Eurosport
Grand Prix d'Autriche - Max Verstappen (Red Bull) : "Nous savions que Ferrari était rapide, mais pas à ce point"
Par
Publié 10/07/2022 à 19:55 GMT+2
GRAND PRIX D'AUTRICHE - Sa Red Bull n'avait rien à voir avec la machine souveraine de samedi, et Max Verstappen a détesté la piloter dimanche. Face à la Ferrari de Charles Leclerc, le champion du monde en titre n'a presque rien pu faire, ni tenter, pendant la quasi-totalité des 71 tours. Trois fois devant le "rossa" à cause d'une stratégie décalée, il a vu le bolide rouge le passer trois fois.
30 millions d'euros pour Verstappen, 45 pour Hamilton : le salary cap les menace
Video credit: Eurosport
L'Orange army avait tout pour croire en la force de l'habitude, et son idole Max Verstappen plus encore. Les sympathisants du Néerlandais et le champion du monde sont tombés de haut dimanche, au lendemain d'une course sprint dominée par la RB18 n°1. Prudent par nature, le champion du monde en titre avait indiqué que les 71 tours du Grand Prix d'Autriche seraient une autre histoire que les 23 boucles du mini Prix faisant office de première partie de la dixième manche du Mondial.
Regardez le Tour de France en direct sur Eurosport
Sur le Red Bull Ring où il avait écrasé la concurrence lors de quatre des six dernières épreuves du championnat du monde, dont les deux dernières l'an dernier, "Super Max" a ouvert le chemin mais sans retrouver ses sensations de facilité de la veille. Très vite, il a constaté que sa machine usait ses pneus bien plus vite que la Ferrari de Charles Leclerc, et que la pression devenait insupportable.
"La voiture est tellement imprévisible"
"Je ne vais pas pouvoir tenir longtemps", a-t-il lâché à la radio, au 10e passage. Deux tours avant le premier abordage imparable de Charles Leclerc, au virage n°4. Rentré au tour suivant, le Batave a alors montré qu'il n'était pas dans un bon jour. Et le décalage avec la Ferrari rivale, passée devant son garage au 26e tour pour elle aussi chausser des "dur", n'a fait qu'aggraver la situation, jusqu'à rendre l'équation insoluble.
Max Verstappen avait prévenu samedi, après le sprint, que l'autre défi dominical serait de gérer les gommes blanches de Pirelli. Ce fut un problème au-delà de ce qu'il pensait. Jamais son bolide ne s'est montré à l'aise avec ces enveloppes, au point que Ferrari ne réagisse pas au plan de course de l'écurie de Milton Keynes. Lorsqu'il a observé son deuxième arrêt, au 37e tour, la Scuderia n'a pas fait rentrer Leclerc, alors que cela aurait pu être une sécurité.
En s'arrêtant plus tôt, Max Verstappen a juste entretenu l'illusion avec ses gommes plus fraiches. Plus rapide lors de ses premiers tours parce que le Monégasque prolongeait son relais avec ses pneus usés, il s'est retrouvé à chaque fois devant lorsque la "rossa" est ressortie de la pit lane. Pour la même sanction : des dépassements sans résistance de sa part, aux 33e et 53e tours. Mais pas sans un commentaire écœuré. "Un tour j'ai du grip à l'avant, un tour non. La voiture est tellement imprévisible. C'est vraiment dingue", a-t-il pesté, après le deuxième dépassement. "C'est une blague la traction qu'ils ont", a-t-il lâché sur le ton de l'ironie, sur le troisième.
Aucune possibilité d'attaquer
"Nous avons galéré avec les pneus, avec les deux mélanges. Nous avions trop de dégradation pour attaquer Charles, mais deuxième est un bon résultat après une journée aussi compliquée", a-t-il réagi, à sa descente de voiture.
"Je ne pouvais pas attaquer au freinage, je ne pouvais pas mettre les gaz, je n'avais pas de traction, et après deux tours dans chaque relais ("medium", "dur", "dur", "medium"), j'ai perdu beaucoup de vitesse, a-t-il ensuite précisé sur Viaplay. Samedi, nous avons vu qu'ils étaient rapides, mais nous ne nous attendions pas à ce qu'ils le soient à ce point."
"Deuxième, c'est mieux que troisième", l'a-t-on entendu dire, dans le tour d'honneur. Une lapalissade ? Pas vraiment. En disant cela, Max Verstappen a dit son soulagement de ne pas avoir eu à lutter contre l'autre F1 75 de Carlos Sainz. Qui commençait à lui mettre sévèrement la pression lorsque son V6 a explosé, au 57e passage.
5 points lâchés à Ferrari à Spielberg
En comptant le point bonus du meilleur tour en course, son bilan n'est pas si catastrophique. En tout, il ne cède que six points à Charles Leclerc, qu'il devance de 38 unités au championnat. "Même si nous n'avons pas gagné aujourd'hui, nous repartons quand même avec beaucoup de points, a-t-il observé. Dans les moments difficiles, il faut marquer des points et nous l'avons fait."
Dans le tour d'honneur, Christian Horner a immédiatement dit à son pilote que la priorité était de comprendre pourquoi les pneus ("dur") n'avaient pas fonctionné en milieu de course. Puis, commettant cette journée qui a vu l'autre Red Bull de Sergio Pérez abandonner suite à un contact avec George Russell (Mercedes), qui a été puni pour cela, et l'abandon sur casse moteur la seconde Ferrari de Carlos Sainz, le directeur de Red Bull Racing a ajouté : "Félicitations à Ferrari, même s'ils n'ont pas eu de chance avec Carlos, ils avaient la voiture la plus rapide pendant la majeure partie de la course, ce qui leur a donné plus d'options stratégiques. Mais la dégradation pneumatique de Max a été plus élevée à partir de la moitié du premier relais, et il était difficile de lutter contre cela."
"Sur les deux courses de ce week-end, nous n'avons cédé que cinq points à Ferrari mais évidemment nous sommes vraiment déçus pour Checo, a-t-il complété. Il y avait tellement de dégâts sur sa voiture de la part de George [Russell] qu'il n'avait aucune chance de marquer des points et nous avons dû l'abandonner et économiser le kilométrage (du moteur)."
Sur le même sujet
Publicité
Publicité