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Grand Prix d'Espagne de F1 - Leclerc et sa Ferrari "sensationnelle", Verstappen et son inquiétante Red Bull

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 21/05/2022 à 20:23 GMT+2

GRAND PRIX D'ESPAGNE - Les trajectoires de Charles Leclerc et Max Verstappen se sont croisées samedi dans la lutte pour la pole position de l'épreuve catalane. Au bout d'une Q3 chaotique, le Monégasque s'est relevé d'une faute personnelle pour décrocher le gros lot au volant d'une Ferrari parfaite, alors que le Néerlandais a encore été soumis aux caprices de sa Red Bull.

Hélary : "Leclerc aussi bon que Verstappen ? Je n'en suis pas sûr, il fait pas mal d'erreurs"

Les problèmes ne surviennent pas toujours au moment le plus critique. Ils accordent parfois une seconde chance qui autorise à renverser l'ordre établi, et c'est ce qui a justement fait toute la différence entre Charles Leclerc (Ferrari) et Max Verstappen (Red Bull) dans la course à la pole position de Grand Prix d'Espagne, samedi.
On a d'abord vu le Monégasque mal embarqué lorsqu'il a dû rentrer, tout penaud qu'on l'imagine, au stand suite à un tête-à-queue à la dernière chicane, lors de sa première tentative contre le chrono en Q3. Dans un effet de balancier, on a vu Max Verstappen en haut de l'affiche avec son tour canon bouclé en 1'19"073. Le champion du monde venait de frapper fort, et définitivement croyait-on.
Sous la pression de cette nouvelle erreur comme il a pu (trop) en commettre cette saison, le Monégasque ne s'est pas dérobé dans le money time. Sans chrono en banque, obligé de répondre à son rival, le pilote de la F1 75 n°16 a aligné les trois secteurs dont il avait besoin pour surpasser la marque orange, et volait vers sa 13e pole position en carrière, sa quatrième saisonnière après Sakhir, Melbourne et Miami. Pendant que l'occupant de la RB18 n°1 se débattait avec les mystères de la technique, DRS bloqué en position fermée. Au point de lui faire croire à un soucis de puissance, qu'il a signalé comme tel à la radio.
Fin stratège, il avait tout prévu, y compris rouler en queue de peloton pour abandonner son tour en cas d'échec des Rouges, en tête de peloton. Et par là même éviter de taper dans un set de "tendre" peut-être utile pour la course.

"Nous perdrons si nous ne gérons pas les pneus"

Au final, Charles Leclerc a réparé son erreur, et remis un sourire sur chaque membre de son garage. "C'était bien, mais ce fut une session très difficile, a réagi le pilote de la Principauté, au micro de Sky Sports. "Je n'ai eu qu'un tour, mais il s'est extrêmement bien passé. J'ai pu tenir. Cela a été un bon tour et la voiture a été sensationnelle aussi, je suis très content."
"J'ai un peu trop attaqué au virage n°14. Jusque-là, c'était un très bon tour", a-t-il raconté ensuite à Viaplay, à propos de sa pirouette devant l'entrée de la pit lane.
Passé le test du tour chrono, le leader du championnat du monde est revenu à sa préoccupation dominicale. En effet, la piste abrasive catalane promet d'être sans pitié pour les pneus. S'il a su faire attention à ce paramètre dans le premier secteur, afin d'éviter une surchauffe des Pirelli, il sait que reproduire 66 fois sera une autre histoire. Qu'une température de piste de 50°C pourra ajouter ses méfaits à la spirale négative.
"Je suis dans une position solide pour le départ, mais nous avons galéré avec les pneus dans les deux dernières courses par rapport à Red Bull", a-t-il rappelé. Il aurait même pu inclure à ses déboires la course sprint d'Imola. "Nous perdrons si nous ne gérons pas les pneus. Nous avons besoin de faire du bon boulot là-dessus", a-t-il ajouté.

Le moteur de Verstappen n'est pas touché

De son côté, Max Verstappen a donc été saisi par un énième problème technique. Cette fois, le volet de son aileron arrière ne s'est pas ouvert à l'attaque de son dernier tour. "J'ai appuyé sur le bouton et le DRS ne s'est pas ouvert", a-t-il expliqué à Viaplay. Et quand le dispositif s'est remis à fonctionner, il était trop tard. "Ils (les techniciens de Red Bull) m'ont demandé de le vérifier après le virage 9, et il s'est alors ouvert."
"C'est un peu dommage, mais c'est un bon résultat d'être en première ligne, sur l'ensemble du week-end", a-t-il relativisé. Persuadé que la pole position était à sa portée, il est resté objectif en concédant la supériorité de la Ferrari en vitesse de pointe. "J'espère qu'on sera mieux avec les pneus dimanche", a-t-il conclu.
La pole position envolée, risque-t-il une plus grande désillusion dimanche ? Non, à entendre Helmut Marko. "Tout allait bien du côté de la puissance, le DRS ne s'est pas ouvert et ça lui a donné l'impression de quelque chose de mauvais sur le moteur", a exposé le conseiller spécial de Red Bull Racing à Sky Allemagne. "C'est une défaillance mécanique sur l'aileron arrière. Nous devons regarder ce que c'est. Au moins, c'est bon signe pour dimanche qu'il n'y ait pas de soucis avec le moteur."

Pérez et Sainz hors du coup

Et dans les camps rouge comme bleu marine, les pilotes numéro 2 n'ont pas pu remplir leurs rôles de suppléants. Perdu dans les réglages vendredi, Sergio Pérez a faut un run supplémentaire en condition de qualification pour tenter de mettre la main sur le bon set up samedi, sans y parvenir. "Je pensais avoir plus de potentiel dans les pneus. C'était étrange et pas bon. Ce ne fut donc pas un tour génial", a reconnu le Mexicain de Red Bull, seulement cinquième.
Pour Carlos Sainz, la déception a peut-être été plus grande devant son public. Neuf ans après Fernando Alonso, il aimerait bien prendre la suite en tant que vainqueur espagnol de son Grand Prix, mais ça n'en prend pas le chemin. "Les conditions n'ont pas été des plus faciles avec la chaleur et le vent. Cela n'a pas été une qualification idéale, je n'ai pu faire un chrono correct en pneus usés", a expliqué le Madrilène, à qui fera la course sans "tendre" neufs.
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