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GP d'Espagne - Verstappen accuse le coup : " J'étais une cible facile, ils sont meilleurs que nous"

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 09/05/2021 à 21:04 GMT+2

GRAND PRIX D'ESPAGNE - Max Verstappen (Red Bull) a tiré un constat désabusé de sa deuxième place, dimanche à Montmelo, qu'il accepte toutefois vu la nouvelle démonstration opérée par Lewis Hamilton (Mercedes), en vitesse et stratégie. Le Néerlandais l'admet même sans détour : la Red Bull n'est pas au niveau de sa rivale.

Max Verstappen (Red Bull) au Grand Prix d'Espagne 2021

Crédit: Getty Images

Bilan amer pour Max Verstappen, qui disputait dimanche sa centième course avec Red Bull, cinq ans après sa retentissante victoire pour la première apparition avec l'écurie de Milton Keynes. Le Néerlandais a encaissé dimanche à Montmelo une troisième défaite en quatre courses de la part de son rival pour la consécration suprême, Lewis Hamilton. Le Néerlandais s'est pourtant démené depuis le début de la saison : il a mené toutes les courses, et survole même le classement des leaders avec 144 tours en tête contre 75 au Britannique.
Dimanche, sur le circuit-type de Montmelo, connu pour mettre en valeur les qualités routières d'une monoplace ou relever ses carences, le Néerlandais a réalisé à quel point sa Red Bull n'était pas encore la machine complète entrevue cet hiver.
Après un départ agressif dont il a le secret, le pilote de la RB16B n°33 a mené avec autorité le premier relais - un peu plus d'une seconde devant son rival avec les "tendre" de Pirelli, histoire de ne pas lui faire profiter d'une attaque au DRS -, puis dans le suivant il a sérieusement baisse de régime en "medium".

"Il avait plus de rythme"

Vulnérable, il est finalement tombé dans le piège tendu de Lewis Hamilton, qui a fait le pari de stopper une deuxième fois pour remettre ses "medium" qui fonctionnaient si bien sur sa Mercedes pour lui reprendre quelques 24 secondes en autant de tours, du 43e au 60e passages. Sans lui opposer la moindre résistance comme lors de ce Grand Prix de Hongrie 2019 de triste mémoire pour lui.
"D'une certaine façon, je l'ai vu venir, a-t-il avoué à Jenson Button, le champion du monde 2009 qui a recueilli les réactions à chaud, après les 66 tours de l'épreuve catalane. Déjà, à la fin du relais en 'tendre', il était plus rapide. Et puis, quand on a passé les 'medium', il avait plus de rythme."
Et, c'est assez inhabituel dans les standards de Red Bull, son arrêt a duré 4"2 au 25e tour, à cause d'une roue arrière gauche apportée en retard par un mécanicien. Un délai qui ne l'a pas empêché de revenir en piste avec plus de quatre secondes d'avance sur la Mercedes n°44, mais qui souligne bien que la pression monte, doucement mais sûrement, chez Red Bull, qui change ordinairement les pneus de la monoplace n°16 en moins de deux secondes.

"Je ne peux pas attaquer et préserver mes pneus"

"Il n'y avait pas grand-chose que nous pouvions faire de plus. Dès qu'ils se sont arrêtés la deuxième fois, j'ai su que c'était terminé. J'étais une cible facile car j'étais déjà en galère avec mes pneus et je voyais qu'il revenait tour après tour, a-t-il ajouté, derrière le flegme qui accompagne ses revers cette saison. Même si nous nous étions arrêtés juste après, je ne suis pas sûr que nous aurions pu les rattraper. Nous manquions clairement de vitesse. J'ai fait tout ce que j'ai pu."
Max Verstappen (Red Bull) et Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix d'Espagne 2021
A un moment, Red Bull l'a appelé pour l'exhorter à attaquer, afin de retardé le retour de l'Anglais. "Que voulez-vous ? Je ne peux pas attaquer et préserver mes pneus", a-t-il lâché à son ingénieur, de dépit.
Repassé au stand au 61e tour parce que Valtteri Bottas (Mercedes) ne pouvait pas menacer sa deuxième place, Max Verstappen a obtenu au passage suivant le point bonus du meilleur tour en gommes "tendre", ce qu'il n'avait pas réussi à faire la semaine passée à Portimao. De quoi limiter son retard à 14 unités sur Lewis Hamilton au Championnat du monde.
Mais le verdict du jour le préoccupe. "Cela prouve que nous ne sommes pas encore où nous voudrions être et qu'il faut encore travailler dur pour progresser car nous sommes un peu plus lents qu'eux", a-t-il reconnu. Avant de préciser à Sky Sports : "La seule piste où ils (Mercedes) ont paru être en difficulté est Sakhir, mais même là ils ont été plus compétitifs en course que nous pensions. Et à partir de là, ils ont mieux compris la voiture et ont bien équilibré leur voiture. Et maintenant, ils sont devant nous. Spécialement en course, ils sont meilleurs que nous."
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