Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Grand Prix d'Azerbaïdjan - Lewis Hamilton (Mercedes) : "Un résultat tellement monumental"

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 05/06/2021 à 20:31 GMT+2

GRAND PRIX D'AZERBAÏDJAN - Lewis Hamilton a réalisé l'impensable, qualifier sa Mercedes en première ligne après un vendredi catastrophique. Le Britannique et son équipe ont débloqué le potentiel de la W12 juste avant la qualification, samedi. Après un intense travail de recherche technique qui a seulement payé sur la N°44.

"A quoi ça sert de rouler à 380 km/h dans les rues de Bakou ?"

Lewis Hamilton se sent dans la peau d'un miraculé. Sa deuxième place que la grille de départ du Grand Prix d'Azerbaïdjan était sûrement moins prévisible que la pole position de Charles Leclerc (Ferrari) ou la huitième place de Yuki Tsunoda (AlphaTauri). C'est dire si sa performance de samedi après-midi à Bakou fait figure d'exploit.
LH44 a parfois tendance à en rajouter, mais on peut le suivre sur ce coup-là. Vendredi, il était à l'aise en termes de sensation mais nulle part en termes de vitesse. Mercedes a remué ciel et terre dans la nuit, fait "tourner" ses ordinateurs et son pilote de développement au simulateur à Brackley pour découvrir le loup. Sa W12 comme celle de son collègue Valtteri Bottas n'avait aucun grip sur les 6,003 km du circuit des bords de la mer Caspienne.

Crescendo en qualification

Samedi, lors des essais libres 3, Lewis Hamilton a claqué le troisième temps sans trop y croire. Avec une bonne aspi offert par "Checo" Pérez (Red Bull). Un avantage "valant 0"6" selon son ingénieur, Peter Bonington. Mais à force de se creuser la tête, les cerveaux de Mercedes ont fini par trouver quelques solutions en Q1. Piégé par le deuxième drapeau rouge, déclenché par Antonio Giovinazzi (Alfa Romeo), sans tour chrono, le Britannique a lâché "il y a du mieux dans le secteur 1", en rentrant à son stand. Un commentaire enfin encourageant validé en fin de session par un meilleur temps !
Puis, l'as d'outre-Manche a déroulé en Q2 en assurant le troisième temps à 0"009 de Max Verstappen (Red Bull). Puis enfin le deuxième dans la session décisive, sans que l'on puisse raisonnablement dire qu'il aurait comblé les 0"232 le séparant de la pole position bien méritée de Charles Leclerc (Ferrari).
La marque à l'Etoile aurait quand même oublié quelque chose ? Oui, selon la concurrence. Elle n'avait pas poussé les moteurs neufs installés ce week-end dans ses bolides et le surcroit de puissance a bien aidé dès la qualification. Une sorte de "mode fête" qui n'avait pas dit son nom.
picture

Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix d'Azerbaïdjan 2021

Crédit: Getty Images

"Nous avons gardé notre calme"

Après avoir totalement subi à Monaco et être rentré chez lui déchu de sa place de n°1 mondial, le pilote de la Mercredes n°44 se sent soulagé de partir juste devant son rival néerlandais pour le titre. Et huit places devant Valtteri Bottas, qui a sombré samedi.
"Nous ne nous y attendions vraiment pas et c'est un résultat tellement monumental pour nous car nous avons galéré comme vous ne pouvez imaginer ce week-end, a-t-il expliqué à SkySports. Nous avons gardé notre calme. Nous avons continué de mener des discussions difficiles en coulisses, en se challengeant les uns les autres, sans jamais se laisser arrêter par les obstacles. Nous avons tout remué, opéré tellement de changements pendant ces deux jours ! En tournant en rond, et cela a été si difficile ! Mais le travail effectué depuis vendredi soir, et particulièrement entre les deux sessions, a été sensationnel de la part de l'équipe, et je suis si fier que chacun soit resté positif. Etre là, si près, est un début génial."
"Cela a été le plus gros challenge depuis longtemps. Cela a été un peu un désastre", a-t-il conclu.
Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix d'Azerbaïdjan 2021
"Le travail réalisé à Brackley (base Châssis) et Brixworth (base Moteur), et de la part des ingénieurs ici a été fantastique : ils ont conçu un incroyable programme que nous avons appliqué ligne par ligne, a apprécié Toto Wolff, le directeur d'équipe. Nous avons fait une séries d'expériences - quelques une utiles, d'autres pas - mais nous avons pu trouver des réponses à nos questions et alors configurer une bonne voiture."
"Nous n'imaginions pas avoir une voiture en première ligne en débutant la qualification mais Lewis a tiré la quintessence de ce que nous avions et il a été capable de faire des tours assez impressionnants, a commenté Andrew Shovlin, l'ingénieur en chef. Il a réussi à avoir un meilleur feeling de l'avant lors des essais libres 3 et est parvenu à construire à partir de ça."
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité