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Bonus-malus : Lewis Hamilton (Mercedes) et Kimi Räikkönen (Alfa Romeo) au sommet de leur art

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 26/10/2020 à 10:30 GMT+1

GRAND PRIX DU PORTUGAL - Lewis Hamilton (Mercedes) a attendu son heure pour remettre son coéquipier Valtteri Bottas à sa place, dimanche. Sa 92e victoire-record fera date, mais le show de Kimi Räikkönen (Alfa Romeo) dans le premier tour n'est pas passé inaperçu. Comme la belle course de Charles Leclerc (Ferrari) et les mauvais coups des pilotes Racing Point.

Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix du Portugal 2020

Crédit: Getty Images

La note : 4/5

Un début de course chaotique avec Lewis Hamilton en difficulté et un Kimi Räikkönen (Alfa Romeo) en feu, un chassé-croisé entre Mercedes en piste, un avalanche de dépassements comme la météo peut en générer, des combats féroces avec des artistes et un méchant, et un record de victoires qui fera date. Et dire que la Formule 1 était de retour au Portugal pour la première fois depuis 24 ans et qu'elle n'y retournera pas l'an prochain…

Le recordman : Lewis Hamilton (Mercedes)

Une exécution. Le Britannique ne s'est pas trompé de combat sous l'averse au départ et a laissé Valtteri Bottas croire que l'instant serait décisif. Il l'a poussé une fois de plus à user ses pneus pour le doubler avec une facilité déconcertante au 20e des 66 tours.
Puis il a enfoncé le clou en le traînant derrière lui 22 tours de plus avant de s'arrêter, puisqu'il était en tête et avait la maîtrise du timing selon la loi en vigueur chez Mercedes. En pneus "dur", l'Anglais a dégoûté Max Verstappen (Red Bull) de lui titiller le meilleur tour en course. Le 18e hat trick (pole position - victoire - meilleur tour) était à ce prix.
Et puis, évidemment, son record de 92 victoires restera gravé dans les mémoires, associé à jamais à ce magnifique écrin de l'Algarve.
Huitième succès en 12 courses, 77 points d'avance sur Valtteri Bottas. Le 7e titre ne sera pas pour Imola, mais il est toujours prévu pour Istanbul, le 15 novembre.

Le battu : Valtteri Bottas (Mercedes)

Un deuxième revers cinglant en 24 heures. Son pari du tour unique perdu en fin de Q3 samedi, le Finlandais a encore fait tout son possible pour sortir Lewis Hamilton de sa zone de confort, mais ça s'est une nouvelle fois retourné contre lui. Il a pris crânement la course à son compte mais la façon dont il a consommé ses pneus l'a renvoyé à un grade de pilote lambda. "Pour moi, le principal problème était le manque de vitesse que je ne comprends pas vraiment", a-t-il avoué.
Dommage que Mercedes se contente de ça. Toto Wolff avait fait la morale aux jaloux "qui ne font pas ce qu'il faut pour mériter une Mercedes". On se demande justement ce que Valtteri Bottas fait de plus que nombre de ses collègues pour rester en place.

Le sauveur : Charles Leclerc (Ferrari)

Week-end après week-end, le Monégasque porte la Scuderia à bout de bras. Il avait clairement exposé la situation avant la course en expliquant que rouler avec les "medium" mettrait sa SF1000 dans les meilleures dispositions. Qu'elle pourrait confirmer sur un long run le quatrième chrono absolu en qualification.
En course, le Monégasque a fait du Lewis Hamilton ou du Max Verstappen, les deux autres phénomènes auxquels on le compare souvent. Il a laissé passer l'orage, placé ses gommes dans la bonne fenêtre sans en sortir. Et reproduit ce schéma avec les "dur". Ce qui a fait dire à Mattia Binotto qu'il a fait une course "très mature". Ça valait bien un Top 4 et le retour dans le Top 5 du championnat. A cinq points de Daniel Ricciardo (Renault).

Le showman : Kimi Räikkönen (Alfa Romeo)

Dix places gagnées dans le premier tour. Mais en "tendre", on n'en revient pas !

Le dépassement : Pierre Gasly (AlphaTauri) sur Sergio Pérez (Racing Point)

Pas refroidi par le sale coup du 65e tour, le Français en revenu doubler proprement au tour suivant. A l'extérieur ! Le Mexicain aurait mieux fait de céder la première fois plutôt que de s'infliger cette humiliation.

Le fail : La météo chez Ferrari

"J'ai demandé à la radio s'il pleuvait, et il m'ont dit qu'il ne pleuvait absolument pas, a rapporté Charles Leclerc à l'arrivée. Je voyais sur la piste qu'il pleuvait. Je pensais à un moment qu'une voiture devant moi perdait de l'eau, ou quelque chose. Finalement, j'ai compris qu'il pleuvait vraiment."

Le bonus : Esteban Ocon (Renault) P8

La RS20 n'était pas très en forme ce week-end au Portugal. Ce résultat peu spectaculaire fait quand même du bien au Normand, qui a fini devant son chef de file.

Le malus : Les pilotes Racing Point

Lance Stroll avait conduit Max Verstappen au crash dans le n°1 vendredi, en ignorant superbement le Néerlandais. Il a recommencé d'une autre façon avec Lando Norris (McLaren) en croyant pouvoir le passer à l'extérieur. Course ruinée pour l'Anglais et cinq secondes de pénalité, c'était un minimum.


Mais puisqu'on aime les bad boys chez Racing Point, Sergio Pérez a opposé une défense scandaleuse au freinage en bout de ligne droite devant Pierre Gasly (AlphaTauri). Ce qui ne l'a pas privé du titre de "pilote du jour".

La stat : 92

Les victoires de Lewis Hamilton. Aussi nombreuses que celles d'Alain Prost (51) et Ayrton Senna (41) réunies.

La déclaration : Pierre Gasly (AlphaTauri)

"J'ai pu passer les Renault, les McLaren et une Racing Point à la fin. Pour nous qui sommes une équipe de milieu de plateau, c'est presqu'une petite victoire que de terminer 5e derrière les trois meilleures équipes. Je suis très content de ce résultat, surtout après tout le travail qu'ont fait les mécaniciens dans le garage vendredi (sa voiture avait pris feu, ndlr). Cette 5e place est une récompense pour eux".
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