Grand Prix d'Allemagne : Lewis Hamilton s'impose devant Valtteri Bottas, Sebastian Vettel a abandonn

Il y avait eu le Nurburgring 1957 pour Juan Manuel Fangio, il y a désormais le Hockenheimreing 2018 pour Lewis Hamilton. Dimanche au Grand Prix d'Allemagne, le Britannique a livré un chef-d'œuvre aux frontières du possible pour remporter une victoire magistrale, de la 14e place sur la grille de départ.

Vainqueur pour la 66e fois en carrière, sur les terres de Mercedes, le n°44 de la firme à l'Etoile a peut-être produit sa plus belle course en Formule 1 - sinon l'une de ses plus belles - en remontant d'abord jusqu'à la 4e place en préservant ses pneus dans l'espoir d'une arrivée de la pluie. Celle-ci est bien venue mais son pari pneumatique - des "ultra tendre" pour finir contre des "tendre" à ses rivaux - n'a pas entièrement fonctionné.

Cependant, comme les plus grands exploits sont servis par la chance, l'Anglais a bénéficié d'un incroyable coup de théâtre, l'abandon sur erreur de pilotage dans le stadium de Sebastian Vettel (Ferrari) au 52e des 67 tours, alors qu'il menait avec neuf secondes d'avance sur son coéquipier Kimi Räikkönen.

"J'ai freiné un peu trop tard, j'ai bloqué les roues arrière. Partout ailleurs sur le circuit, ça aurait été", a expliqué l'Allemand, qui y a laissé beaucoup d'illusions sur un tracé où il n'a jamais gagné. Et la tête du championnat du monde aussi, puisque l'avance de huit points qu'il avait sur Lewis Hamilton avant cette 11e manche du Mondial s'est transformée en débours de 17 unités.

La course neutralisée jusqu'au 60e passage pour dégager la "rossa" n°5, le restart a été chaud pour Lewis Hamilton, copieusement attaqué par son coéquipier avant le gel des positions. A la maison, Mercedes ne pouvait se permettre de passer à côté du coup de pub de l'année.

"C'est très difficile de cette position mais il faut toujours y croire. J'ai attaqué sans cesse, j'y ai cru et c'est arrivé", a déclaré #LH44.

Détrempé mais heureux sur le podium pluvieux, Dieter Zetsche, le PDG de Daimler, maison mère de Mercedes, pouvait aussi savourer le retour au pouvoir de la marque de Stuttgart au championnat du monde des constructeurs, huit petits points devant l'enseigne de Maranello, seulement troisième avec Kimi Räikkönen.

Longtemps insipide, cette course mémorable aura aussi fait le bonheur des outsiders. Derrière Max Verstappen (Red Bull), quatrième, Nico Hülkenberg a égalé le meilleur résultat de Renault depuis le retour de la forme au Losange en Formule 1, en 2016, et Romain Grosjean a poursuivi sa réhabilitation chez Haas avec sa sixième place. Sergio Pérez et Esteban Ocon, respectivement septième et huitième, ont propulsé Force India à la sixième place chez les Constructeurs.