Grand Prix d'Italie 2025 | Pour Charles Leclerc et Ferrari, le "miracle" comme dernier espoir

Les Tifosi y ont cru. Lorsque, après la première des deux tentatives en Q3, Charles Leclerc s'est emparé du deuxième temps à moins d'un centième de la référence établie par Max Verstappen, beaucoup ont imaginé la magie Ferrari refaire des miracles à Monza, lors de la qualification du Grand Prix d'Italie. Mais le Néerlandais a conservé son bien. Les McLaren se sont placées à ses trousses. Et Leclerc, pas en mesure d'améliorer son chrono, a dû se contenter du quatrième rang.

Finalement, la Scuderia est à sa place, et son retour à la maison n'y a, pour l'instant, rien changé. Même sur un circuit faisant la part belle à la puissance moteur plutôt qu'à l'appui aérodynamique, précisément ce dont la SF-25 a besoin, l'équipe italienne n'a pas été en mesure de rivaliser avec les "Papayes" et le sparadrap Verstappen. Les premiers essais, durant lesquels Ferrari s'est montrée, n'étaient qu'une illusion. "On savait qu'on avait une configuration plus à la limite que les autres", a révélé Leclerc sur Canal+.

Voilà pourquoi le Monégasque a fini "déçu mais pas surpris", comme il l'a confié au micro de la F1. "Nous savions que McLaren et Red Bull avaient quelque chose de plus que nous ce week-end, et malheureusement cela s'est avéré être le cas, a-t-il développé. [...] Je pense que mon tour était bon et je ne pouvais pas faire grand-chose de plus."

Une semaine après un malheureux double abandon à Zandvoort, la Scuderia est-elle donc condamnée à jouer les spectatrices devant son public ? Pénalisé de cinq places, Lewis Hamilton s'élancera depuis le dixième rang sur la grille, c'est-à-dire trop loin pour se mêler à la lutte à la régulière. Et pour Leclerc, les espoirs sont maigres : "En performance de course, ils sont plus rapides que nous", a estimé le pilote de 27 ans au sujet de Verstappen et des deux prétendants à la couronne, Lando Norris (2e) et Oscar Piastri (3e). Un constat partagé, y compris chez Red Bull.

Mais après tout, il n'était pas radicalement différent il y a tout juste un an. En 2024, Leclerc s'était également élancé depuis la quatrième position, ce qui ne l'avait pas empêché de gagner. "Il ne faut jamais dire jamais, a rappelé le Monégasque. Dimanche, on va espérer un miracle. L’année dernière, on ne s’y attendait pas non plus."

Reste que les options stratégiques semblent beaucoup plus restreintes qu'elles ne l'étaient la saison dernière, lorsque Leclerc avait pu surprendre les McLaren en n'effectuant qu'un seul arrêt, contre deux pour les pilotes de l'écurie britannique. "Cela semble assez clair : il faut s'attendre à une course à un seul arrêt pour tout le monde", a résumé Mario Isola, directeur de Pirelli Motorsport. Pour Ferrari, c'est tout sauf une bonne nouvelle.