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GP d'Azerbaïdjan - Bonus-Malus : Verstappen et Hamilton en pleine déroute, Pérez et Vettel ont émergé du chaos

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 07/06/2021 à 10:14 GMT+2

GRAND PRIX D'AZERBAIDJAN - La malchance de Max Verstappen (Red Bull) et la boulette de Lewis Hamilton (Mercedes) ont permis à Sergio Pérez (Red Bull), Sebastian Vettel (Aston Martin) et Pierre Gasly (AlphaTauri) de former un podium aussi inédit que mérité, dimanche à Bakou. Car ces trois-là n'ont pas manqué d'audace à l'heure de la distribution des récompenses....

Max Verstappen (Red Bull) au Grand Prix d'Azerbaïdjan 2021

Crédit: Getty Images

La note : 3/5

Une nouvelle édition à Bakou aux allures de rodéo urbain. L'action se passait surtout dans le dos d'un Verstappen impérial, d'un Pérez offensif et d'un Hamilton limité quand l'accident du Néerlandais puis l'erreur du Britannique ont reditribué les rôles. Deux tours de folie pour les outsiders les plus audacieux qui ont remis en lumière Pérez et Gasly, et plus encore Vettel et Alonso.

Le vainqueur : Sergio Pérez (Red Bull)

Faut-il s'étonner de le retrouver là ? Pas vraiment. Le Mexicain est un habitué des gros coups à Bakou : il était déjà monté sur le podium des éditions 2016 et 2018 avec une Force India. Mais il a ferraillé pour en arriver là. De la septième place de la grille, il a passé Lando Norris (McLaren), Carlos Sainz (Ferrari) et Pierre Gasly (AlphaTauri) au 1er tour, puis Charles Leclerc (Ferrari) sept boucles plus tard.
Le reste a été de la stratégie, à travers un deuxième dépassement en deux semaines sur Lewis Hamilton (Mercedes) et une question de circonstances avec l'abandon de son coéquipier Max Verstappen.
Il faut saluer cette seconde victoire de spécialiste, après celle intervenue l'an dernier à Sakhir, déjà dans une ambiance de chaos.
Surtout, "Checo" a montré tout ce qu'il pouvait apporter à Red Bull comme numéro 2, au contraire d'un Valtteri Bottas chez Mercedes. Et ça se voit au championnat du monde Constructeurs, où RBR se tient 26 points devant Mercedes.

Le malchanceux : Max Verstappen (Red Bull)

A-t-il trop attaqué ? Là est toute la question car il était parti pour faire 39 tours avec les "dur", à un rythme impossible à suivre, à coup de meilleur tour en course, mais pourtant sans pousser, a assuré son équipe. "La voiture pétait le feu, je faisais tout ce que j'avais besoin de faire pour rester confortablement en tête", a-t-il dit.
Avec "Checo" en couverture, il n'avait effectivement rien à craindre et ce sont 26 points qui se sont envolés si on voit les choses de façon pessimiste, et 18 voire 25 qu'il n'a pas encaissés, si l'on considère que Lewis Hamilton était à deux doigts de l'emporter par K.-O.
Au championnat, son avance de 4 points sur le Britannique reste en l'état. "C'est dommage d'avoir raté une opportunité de creuser l'écart parce qu'on sait que, sur les pistes plus normales, Mercedes est meilleure qu'ici", a-t-il fait remarquer.

Le gaffeur : Lewis Hamilton (Mercedes)

C'est caricatural, mais on ne retiendra que la fin, et cette bévue qui le prive d'au moins 18 points, qui lui feront peut-être défaut en fin de saison. "Quand 'Checo' s'est décalé vers la gauche et que je l'ai suivi, j'ai touché un interrupteur qui a coupé les freins arrière, a-t-il décrit, à propos du restart du 50e tour. Seuls les freins avant fonctionnaient, donc j'ai tiré tout droit."

Le revenant : Sebastian Vettel (Aston Martin)

Pilote du jour pour les fans de Formule 1, et l'affaire du siècle pour Aston Martin. L'Allemand a un peu réussi là où Lewis Hamilton a échoué, la zénitude en plus. "Je suis aux anges, s'est-il exclamé. Vendredi, nous étions nulle part. Pourtant, j'étais assez relax. Samedi, nous n'avons pas totalement obtenu ce que nous voulions, alors aujourd'hui c'est encore plus savoureux."
Qualifié 11e, le quadruple champion du monde a poussé ses "tendre" neufs comme personne (18 tours) puis il a été le seul à rouler dans la même gamme de chrono que les Red Bull boys. En réalisant en route un restart sensationnel après l'accident de son coéquipier puisqu'il a piégé Charles Leclerc (Ferrari) et Pierre Gasly (AlphaTauri).
Premier pilote à mener une course pour le blason britannique (du 14e au 17e tour), premier aussi à monter sur le podium.

L'attaquant : Pierre Gasly (AlphaTauri)

On a été bluffé par son attaque sur Charles Leclerc (Ferrari) pour la troisième place au dernier restart, mais tout ça n'est que très logique, après des essais de haute volée et une qualification en quatrième position, à 0"002 de Max Verstappen (Red Bull).
Deux semaines après son numéro monégasque, le Français a montré qu'il savait comment adapter le set up de l'AT02 pour la faire fonctionner un peu partout. Vivement Le Castellet !

Le fantôme : Valtteri Bottas (Mercedes)

Cote d'alerte atteinte pour le Finlandais, d'une "régularité effrayante", autant en qualification (10e) qu'une course (12e).
Il faut être clair : à ce tarif, Toto Wolff ne va pas le couvrir encore longtemps.

Le bonus : Fernando Alonso (Alpine)

P6, un résultat qui fait plaisir à tous, et qui montre, à l'instar de Sebastian Vettel, que l'Espagnol est toujours prêt à saisir les occasions. C'est vrai, il a tiré profit des ennuis de Lance Stroll (Aston Martin), Max Verstappen (Red Bull) et Lewis Hamilton (Mercedes), mais c'est dans la droite ligne d'essais réussis (9e). En plus, le revoilà dans le match avec Esteban Ocon au championnat du monde, avec 13 points contre 12 au Français.

Le malus : La fiabilité du moteur Renault

Alpine faisait partie des équipes qui n'avaient pas changé de moteurs pour Bakou, et Esteban Ocon en a peut-être subi les conséquences en abandonnant dès le 4e tour. "On a pris un bon départ, on était devant les deux McLaren, je me battais, ça se passait bien. Puis on a eu une perte de puissance moteur", a-t-il regretté.

La stat : 4

Sebastien Vettel a fini toutes ses courses à Bakou dans le top 4 depuis la première édition, en 2016.

La déclaration : Toto Wolff (Mercedes) *

"On ne peut pas appeler ça une erreur. Il a touché le bouton qui a changé la répartition des freins. Tout le freinage est venu sur l'avant et la voiture ne s'est pas arrêtée"
* à Sky Sports
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