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Grand Prix d'Autriche - Bonus-malus : Verstappen Red Bull King

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 19/07/2021 à 00:22 GMT+2

GRAND PRIX D'AUTRICHE - Un Grand Chelem, on n'avait plus vu ça depuis 2013 chez Red Bull. Le sans-faute de Max Verstappen (Red Bull) a contrasté avec les dégâts causés par Lewis Hamilton sur sa Mercedes, qui l'ont un peu plus éloigné du titre. Et question grabuge, on a été servi avec Lando Norris (McLaren), Sergio Pérez (Red Bull) et Kimi Räikkönen (Alfa Romeo)...

Max Verstappen (Red Bull) au Grand Prix d'Autriche 2021

Crédit: Getty Images

La note : 2

Même circuit, même punition. Les bad boys étaient de la partie cette fois, mais ce n'est pas ce qui fait un beau Grand Prix.

Le vainqueur : Max Verstappen (Red Bull)

Son premier Grand Chelem (pole, P1, meilleur tour et leader unique) en carrière, et le premier d'un pilote Red Bull depuis Sebastian Vettel au Grand Prix de Corée 2013. Premier aussi à remporter deux courses sur un circuit la même année, le Néerlandais a passé le deuxième exercice imposé des pneus Pirelli plus tendres avec brio, en écrasant encore plus ce qui restait de concurrence.

Le breaké : Lewis Hamilton (Mercedes)

Au-delà d'un nouveau revers, c'est l'aspect comptable qu'on retient. 32 points de retard sur Max Verstappen, à la cadence où avance le Néerlandais, qui a du reste eu sa dose de malchance (à Bakou), ça fait beaucoup. Lewis Hamilton n'a jamais gagné un championnat en accusant un tel total de points à rattraper dans une saison (deux fois 29 points sur Rosberg en 2014, 25 sur Vettel en 2017).
Mais peut-il invoquer la malchance, car c'est au passage sur la bordure du virage n°10, au 29e tour, qu'il a endommagé l'arrière de sa W12 et perdu 0"6 à 0"7 par tour ? Sûr que sa position au championnat l'engage à prendre plus de risques que Max Verstappen.
Une chance de retourner la situation à Silverstone ? Andrew Shovlin laisse entrevoir un espoir. "Nous aurons un package évolué. C'est aussi une piste qui a convenu à notre voiture ces dernières années", a déclaré l'ingénieur en chef.

Le showman : Lando Norris (McLaren)

Comme Sebastian Vettel (Aston Martin) la semaine précédente, le jeune Anglais a fait le ménage en début de course, en sortant Sergio Pérez (Red Bull) qui voulait le passer, avant de finir "Pilote du jour". Mais il serait évidemment dommage de s'arrêter à ça, à son explication toute de mauvaise foi. Retenons le propos admiratif de Lewis Hamilton à son égard - "Un super pilote, ce Lando" - et le dépassement qu'il a effectué sur son aîné pour P3, même si la W12 était bien amochée.
Sacré bilan pour le "client" Mercedes : il avait taxé les machines d'usine en qualification et il en a laissé une derrière lui en course.

Le rancunier: Sergio Pérez (Red Bull)

"Checo" passe pour un pilote "propre" mais on a la mémoire courte. En 2013 chez McLaren, il distribuait des coups de roues pour se soulager et ça lui avait coûté son baquet. Chez Force India en 2017 et 2018, il avait piloté encore plus méchamment pour avoir la peau d'Esteban Ocon.
Il est donc revenu à ses vieilles pratiques en vengeant bêtement. Pour s'être fait jeter dans les graviers du virage n°4 par Lando Norris (McLaren) au 4e tour, duquel il est sorti P10, il s'est défoulé sur Charles Leclerc (Ferrari). Pas une, mais deux fois, au 41e et 47e tours. Pourquoi d'ailleurs l'avoir sanctionné une autre fois de 5 secondes, sans aggraver la peine alors qu'il s'agissait d'une récidive ?
"J'ai pensé que j'étais les deux fois devant, spécialement la seconde. J'ai freiné aussi tard que possible, je me suis retrouvé dans des turbulences, j'ai donc perdu l'arrière le second coup au virage 6…" Heureusement, la suite vaut mieux. Quand même "très désolé" pour le Monégasque. "Je ne suis pas content de moi car j'ai ruiné la course d'un autre pilote", a-t-il dit.

Le distrait : Kimi Räikkönen (Alfa Romeo)

Il faut être clément avec le vétéran du peloton, qui n'a pas l'habitude de ce genre de gaffes. Mais ça quand même deux fois cette saison (Portimao déjà) qu'il s'oublie derrière un collègue. L'Aston Martin était bien visible. Dernière saison bien rude.

Le bonus : La réaction de Charles Leclerc (Ferrari)

Le Monégasque s'est comporté en vrai gentleman en écoutant les explications de '"Checo" sans s'énerver, en zone mixte !

Le malus : Esteban Ocon (Alpine)

La cote d'alerte. Le Français est en train de se faire broyer par Fernando Alonso, comme il l'avait été par Daniel Ricciardo l'an dernier. Lucide, il retient la claque prise en qualification. "C'est sûr qu'être une seconde derrière Fernando, c'est trop important comme différence donc on doit comprendre les raisons", a-t-il avancé.
Il va peut-être se retrouver dans deux semaines à Silverstone (6e et 8e en 2020), sans se croiser les doigts d'ici là. "Je vais continuer de travailler, je n'ai pas prévu de couper, ce n'est pas mon genre", a-t-il prévenu. Il supporte bien la pression et il a un contrat en poche jusqu'en 2024.

Le chiffre : 4

Lewis Hamilton hors du podium pour la 4e fois lors des 6 dernières courses.

La déclaration : Christian Horner (Red Bull)

"Une nouvelle partie de pilotage impeccable de Max, sans mettre une roue dehors. Réussir la pole position, le meilleur tour, mener chaque tour et devenir le premier pilote vainqueur des trois courses d'un triple-header (trois courses de suite) est tout simplement phénoménal, et montre son calibre et l'effort que l'équipe met chaque week-end."
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