Leclerc et la pole maudite, Verstappen revanchard, Alpine en fond de grille : Le GP d'Azerbaïdjan en questions

13 heures.

C'est la question, car le Monégasque a échoué de la première place de la grille lors de ses deux précédentes tentatives à Bakou. Quatrième en 2021, il a essuyé une cassé de son moteur l'an dernier.

La nouvelle déception qu'il a vécue samedi lors du sprint n'entre pas dans ces statistiques, mais elle donne une première indication du danger qui guette. Le pilote de la Principauté a cédé sur une phase de course particulière samedi, puisqu'il s'est fait subtiliser sa première place lors du départ lancé du 6e tour. Il a néanmoins fait mieux que résister ensuite à Max Verstappen (Red Bull), qu'il a maintenu la plupart du temps hors de sa zone DRS.

Le ratio est faible : "Charlot" a converti 4 de ses 18 pole positions en victoires (17 en fait car il était non partant à Monaco en 2021), et ses six dernières expériences ont été des échecs. Parfois terribles, puisque trois d'entre elles l'ont conduit à l'abandon : deux techniques (Montmelo et Bakou 2022) et un personnel (Le Castellet 2022).

Pas vraiment. Il se passe souvent beaucoup de choses à Bakou, et le poleman a souvent subi les rebondissements de la course. Deux pilotes ont gagné de cette place à Bakou : Nico Rosberg en 2016 et Valtteri Bottas en 2019.

La Ferrari, devrait-on dire, car Carlos Sainz n'est pas du tout au niveau de Charles Leclerc ce week-end. Sergio Pérez est parvenu à surprendre le Monégasque samedi et il ne faut pas oublier les mots d'Helmut Marko, samedi matin : le sprint consistait à prendre des points, sans tenter le diable. Les Bleus vont passer en mode "maximum attaque" dimanche, et ça risque d'être autre chose. Et là, c'est Max Verstappen, qualifié deuxième et sacrément remonté avec l'épisode George Russell samedi, qui sera directement au contact de la Ferrari n°16. Avec comme d'habitude un "Checo" prudent en couverture.

Oublions le sprint et la perf de George Russell, 11e sur la grille dimanche. Pour cette course, c'est Lewis Hamilton qui va mener la charge pour la firme à l'Etoile. Inattendu 5e en qualification, le septuple champion du monde va souffrir sur les 51 tours.

"J'ai un peu galéré sur ces 17 tours comparé à la qualification, a-t-il admis. Je n'avais pas le rythme des voitures devant moi, mais je sais où nous en sommes maintenant. Ce sprint a été un bon indicateur du problème de réglages que nous avons." Si ce n'est qu'un problème d'ajustement, il ne pourra pas être résolu avant le départ, à moins qu'il ne s'agisse d'un degré d'incidence de l'aileron avant, seul changement autorisé par le règlement.

Les n°3, 5 ou 15, sources de chaos comme l'ont montré les accidents de Nyck de Vries (AlphaTauri), Charles Leclerc (Ferrari) et Logan Sargeant (Williams) en essais.

Pierre Gasly part 18e et Esteban Ocon (Alpine) s'élance des stands, ce qui n'incite pas à l'optimisme. Mais souvenons-nous du rythme incroyable du vainqueur du Grand Prix d'Italie 2020 à Melbourne, et de son dernier podium, précisément à Bakou, en 2021, au bout d'une course folle.

Il faut y croire ! En regardant le palmarès de la course, on voit six vainqueurs différents lors des six éditions données depuis 2016. Lewis Hamilton (2018), Valtteri Bottas (2019), Sergio Pérez (2021) et Max Verstappen (2022) sont les pilotes en activité devant récompensés.