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Grand Prix d'Espagne de F1 - Leclerc chassé, Red Bull fragile, Russell ambitieux : Le GP en questions

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 22/05/2022 à 12:13 GMT+2

GRAND PRIX D'ESPAGNE - Charles Leclerc (Ferrari) a réalisé un superbe tour pour avoir la chance de partir en tête, ce dimanche à Montmelo. Mais sa F1 75 est-elle suffisamment armée par rapport à la Red Bull de Max Verstappen en rythme de course ? Et pourquoi George Russell (Mercedes) pense-t-il pouvoir défier Charles Leclerc ? Et que peuvent espérer les Français ? Eléments de réponses.

Hélary : "Leclerc aussi bon que Verstappen ? Je n'en suis pas sûr, il fait pas mal d'erreurs"

A quelle heure démarre la course ?

15h.

La pole position est-elle un gage de succès à Montmelo ?

Presque. C'est en tout cas un avantage comme il en existe rarement ailleurs. C'est simple, 23 des 31 polemen ont gagné en Catalogne depuis la création du Grand Prix d'Espagne en 1991.
On compte sur les doigts de la main ceux qui n'en ont pas profité : Mark Webber (4e en 2011), Nico Rosberg (5e en 2013), Lewis Hamilton, emporté dans un crash avec son coéquipier en 2016 et Valtteri Bottas (2e en 2019).

Charles Leclerc (Ferrari) est-il le favori pour gagner ?

Pas vraiment, à entendre ses rivaux de Red Bull et Mercedes. Une raison à cela : Max Verstappen (Red Bull) a impressionné en simulation de relais de course vendredi. Premier objectif pour le Monégasque : sortir du premier virage en tête et imposer sa stratégie.

Max Verstappen peut-il craindre pour son moteur ?

Helmut Marko a assuré que non. Le conseiller spécial de Red Bull Racing a indiqué que le champion du monde 2021 a pris son déficit de Vmax en Q3 pour une perte de puissance alors que le DRS venait de se bloquer sur sa RB18.
En revanche, c'est lors de son tour de mise en prégrille qu'il saura si son DRS fonctionne à nouveau bien. Ce fut le cas sur la fin de son tour avorté en Q3 mais Red Bull a lancé un enquête pour comprendre ce qui est arrivé.

Sainz et Pérez vont-ils jouer un rôle ?

Ce serait surprenant. L'Espagnol de Ferrari et le Mexicain de Red Bull ne parviennent pas à utiliser leurs pneus correctement. Pire pour le Madrilène, qui a passé son dernier train de "tendre" neuf en qualification, faute de pouvoir être compétitif en gommes usées.

Pourquoi Russell pense challenger les Ferrari ?

Parce qu'il a emmagasiné une grosse confiance depuis le début de la saison et qu'il voit qu'il est capable d'extraire plus de performance que son prestigieux coéquipier. Avec l'absence de marsouinage dans les lignes droites, il pense avoir une carte à abattre en termes de gestions des gommes. Et son patron Toto Wolff l'a dit : "La W13 est plus une voiture de course que de qualification."
Quant à Lewis Hamilton, son objectif est la sixième place. Ce qui reste ambitieux : ça veut dire laisser la Red Bull de Pérez derrière lui.
George Russell (Mercedes) au Grand Prix d'Espagne 2022

Les points, un mirage pour Ocon et Gasly ?

Ce n'est jamais impossible, mais à entendre les deux Normands, ça s'annonce compliqué en raison du handicap de leurs voitures en termes d'exploitation des gommes.
"Nos pneus ont surchauffé tout au long des qualifications", a rapporté le pilote Alpine, auteur du 12e temps, dont la tâche a été compliquée par le respect d'un temps minimal imparti pour boucler son tour de préparation. Dimanche, c'est avec la stratégie qu'il compte tirer son épingle du jeu. "Nous pouvons jouer avec quasiment toutes les combinaisons de pneus possibles", a-t-il prévenu.
Pour le pilote AlphaTauri, la situation n'est pas désespérée, mais pas brillante. "Tout le week-end, on a eu du mal sur cette piste, a résumé le vainqueur du Grand Prix d'Italie 2020. Depuis vendredi, on a essayé de trouver des solutions. Je glisse énormément. On avait zéro traction (en qualification) et on a essayé quelque chose, pour voir si ça marchait mieux. Malheureusement, ça ne l'a pas fait. C'est la voiture qu'on a. Ça va être une course très longue, avec beaucoup de dégradation." Et on sait que ce n'est pas le point fort de l'AT03.

Quelle est la particularité du circuit de Montmelo ?

Le run de 579 mètres entre la pole position et le premier virage est devenu le plus long de la saison depuis l'exclusion de Sotchi au calendrier. Autant dire que toute hésitation au coup d'envoi se paiera plus cher qu'ailleurs.

Quel est le facteur limitant pour la performance ?

Le virage n°3. Sur cette piste abrasive, il impose une longue séquence en appui en tournant à droite. Ne pas surveiller la température à l'avant droite, c'est l'assurance de surchauffer les gommes et tomber dans un cercle vicieux en glissant de plus en plus. La chaleur ne fait qu'aggraver le phénomène. Il a fait 37°C dans l'air et 48°C sur la piste samedi et ça devrait être pire dimanche.

Quelle stratégie pour les 66 tours de course ?

Pirelli préconise deux arrêts et un enchainement "medium" - "medium" - "tendre". Le "dur" a le handicap d'être une seconde moins rapide que le "medium".

Quel est l'enjeu caché de la course ?

Vérifier si le règlement 2022 booste les dépassements sur ce circuit où il ne se passe traditionnellement pas grand-chose en raison de l'impossibilité pour une voiture d'en suivre une autre.
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