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Bonus-malus : Ricciardo fait trinquer Hamilton, Bottas et Pérez fulminent
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Publié 01/11/2020 à 23:45 GMT+1
GRAND PRIX D'EMILIE-ROMAGNE - Un podium et un nouveau shoey pour Daniel Ricciardo (Renault), avec pour "victime" Lewis Hamilton (Mercedes), dimanche à Imola. Où Valtteri Bottas (Mercedes), Max Verstappen (Red Bull) et Sergio Pérez (Racing Point) ont aussi trinqué, mais pas de la même façon.
Daniel Ricciardo (Renault) au Grand Prix d'Emilie-Romagne 2020
Crédit: Getty Images
La note : 3/5
Cela aurait pu être pire. On a eu des rebondissements, des dépassements sur cette piste qui n'en a jamais fourni beaucoup. Et pour la deuxième fois de son histoire, 40 ans après le sacre de Williams, Imola a couronné une équipe championne du monde.
Le vainqueur : Lewis Hamilton (Mercedes)
Une semaine après les fastes de sa 92e victoire-record, le Britannique s'est offert une 93e pas vraiment mémorable, si ce n'est pour le doute qu'il a révélé à propos de 2021. Il a sûrement accompli un effort une nouvelle fois colossal pour faire durer ses "medium" 11 tours de plus que Valtteri Bottas et 12 tours de plus que Max Verstappen (Red Bull). Malheureusement, le problème de fond plat de son coéquipier, plombé par une pièce Ferrari, a masqué son mérite, et la voiture de sécurité virtuelle l'a carrément fait passer pour un opportuniste.
C'est sûr, il aura une balle de match dans deux semaines en Turquie pour abréger la bataille pour le titre.
Les maudits : Valtteri Bottas (Mercedes) et Max Verstappen (Red Bull)
Une victoire lui avait déjà échappé à Bakou en 2018 à cause d'un débris. Là, ce n'était pas à deux tours de la fin mais dans le deuxième tour. On ignore si sans le morceau de Ferrari embarqué Bottas aurait pu défendre ses chances, mais c'est la troisième pole position sur quatre qu'il ne peut convertir cette année.
Mal payé, Max Verstappen venait de reprendre P2 lorsqu'une crevaison l'a envoyé dans les graviers. Quatrième abandon en 13 courses, ça fait beaucoup pour un profil de prétendant au titre. Il doit prier très fort pour que Lewis Hamilton lui refile l'an prochain sa Mercedes incassable….
L'ambianceur : Daniel Ricciardo (Renault)
L'Australien est désormais posté en back up pour profiter du moindre abandon chez Mercedes ou Red Bull. Après Bottas au Nürburgring, la crevaison sur la RB16 de Verstappen lui a ouvert la voie du podium.
Performance ultime, le quatrième homme du championnat a réussi à extorquer un shoey à Lewis Hamilton !
L'énervant : Lance Stroll (Racing Point)
Ça arrive, mais le Canadien n'a même pas eu le courage d'assumer son erreur. "Mes freins étaient froids", a-t-il expliqué.
L'énervé : Sergio Pérez (Racing Point)
"Encore un podium qui s'envole", a pesté le Mexicain. Et il y avait de quoi ! Il était troisième à 11 tours de la fin, et son équipe a fait la bourde de le stopper pendant la neutralisation. En gommes "tendre", il n'a jamais pu récupérer les places perdues. P11 sur la grille et P6 au drapeau à damier… "C'était déjà évident de mon côté que doubler était extrêmement difficile : nous n'avions aucune Vmax. Nous avions passé le premier relais (les 10 derniers tours) derrière Kimi sans pouvoir le passer (…) C'est dur à digérer, je suis très déçu. Nos rivaux… Nous avons tout bonnement donné le podium à Ricciardo."
Le performer : Daniil Kvyat (AlphaTauri)
Il n'a pas l'habitude d'être dans cette rubrique, et son sursaut est d'autant plus méritant qu'il arrive 24 heures après la confidence d'Helmut Marko à propos du "jeune pilote" qui sera dans son baquet l'an prochain ; à savoir Yuki Tsunoda, actuellement en Formule 2 et qui roulera dans une Toro Rosso de 2018, mercredi à Imola.
Quatrième, le Russe a concrétisé le résultat qu'aurait dû signer Pierre Gasly avec un beau dépassement pour finir sur Charles Leclerc (Ferrari).
Le fail : Le crash de George Russell (Williams)
Il n'y a pas qu'à Romain Grosjean (Haas) que ça arrive. Le Britannique s'en veut terriblement d'avoir planté sa Williams dans un mur pendant la neutralisation.
La bonne action : Lando Norris (McLaren)
Le Britannique a coupé le contact sur la McLaren de Carlos Sainz, qui avait oublié de le faire.
Le bonus : La lutte pour le podium chez les constructeurs
Renault 3e avec 135 pts, une longueur devant McLaren et Racing Point, les quatre dernières courses promettent d'être passionnantes. Pour l'heure, l'écurie française a le vent en poupe avec deux podiums en trois courses. McLaren et RP n'ont plus réussi cela depuis Monza, pour causes diverses. McLaren s'essouffle clairement en terme de développement et Racing Point commet des erreurs de stratégie grossières.
Le malus : Les abandons de Pierre Gasly (AlphaTauri) et Esteban Ocon (Renault)
Le Rouenais confiait se sentir bien en Italie après une belle qualification (4e). Malheureusement, il n'était pas en version Monza mais Mugello, et ça s'est terminé par un abandon dès le 9e tour. Pas après un accrochage mais un problème de pression d'eau, que l'équipe n'avait pu résoudre sur la grille.
Pour l'autre pilote Normand, c'est la boîte de vitesses qui a failli. Dommage, la dixième place était à sa portée car il roulait précisément devant Antonio Giovinazzi (Alfa Romeo) lorsqu'il a renoncé, au 28e tour.
Le chiffre : 72
Lewis Hamilton a remporté 72 victoires au volant d'une Mercedes, autant que le record que détenait seul Michael Schumacher avec Ferrari.
La déclaration : Toto Wolff (Mercedes)
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