en course
Sainz 59 - 65 Norris
Dans sa sixième saison de Formule 1, le fils du double champion du monde des rallyes continue d'être chahuté dans les stats par son coéquipier Lando Norris, qui a débuté en 2019. Il s'est un peu mieux qualifié que le jeune Britannique cette année et s'il n'a pas rapporté autant de points, on peut évoquer deux abandons (contre un) et un forfait avant le départ à Spa-Francorchamps.
Deuxième à Monza, il a donné à McLaren son meilleur résultat 2020 sans véritablement justifier que Ferrari l'ai préféré à Daniel Ricciardo (Renault) pour remplacer Sebastian Vettel (Ferrari) en 2021.
Le Madrilène manque de régularité et passe parfois complètement à côté du sujet comme à Sotchi où, croyant pouvoir court-circuiter le virage n°2 au départ, il s'est mis dans le mur. Le plus gros fail de l'année.
Il lui reste peu de temps pour apparaître comme le patron chez McLaren et ainsi arriver autrement que dans la peau d'un n°2 à Maranello.
picture

Carlos Sainz (McLaren) au Grand Prix du Portugal 2020

Crédit: Getty Images

Esteban Ocon (Renault) : Sortir de l'ombre

Duels en qualification
Ocon 1 - 11 Ricciardo

Points en course
Ocon 40 - 80 Ricciardo
La stat fait mal : il a été battu 11 fois sur 12 en qualification par Daniel Ricciardo, et a de ce fait échoué à prendre le leadership à Enstone. Au bilan des Q3, son déficit est également net avec 6 présences contre 10. L'Australien estime que "Hulkenberg était plus proche en qualification" en 2019 mais la tendance est au resserrement le samedi puisque le Normand ne s'est pas qualifié plus de deux places derrière son leader depuis quatre meetings.
Esteban Ocon est sûrement tombé de haut après une année de simulateur chez Mercedes, d'observation des méthodes de Lewis Hamilton et Valtteri Bottas. Il n'a pas encore l'envergure technique du pilote de Perth, qui a découvert des domaines de réglages nouveaux sur la RS20 et est capable d'emprunter des voies techniques inconfortables pour aller chercher la performance là où elle est.
S'il doit aussi progresser sur les départs, les premiers tours et la gestion de l'usure des pneumatiques, Esteban Ocon est animé d'une confiance absolue en ses capacités qui ne peut que le rapprocher de son objectif.
Esteban Ocon (Renault) au Grand Prix de Toscane 2020

Sebastian Vettel (Ferrari) : Mission impossible

Duels en qualification
Vettel 3 - 9 Leclerc
Points en course
Vettel 18 - 75 Leclerc
Son style de pilotage va de paire avec une monoplace à forts appuis aérodynamiques. Ce fut l'origine de sa réussite chez Red Bull et c'est l'explication de son fiasco chez Ferrari depuis la mi-saison 2019.
Il a trois participations en Q3 à son actif dont la dernière remonte à la quatrième épreuve de la saison, et sa série en course de huit éliminations en Q1 ou Q2 est inédite dans sa carrière.
Pris dans d'inextricables problèmes de grip en course, il doit au moins éviter de se battre à l'arrière garde avec la Williams de George Russell, les Haas et les Alfa Romeo.
La SF1000 évolue par petites touches depuis plusieurs Grands Prix mais il en nie les avancées, jusqu'à prétendre disposer d'un matériel moins compétitif que son chef de file.
Malheureusement, ça fait longtemps qu'il ne prend plus de plaisir et avance juste à l'orgueil. Dans un seul but : finir sa carrière sur une note positive chez Aston Martin.
picture

"Si les mêmes ingénieurs travaillent sur la météo et sur la Ferrari, ils ne sont pas près de gagner"

Kimi Räikkönen (Alfa Romeo) : L'endurance à défaut de la vitesse

Duels en qualification
Räikkönen 6 - 6 Giovinazzi
Points en course
Räikkönen 2 - 3 Giovinazzi
Le vétéran finlandais n'a jamais été considéré comme un spécialiste de la qualification mais ses fans inconditionnels doivent trouver bizarre de le voir se battre avec Antonio Giovinazzi dans l'exercice.
C'est une certitude, à 41 ans le recordman des départs en Grands Prix (325) perd peu à peu sa pointe de vitesse et ses coups d'éclats deviennent rares, comme ses dix places gagnées dans le premier tour à Portimao.
Il a perdu de vue son objectif chez Alfa Romeo de faire aussi bien que Charles Leclerc mais Fred Vasseur trouve qu'il reste un pilote de référence précieux pour une équipe. C'est pour ça que le patron français lui a proposé de rempiler et que le Finlandais sera présent en 2021.
picture

Kimi Raikkonen (Alfa Romeo) à Montmelo le 19 février 2020

Crédit: Getty Images

Nicholas Latifi (Williams) : Une marche trop haute

Duels en qualification
Latifi 0 - 12 Russell
Points en course
Latifi 0 - 0 Russell
Avec beaucoup de temps (cinq saisons pour une place de vice-champion de Formule 2 en 2019) et beaucoup d'argent, le Canadien a forcé les portes de la Formule 1 cette année mais il se heurte au talent pur de George Russell.
Il ne désespère pas de battre au moins une fois de Britannique en qualification et un miracle peut toujours arriver en course puisqu'il s'est classé deux fois 11e (Spielberg 1 et Nürburgring) contre une fois pour son coéquipier.
picture

Nicolas Latifi (Williams) au Grand Prix d'Espagne 2020

Crédit: Getty Images

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité